Les responsables algériens sombrent dans le mensonge
La situation générale de l’Algérie est effrayante et ce, d’autant plus que son gouvernement manque cruellement de vision claire et de capacité d’anticipation et de prospection pour y remédier. Aucun secteur n’est épargné par la crise, notamment celui de la santé où la gestion de la pandémie liée au COVID-19 est une catastrophe avec son lot de restrictions imposées par le confinement dit sanitaire.
Quant aux multiples atteintes répétées aux droits et libertés, elles se poursuivent et s’étendent, notamment par le recours à la répression et à la judiciarisation de l’activité politique à travers les mandats d’arrêt internationaux émis à l’encontre d’activistes.
Raison pour laquelle, le Département Exécutif Fédéral des États-Unis d’Amérique, chargé des Relations Internationales a dressé, le 30 mars 2021, un tableau noir sur la situation actuelle des Droits de l’Homme en Algérie, dénonçant et répertoriant toutes les violations des libertés publiques et civiles en Algérie.
En effet, ledit rapport a mis en lumière de nombreux dérapages et atteintes aux droits les plus élémentaires en Algérie, notamment l’usage excessif du mandat de dépôt par la justice algérienne, tout en déplorant également les conditions de détention dans les prisons algériennes.
Il n’en fallait pas plus pour que les responsables algériens, et surtout leurs généraux, activent la fumeuse agence de presse qu’est Algérie Presse Service (APS) afin qu’elle publie une information de son cru.
Selon cette information mensongère, comme à son habitude, les forces de l’ordre marocaines auraient violemment dispersé, le 30 mars 2021 à Rabat, une manifestation de soutien à la Palestine organisée en commémoration « de la Journée de la Terre », faisant plusieurs blessés dont des personnes âgées.
Outre Rabat, d’autres manifestations, à l’appel du Front de Soutien à la Palestine et contre la normalisation, auraient été interdites à Casablanca, El Jadida, Khenifra, Guersif et Beni Taghjijt, les autorités prétextant le maintien des mesures sanitaires pour réprimer les manifestants et, alors que, ces dernières semaines, le Maroc vivrait au rythme d’une contestation sociale sur fond de difficultés économiques. Mais, on croit rêver !
Quant aux vidéos relayés sur les réseaux sociaux, elles ne sont que le fruit d’un macabre montage réalisé par les services algériens pour appuyer leur mensonge.
Au sujet des manifestations qui se sont déroulées en Algérie au cours de cette semaine, force est de constater que des milliers d’étudiants avaient envahi, le 30 mars 2021, les rues des villes algériennes pour manifester et réclamer le départ du régime illégitime et l’instauration d’un Etat civil.
Les manifestants ont réitéré le fond de leur pensée concernant les élections législatives du 12 juin 2021. Le « non » a été largement brandi sur les pancartes sur lesquelles on pouvait lire « l’élection aggraverait la crise » et « il n’y a pas de vote avec la mafia ».
S’agissant du rendez-vous hebdomadaire les manifestations de ce 111ème vendredi, à savoir ce 02 avril 2021, elles ont tenu toutes leurs promesses puisque des centaines de milliers de manifestants ont battu les pavés des rues algériennes pour réclamer le changement radical du système et l’instauration d’un Etat de Droit.
Comme à l’accoutumée, il a pu être observé un imposant dispositif policier déployé sur la rue Aslah Houcine afin d’interdire de filmer l’arrivée des manifestants venant des quartiers populaires d’El Casbah et de Bab El Oued.
Dans les autres villes algériennes, dont Béjaia, Bouira, Médea, Tizi-Ouzou, Annaba et Constantine, les manifestants étaient, également, au rendez-vous et ont manifesté par dizaines de milliers dans les rues pour demander « un état civil et non militaire » et « une Algérie libre et démocratique ».
A noter que de nombreuses arrestations ont été opérées pas les services de sécurités algériens, dont notamment l’enseignant universitaire Naïm Khemmar, après l’interpellation d’autres manifestants dans la Wilaya de Batna,, ainsi que de multiples arrestations à Relizane, dont l’ancien détenu Yacine Khaldi.
Quoiqu’il en soit, avec une pénurie d’eau et une forte augmentation du prix des denrées de première nécessité, le mois de Ramadan s’annonce catastrophique pour le peuple algérien et il est fort à craindre que les manifestations seront très violentes et que le taux de criminalité explosera au cours de ce mois sacré.
Aussi, le Président Tebboune et les généraux algériens devraient porter le bonnet d’âne qui leur sied à merveille !
Au fait, on n’entend plus parler du pantin algérien qu’est le criminel polisarien Brahim Ghali. Aurait-il été mis au frigo par les services algériens, le temps de désigner son remplaçant qui ne saurait-être, cette fois-ci, qu’un algérien pure souche !
Farid Mnebhi.
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