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Clôture des journées maghrébines de la pharmacie

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Comparer les systèmes de santé pour mieux protéger et servir le citoyen souvent menacé par des médicaments contrefaits ou frauduleux.

Les journées magrébines de pharmacie viennent de clôturer leurs travaux, après deux jours de débats et de communications dressant l’état des lieux de la profession. Un contenu scientifique ; détaillé par des spécialistes à l’instar de Jamal Taoufik ; Rachida Soulaimani Benchikh et Mohamed Laghdaf Rhaouti ; a éclairé les participants sur les approches respectives en matière médicale et en système de soins de santé. Ces journées ont permis aux participants de traiter des sujets tels la contribution du pharmacien à l’économie de santé et l’accès au médicament dans les pays du Maghreb : entre exigences de qualité et contraintes économiques, ainsi qu la contribution du pharmacien dans la pharmacovigilance et l’impact de l’utilisation du générique
« C’est une opportunité pour un échange fructueux des expériences respectives, de débat et de travail en synergie. L’objectif étant de ressortir avec des recommandations nous permettant de conjuguer nos efforts au même temps et de proposer une ou des voies d’amélioration de la gestion de la politique du médicament dans nos différents systèmes de santé maghrébins ».a expliqué Mohamed Harcha, président du syndicat régional des pharmaciens d’officine d’Oujda. Il a ajouté que c’est en comparant les systèmes sanitaires et l’accès aux médicaments qu’on peut améliorer les services des uns et des autres. Le Maroc se trouvant en position délicate pour ce qui est des dépenses de santé. Avec une moyenne annuelle de 200 dh pour chaque citoyen, on est loin par rapport à la Tunisie avec ses 2000 dh et l’Algérie avec 6000 dh. A-t-il conclut.
Quant à Drisse Bouchentouf, président de l’association espace santé, il a évoqué les menaces qui guettent la profession dans l’Oriental. La contrefaçon, la contrebande et la vente illégale portent leur coup de massue à une activité qui agonise. Plus de cinq pharmacies qui ferment annuellement. Plus de 35 % de pharmaciens qui sont interdit de chéquier. Des engagements non honorés avec les fournisseurs. « Comment voulez vous qu’un citoyen à bas revenu et sans conviction aille à la pharmacie pour acheter une Seretide 250 à 360 dh ou une Ventoline à 68 dh alors qu’elles sont vendues à Souk Elfellah à 200 dh et 30 dh. Tout est vendu par terre sans aucun respect des règles sanitaires, ou de la fiabilité au niveau de la composition du médicament » l’Insuline a-t-il ajouté, est exposée sans respect du circuit de froid préconisé. Tout cela fait que 30 % des médicaments au Maroc sont hors circuit légal.
Réalité qui engendre aussi un dysfonctionner grave chez les malades puisqu’on compte par centaine le nombre de victimes de ces médicaments. Lorsque la composition est douteuse et que la date de présomption est modifiée. C’est un problème qui interpelle tous les intervenants de santé publique. Les pharmaciens ; a-t-il poursuivi ont fait leur devoir notamment par des campagnes de sensibilisation ; c’est aux autorités locales de suivre et de sévir fermement les circuits de distribution »
Il a aussi insisté sur un autre point d’importance majeure « En parallèle à ces médicaments d’autres produits dangereux menacent notre jeunesse à l’instar des Rivotril ou Klonopin ; connus sous le nom de Karkoubi puisqu’ils sont à portée de mains. La visée d’un tel commerce est non seulement pécuniaire mais surtout ravageuse pour la société marocaine ».

Ali Kharroubi / Aujourd’hui le Maroc

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