Le peuple algérien a aujourd’hui son destin en main
La campagne présidentielle algérienne s’est conclue avec une flambée de violences entre populations Mzab (Amazigh) et Châambas (Arabes) dans la région de Ghardaïa. Un nouvel embrasement qui a couté la vie à jeune Amazigh abattu par balles par des membres de la communauté arabe qui en ont également blessé grièvement 03 autres.
Toujours dans cette même région, d’autres violences intercommunautaires se sont déroulées au cours desquelles les Châambas ont blessé des dizaines de Mzab, incendié des palmeraies et des champs de cultures, volé du bétail et détruit du matériel agricole le tout sous le regard placide des forces de sécurité qui acquiessaient.
Une présence de 12 000 gendarmes et policiers dans cette ville dont la seule mission est de couvrir un ethnocide et de garantir le bon déroulement de la fraude lors du vote du 17 avril 2014 et de participer activement aux côtés des Châambas, armés de coutelas, de sabres, de gourdins cloutés, de fusils de chasse et de produits incendiaires, à la chasse aux Mzab et à la destruction de leurs biens.
Des évènements tragiques qui viennent s’ajouter aux nombreuses manifestations en cours en Algérie et à l’Etranger contre Bouteflika et les autres candidats, contre cette présidentielle et contre un régime honni qui perdure depuis l’indépendance.
Un régime, et il faut l’admettre, qui s’est construit sur la trahison. Il est, en effet de notoriété publique, que le détournement de l’avion, le 22 octobre 1956, qui menait les principaux dirigeants du FLN de Rabat à Tunis a pu réussir grâce au collaborateur Ahmed Ben Bella, ancien adjudant de l’armée coloniale française et futur 1er Président de l’Algérie, qui livra en 1950 à la police française tous les noms des membres du réseau «Organisation Secrète» (OS) qui seront fusillés sauf lui.
Parmi les autres personnes qui viendront grossir les rangs des traitres, on dénombre Khaled Nezzar, Larbi Belkheir, Mohamed Touati, Mohamed Lamari, Abbas Gheziel, Abdelmalek Guenezia, tous sous-officiers de l’armée française ou enfants de la troupe, qui deviendront après l’indépendance généraux sans avoir tiré un coup de feu et occuperont des postes de responsabilité sans avoir étudié au grand plaisir de l’ex-puissance coloniale qu’est la France.
Aujourd’hui, l’histoire se précipite, le peuple algérien a compris et ne veut plus subir. Il veut être libre.
Le peuple algérien, grâce aux moyens modernes de communications, comme internet, a pu acceder à la vérité nue sur son pays et sur ceux qui le dirigent depuis l’indépendance et refuse d’être gouverné par des traitres et des parjures.
En effet, tous les dirigeants de l’Algérie ont renié le serment de la Soummam et mais aussi les termes du premier accord algéro-marocain signé le 06 juillet 1961 à Tanger entre le Président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA), feu Farhat Abbas, et le Roi du Maroc, feu Sa Majesté Hassan II.
De plus, les algériens ont pu constater que l’économie de leur pays est totalement dépendante du pétrole et que rien n’est produit en Algérie. Un constat qui fait peur aux algériens qui redoutent de vivre une misère effroyable au moment de l’après-pétrole alors que les membres de l’oligarchie militaro-politico-financière ont assuré leur survie et celle de leur descendance à l’étranger en détournant des centaines de milliards de dollars.
Par cette nouvelle supercherie qui vise à pérenniser un régime illégitime érigé par des traitres au Serment de la Soumam, le peuple algérien et les Amazigh d’Algérie ont aujourd’hui l’occasion d’arracher leur indépendance confisquée depuis 1962 par des usurpateurs et de construire une Algérie nouvelle où démocratie, liberté, tolérance, justice, sécurité, dignité, partage des richesses en constitueront les éléments moteurs.
Tous les regards sont aujourd’hui braqués sur cette présidentielle tronquée et l’opinion internationale ainsi que tous les dirigeants de ce monde scrutent avec grande attention et intérêt le déroulement de cette présidentielle.
C’est pourquoi, le peuple Amazigh, ulcéré par tant d’années de mépris, de brimades, d’exclusion, de violences physiques et morales, a décidé de montrer son ras-le-bol en rejetant cette élection présidentielle et en revendiquant une large autonomie, comme celle proposée par le Maroc aux Sahraouis de ses provinces du Sud et que, bien entendu le régime d’Alger, mentor du groupe ciminalo-terroriste qu’est le polisario, tente inutilement de torpiller.
Sur ce dernier point, les Sahraouis marocains sont montés au créneau à travers nombre d’organisations et associations en Europe pour affirmer leur Amazighité et leur attachement viscérale à la langue et à la culture berbère, à leur marocanité et leur solidarité avec les Amazigh d’Algérie en condamnant le comportement raciste des dirigeants algériens. Des Sahraouis marocains qui ont pour idoles Mouloud Mameri et Matoub Lounes.
Un racisme qui est également la règle dans les camps de la honte de Tindouf où des Sahraouis marocains Amazigh sont séquestrés par le polisario, dont les membres sont arabes, et l’armée algérienne depuis près de 40 ans et où il est interdit de parler berbère et les libertés et droits élémentaires bafoués.
D’ailleurs, les responsables de cette milice terroriste du polisario a les mêmes pratiques que ses parrains d’Alger : ils s’activent à arabiser les Sahraouis Amazigh, s’achètent des biens immobiliers en Algérie et en Espagne et pratiquent la disparition, la torture et les assassinats d’opposants à l’échelle industrielle.
Une situation qui ne peut plus perdurer, c’est pourquoi, avec cette présidentielle, le peuple algérien et notamment les Amazigh ont bien des atouts en main pour changer la donne et faire émerger une seconde République en Algérie car le pouvoir ne pourra sortir ses chars et son armée des casernes pour faire taire le peuple. La communauté internationale, les associations et les organisations des Droits de l’Homme ne l’accepteront pas.
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