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LE DOSSIER EPINEUX DE LA CENTRE AFRIQUE

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 LE DOSSIER EPINEUX DE LA CENTRE AFRIQUE

     Bangui,  la capitale de la Centre Afrique, connaît depuis de longs mois une situation sécuritaire des plus explosives. Des milices, de toutes appartenances, armées de machettes, de kalachnikov, de  lance roquettes de tous genres, sillonnent les rues à pieds ou sur des camionnettes, dangereusement fébriles, la main sur la gâchette, tirent dans tous les sens, soit pour intimider les passants, soit pour impressionner leurs adversaires.

Des observateurs ne manquent pas de signaler de nombreux attroupements d’individus devant des boutiques dans le but  de lancer des attaques de pillage de sacs de nourriture ou d’objets tranchants pouvant servir  de moyens de défense de leurs familles.

De véritables champs de batailles finissent par dégénérer en scènes de viol et de massacres inter tribaux ou entre des groupes et des milices surchauffés à la suite de lynchage  d’un des leurs.

Il faut aussi souligner un détail, et pas des moindres, la présence de groupuscules de tendance islamiste qui se distinguent facilement par leurs slogans et leur drapeau noir.

Le nombre de morts est désormais estimé à plus de 500 et un nombre considérable de personnes enlevées ou disparues.

Avec l’arrivée de contingents français, les choses commencent relativement à se stabiliser. Néanmoins, on croit savoir que les troupes françaises rencontrent de grandes difficultés pour désarmer les groupes de rebelles de tous bords, bien que certains d’entre eux  rendent leurs armes sans la moindre résistance.

Mais ces derniers jours, on a comme la nette impression que la France vit un grand isolement  en Centre Afrique. Elle se plaint du fait que ses voisins européens adoptent une attitude le moins qu’on puisse dire décevante et déconcertante vis-à-vis de ce qui se passe en Centre Afrique, comme s’il s’agissait d’une affaire strictement française.

Au fait, il n’y a pas lieu de comparer  l’incomparable : la situation sécuritaire en Centre Afrique, et celle qui prévalait  au Mali. Les donnés s’avèrent diamétralement différentes sur tous les plans, pour des raisons de leadership que l’on connaît :

-La spécificité des contextes internationaux dans les deux pays fait  qu’au Mali, il s’agissait plutôt d’un combat livré à ce que l’ONU et l’Europe appelaient des «  terroristes » qui  menaçaient la sécurité au Sahel, et par déduction la sécurité internationale..

-La propagande diabolisante qui avait précédé le déclenchement de l’opération militaire Serval, était tellement  planifiée et préparée à tous les niveaux, que les opinions nationale et internationale furent suffisamment mobilisées et de ce fait convaincues.

-La réticence, si l’on peut dire, des Etats Européens pourrait s’expliquer en termes d’intérêts de stratégie géopolitique : comment justifier le fait que la France soit toujours la première à s’intéresser à un front sans  se soucier des intérêts et des positions de ses voisins européens, qu’elle  ne ménage aucun effort par la suite pour les impliquer et les mettre ainsi devant le fait accompli ?

F.Hollande, toutefois a réussi à obtenir un mandat du Conseil de Sécurité, lui servant de parapluie diplomatique. Aujourd’hui,  20 décembre2013, il parvient haut la main à obtenir du Conseil de l’Europe un accord déterminant qui autorise les Etats Européens à décider de la création d’une mission de soutien qui se chargera d’appuyer la mission franco-africaine déjà sur place./.

DE VIVE VOIX :Mohammed Essahlaoui

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