LA JOURNÉE DE LA TERRE, LE RAMEAU DE PALESTINE, NUAGES VOLCANIQUES
Images en petites foulées
LA JOURNÉE DE LA TERRE
LE RAMEAU DE PALESTINE
NUAGES VOLCANIQUES
Depuis les monstrueuses guerres…
-Y a-t-il un autre mot pour accuser les
mondiales ?-
Qui ont tracé dans le sang et l’humus
leur gésine
On a prétendu que la terre appartenait
A ceux qui la travaillent encore, les
serfs !
Seulement, si tu l’entends comme je
la vois.
La terre, du moins ce qui en reste, s’étend,
Et appartient à ceux qui la prisent
et la volent,
Et marchent sur les ossement de nos
parents.
Depuis, donc la terre et nous avec,
Semences sans âme, fertiles à foison,
Appartenons aux gens nous maintiennent,
Maître et esclaves, au même destin
attaché.
Les chaînes sont les leurs,
également.
La terre est pour ceux qui l’épuisent,
L’embellissent, ma foi et
l’empoisonnent !
Dominent son âme et l’épousent,
Pour éviter une saillie, vulgairement.
Tel ce volcan….Venues des glaces d’Islande,
Des fumées noires s’invitent au
désespoir,
Pour empêcher les rois au deuil
d’assister.
L’Europe et ses avions, Barak et Sarkozy,
N’iront pas aux funérailles à cause
du ciel,
Ni au panthéon, enterrer les
Kaczynski
Ici si ce ne sont les sauterelles,
les intempéries
Les barrages qui pissent, c’est la
grêle !
A quoi bon chanter la Journée de la
Terre
Avec un tas de cadavres en dessous,
Des armées d’ouvriers sous serres.
Cette ferraille qui pollue
l’atmosphère,
Défiant ses otages devenus prisonniers
A quoi bon chanter la journée de l’arbre,
Quand, arrachés du temps et des
cimes,
Des terres qu’ils retiennent au bord
des abîmes,
De ses forêts et ses pâtres qu’ils animent,
L’arbre, le cèdre, la paix, servent
de potence
Pour plier et bruler, encenser les
meurtriers ?
Ô colombe meurtrie, ton rameau
grille !
Insectes prédateurs, ignares, profanateurs
Ne coupez pas la branche fleurie de l’olivier
Arrachez-le, encens, qu’il brûle en entier !
Ses branches, étoiles arrogantes,
Plastronnent à cinquante ou à six,
Sur la bannière ou le drapeau.
Tracées dans le sang, sur la peau,
Le chiffre répété de soixante six,
Donne la queue du démon
Aux glorieux GI et sinistres guerriers !
S’il descend du ciel, Satan lui-même
effrayé
Pour vous rémunérer, vous ses alliés,
Creusera la terre comme un sablier,
Son enfer flambe déjà sous vos pieds
Pentagone, pentagramme,
Hologrammes, esprit sans âmes,
Conjuration, vade retro Satanas,
Diables, matons et sorciers associés !
Incendiez l’Eden et ses femmes,
Pour embaumer l’enfer des damnés !
Un peuple, assassiné, sert d’otage.
Sur ses terres spoliées, il est prisonnier !
On ne cherche plus d’esclaves
On assouvit juste la passion des
soldats,
Leur plaisir de verser du sang chaud,
Pour gorger le démon de flammes !
Nous sommes sur un bateau pourri,
Qui chavire et craque en tournant.
Si on se mutine, il tempête et
tangue,
Et nous noie de sombres tourments.
N’ayant pour quai que la destinée
seulement,
Notre destination est de rester en
voyage.
Il n’est pas question d’en arrêter le
train,
Et c’est là notre paradoxal dessein.
La nuit s’étend sur terre pour finir
ses jours,
Son destin de morts est écrit sur ses
pierres,
Ses monts éventrés, ses roches, ses
galeries,
Ses puits, ses mines à ciel ouvert éviscérées.
Abattoirs ravagés ivres de chair humaine,
Que l’on imite sur les champs et les
quartiers.
Ses volcans, fumées de souffre et de
flammes,
Ses spasmes assassins d’Haïti à la
Chine,
Ses océans foisonnent de cataclysmes !
On ne cherche plus d’esclaves
On assouvit le talion des braves
Satan, le diable ému par ses démons,
Assouvit la passion des sergents.
Ivre de leurs vengeances ataviques
Sur Jésus, Mohammed,
Les Prophètes de Yahvé,
Moise, Salomon, David et Abram,
Vos fils, ont perdu leurs âmes !
Vent arrête tes bourrasques
assassines,
Écoute les bambous chanter la vie !
Leurs branches dansent corps à corps.
Laisse la brise embaumer nos filles,
Et les feuilles leur apprendre à valser.
Sous le ciel bouillant de nuages
Où rugissent et grondent les
tonnerres
La branche serpente sur la roche
Cristalline qui lui sert de butée.
Les succubes obéissent en silence,
Aux ordres des mentors particuliers.
Les verts se sont tués entre eux,
Le dôme a éteint ses appels aux
prières,
Il ne reste que le mur pour pleurer,
Et offrir la repentance aux
meurtriers.
A coté des victimes étalées par
milliers
Des souffles viennent du ventre de la
sphère.
Ce sont de jeunes martyrs, des vengeurs,
Qui éclatent de courage face à la
haine
Boucherie ou fosses des damnés,
Des corps coupés, mêlant leurs
membres,
Dans le ciment calcaire de leurs
sangs,
Gisent en attendant la résurrection.
Camps de souffrance, prisonniers avilis,
Le démon devenu riche et prospère
A établi sur terre son gouvernement
Son pc offense la puissance de Dieu
Il ne reste du mur d’à coté, pour
pleurer,
Que les yeux des trous gras et poudreux
Pour recueillir les talismans vieillis
La condition humaine n’est pas
fameuse,
Comment vit celui qui n’a rien à
espérer ?
Ni terre, ni libertés, ni force pour s’assumer…
Face à l’injustice, il ne reste que
la déprime,
La haine stérile, ou la farce du mépris !
La condition humaine n’est pas flatteuse,
Comme le comprennent le pauvre, le
malade,
L’handicapé qui manque de moyens,
Et d’aide pour comprendre et espérer.
L’homme, cet être futile des
destinées,
Victime de naissance, esclave et
maître,
Inhibé par ses peurs et tristes
certitudes
Pavane bercé de sordides crédulités.
Ses chants d’espoir, l’amertume même,
Il en délire et crie pour s’en
libérer !
Reprochez-moi, lecteur, de voir rouge,
Quand la colère noire veut m’emporter !
Même, si je perds la bataille, compère
ose,
Continuer le combat sans lâcher
prise !
Image du boulevard de la capitale.
Le lierre grimpe et ses fleurs volubiles,
Couvrent de vert les troncs nus des palmiers,
Quand des scies assassines les font raser.
Dans ton oasis, d’arbre encore dressé,
Devant les murs blanchis de ton hôte,
Étend tes boules devant ses portes,
Et que tes libertés l’arrosent de volupté !
DR IDRISSI MY AHMED
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