L’Algérie dans l’obligation de faire la manche par la faute de ses responsables
Un cri d’affolement a raisonné depuis le Palais de la Mouradia suite à une forte chute des prix du pétrole, unique ressource de l’Algérie, aujourd’hui en situation plus que critique.
Cette baisse vertigineuse des prix du pétrole, à moins de 34 dollars le baril, complique sérieusement la situation de l’Algérie et met dans l’obligation les dirigeants algériens à réviser leurs prévisions budgétaires pour l’année 2020, sachant que la loi des finances 2020 a été élaborée sur la base d’un baril à 50 dollars.
En effet, les cours de pétrole se sont effondrés, 09 mars 2020, en passant sous la barre des 34 dollars le baril de Brent poussant les pontes algériens à revoir leurs ambitions de relance économique à la baisse pour la simple raison que l’économie algérienne dépend à 95% des rentes des hydrocarbures.
La situation ne laisse pas beaucoup de marges de manœuvre aux responsables algériens. De ce fait, dans la nouvelle loi de finance complémentaire prévue l’été 2020, le Gouvernement algérien devrait sûrement prendre des mesures moins audacieuses envers les couches les plus défavorisées, sachant que les réserves de changes de l’Algérie, situées actuellement à 62 milliards de Dollars selon les derniers chiffres communiqués en février 2020 par la Banque d’Algérie, devront fondre comme neige au soleil et ne pourront couvrir que quelques mois d’importation, sachant que l’Algérie importe annuellement pour plus de 40 milliards de Dollars.
Les responsables algériens se verront face à deux choix pour pallier aux diverses dépenses et différents déficits budgétaires : le recours au financement extérieur auprès des institutions financières ou l’activation à nouveau de la planche à billets.
Avec cette chute du prix du pétrole, un second front vient de s’offrir au régime algérien après celui lié au mouvement de contestation sociale lancé il y a treize mois. Il devra désormais faire face à la chute dramatique du prix de l’or noir, qui entraîne dans son sillage celui du gaz. Un désastre pour un pays dont les hydrocarbures fournissent la quasi-totalité des recettes en devises et la moitié des recettes budgétaires via le monopole public, la Sonatrach cinquième exportateur mondial de gaz.
Une chute des prix du pétrole affole les dirigeants d’Alger, les médias algériens et par ricochet ceux du polisario sis dans les camps de la honte de Tindouf où un climat de panique généralisé y règne du fait que l’Algérie est l’unique pays d’accueil et principal pourvoyeur de fonds des polisariens.
En effet, le polisario n’a pu survivre durant ces quatre dernières décennies que grâce aux caisses noires du régime algérien et de son armée qui finançaient sans compter, l’armement des polisariens, ses pseudo représentations à l’étranger et ses campagnes de propagande, avec de médiocres aides humanitaires accordées de temps à autre, tambour battant, aux milliers de Sahraouis marocains séquestrés dans les camps de la honte de Tindouf sur le sol algérien.
Au final, une diffusion encore plus large de l’épidémie du coronavirus (COVID-19) pourrait conduire à un collapsus de l’économie mondiale et rendre par conséquent la situation plus critique pour l’Algérie en raison de sa forte dépendance à la rente pétrolière et conduire le peuple algérien à se serrer la ceinture.
Les dirigeants algériens, qui fanfaronnaient avec leur pétrole, devraient se rhabiller suite à cette chute drastique des cours de l’or noir et ce, alors qu’ils sont dans l’obligation de recourir aux importations pour nourrir le peuple algérien, sans un péso s’il vous plait, alors que le mois Sacré de Ramadan approche à grand pas. Quelle honte !
Farid Mnebhi.
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