la trahison maghrébine de bouteflika
La première fois que je lis un article « objectif » de la presse algérienne. Comment cela se fait-il ? ce média n’évolue-t-il pas dans le giron du fln ?? Où est-ce une arme de garantie aux mains des généraux mafieux ? Tant de questions sans réponse !
Par Saâd Lounès
Dans un nouveau cycle de crise énégertique, l’Algérie a confirmé son engagement majoritaire dans la réalisation de deux gazoducs destinés à approvisionner l’Europe: MEDGAZ via l’Espagne et GALSI via l’Italie. Ces deux méga-projets ont trois points communs:
* Sonatrach investira la plus grosse part (36%) dans chaque gazoduc
* les volumes de gaz livrés seront de 8 à 9 milliards de m3/an et par gazoduc
* les deux tracés traversent la Méditerranée en évitant les territoires marocain et tunisien.
L’anesthésie générale imposée par le pouvoir algérien à la presse, aux élites et à l’opposition politique empêche toute critique locale sur ces projets. Ils relèvent pourtant de graves dérives stratégiques et historiques.
………..
* Ces nouveaux gazoducs, qui rallongent le parcours marin plus coûteux, privent les voisins maghrébins de la disponibilité d’une nouvelle ressource gazière de proximité pour leur développement économique, comme si le principe de «sécurité énergétique stratégique» destiné aux Européens ne s’appliquait pas aux Maghrebins.
* En évitant les territoires marocains et tunisiens, on les prive de «royalties» payées par le consommateur européen, donc d’un revenu légitime sur les ressources du Sahara.
* Le passage des gazoducs par le Maroc et la Tunisie auraient imposé un «troisième» compteur des débits de gaz réellement livrées, donc une relative garantie de transparence du commerce gazier.
Le chef de l’Etat Bouteflika, né à Oujda au Maroc, fait partie de l’armée des frontières qui a pris le pouvoir en 1962 après avoir été créée, formée, soutenue et protégée chez les frères marocains et tunisiens engagés avec les algériens comme un seul peuple dans la guerre de libération.
Aujourd’hui, il trahit l’idéal maghrébin en évitant le passage des deux gazoducs par la Tunisie et le Maroc, et en perpétuant … une tradition coloniale de spoliation des richesses.
Aucun commentaire