Il est dans l’intérêt de l’Algérie de jouer un rôle positif
Il est dans l’intérêt de l’Algérie de jouer un rôle positif pour le règlement de la question du Sahara, « en acceptant l’intégrité territoriale du Maroc », a souligné le secrétaire général de la Fédération musulmane d’Espagne (FEME), Yusuf Fernandez.
La communauté internationale doit convaincre les dirigeants algériens du fait qu’il n’est pas dans l’intérêt de leur pays et de celui de la région de faire perdurer davantage ce conflit », a-t-il ajouté dans un entretien à la MAP.
M. Fernandez a noté que la communauté internationale est appelée en outre à persuader les dirigeants du « polisario » d’accepter la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara qui constitue, a-t-il insisté, « l’unique formule » pour mettre fin de manière définitive à ce problème.
Le Royaume a proposé une « formule positive » pour résoudre ce conflit, à savoir « une autonomie pour les provinces du Sahara à même de favoriser leur développement et de permettre aux habitants de cette région de mieux gérer leurs propres affaires dans le cadre de la souveraineté marocaine », a-t-il ajouté.
M. Fernandez a souligné que « le Sahara est marocain, pour des raisons historiques et culturelles, et doit continuer de l’être pour des nécessités stratégiques non seulement du Maroc mais aussi de l’Europe ».
Il a relevé que le règlement de la question du Sahara permettrait le développement des relations économiques entre le Royaume et l’Algérie, ainsi que l’intégration de l’ensemble de la région maghrébine.
S’agissant du projet de régionalisation avancée lancé par le Royaume, M. Fernandez a noté qu’il s’agit d’un « pas très intéressant » pour la promotion de la décentralisation administrative, rappelant l’installation de la Commission consultative de la régionalisation pour mener à bien cette initiative.
Cette initiative, a-t-il poursuivi, est en harmonie avec la tendance existant actuellement au niveau mondial allant dans le sens d’accorder plus de prérogatives aux régions pour leur permettre de réaliser une autogestion à plusieurs niveaux.
M. Fernandez a souligné, par ailleurs, que « le Maroc est un pays qui est en train de réaliser de grandes avancées » dans le cadre de son processus de modernisation, jugeant « important » que l’Europe soutienne ce progrès.
Les musulmans d’Espagne, en raison de leurs rapports culturels et de proximité avec le Maroc, « doivent constituer un pont » entre les deux Royaumes, ainsi qu’avec l’Europe qui considère Rabat comme un partenaire privilégié, a-t-il dit.
Evoquant l’image des musulmans en Espagne, M. Fernandez estime que la clé d’une intégration réussie réside dans leur participation sociale active aux côtés des Espagnols.
« Lorsque la communauté musulmane reste à l’ombre, d’autres parlent pour elle et l’image des musulmans en Espagne ne se crée pas en fonction de ce que eux disent et font mais à travers ce que d’autres disent », a-t-il expliqué.
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