Sommet Maroc-Union Européenne Une feuille de route de l’avenir des relations bilatérales
Le sommet UE-Maroc, prévu les 6 et 7 mars prochains à Grenade, en terre espagnole, est d’une extrême importance pour les deux parties et intervient dans un contexte particulier.
Coiffé, côté européen, par la présidence semestrielle espagnole, ce sommet est le premier du genre tenu entre l’UE et un pays tiers sous le Traité de Lisbonne.
Selon la présidence espagnole, ce sont le président du gouvernement espagnol chargé de la présidence tournante de l’UE et hôte de l’événement, Luís Rodríguez Zapatero, le président permanent du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission Européenne, José Manuel Durão Barroso, ainsi que le commissaire au Commerce, Karen de Gucht, et celui chargé de la politique de voisinage, Stefan Füle, qui auront à représenter l’Europe.
Du côté marocain, la délégation marocaine serait composée du Premier ministre, Abbas El Fassi, et des ministres des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances, de l’Agriculture et de la Pêche, de l’Éducation, de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et du Commerce extérieur.
Pour les deux parties, ce sommet ne manquera certainement pas de donner une suite aux perspectives du statut avancé qui a été octroyé, depuis plus d’une année, au Maroc qui, déjà lié à l’Union Européenne par un accord d’association signé en 1996, entreprend de réels efforts en termes de consolidation de multiples processus de réformes et de modernisation économique et sociale.
Du coup, il va sans dire que ce sommet s’attèlera aussi à juger du chemin parcouru dans les relations bilatérales et juger des opportunités des projets futurs.
Autrement dit, procéder à une sorte d’évaluation des relations bilatérales et donner un coup d’accélérateur à la mise en place de la politique de voisinage qui, rappelons le, une fois de plus, accorde au Maroc un statut privilégié au sein de l’UE.
Et c’est sans nul doute pour cette raison que plusieurs sujets sont inscrits à l’ordre de jour de ce sommet.
A ce niveau, la Présidence espagnole précise que les sujets généraux qui seront traités, retiennent, entre autres, la crise économique, le changement climatique, le faible développement de l’intégration marocaine, la coopération en matière d’énergies renouvelables… et que la déclaration commune qui sera signée à la fin du sommet, aura à reprendre les positions partagées au niveau des thèmes inscrits à l’agenda global et définir la feuille de route de l’avenir des relations entre l’Union Européenne et le Maroc.
A ce stade, il convient de préciser aussi qu’à la veille de ce sommet, il sera procédé à la tenue du premier sommet entrepreneurial UE-Maroc. Lequel sommet, initié par la Confédération Espagnole des Organisations Entrepreneuriales (Patronat-CEOE), Business Europe et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), aura à rassembler les représentants et les membres des organisations entrepreneuriales de l’UE et du Maroc, des institutions financières espagnoles, européennes et marocaines, des chefs d’entreprises, ainsi que des représentants de l’UE et des gouvernements espagnol et marocain et sera l’occasion pour «jeter la lumière sur les projets que l’Union Européenne prévoit de développer, ainsi que les perspectives du marché marocain et les opportunités qu’il offre dans les secteurs des énergies renouvelables, du transport, de la logistique et des infrastructures».
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