Home»Enseignement»La Ville d’Oujda accueille : La 1ère Université des Jeunes Africains au Maroc Sous le thème « Jeunesse africaine : levier de coopération Sud-Sud et promotion du vivre ensemble »

La Ville d’Oujda accueille : La 1ère Université des Jeunes Africains au Maroc Sous le thème « Jeunesse africaine : levier de coopération Sud-Sud et promotion du vivre ensemble »

1
Shares
PinterestGoogle+

Dans le cadre de la traditionnelle organisation périodique des Universités dédiées aux jeunes Marocains du Monde initiée par le Ministère Délégué Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration, la capitale de l’Oriental : Oujda ; accueille du 09 au 12 juillet 2019 prochain la première Université des Jeunes Africains au Maroc organisée par le Ministère Délégué chargé des Marocains Résodent à l’Etranger et des Affaires de la Migration en partenariat avec l’Université Mohammed Premier d’Oujda,
Placée sous le thème de la : « Jeunesse en Afrique : levier de coopération Sud-Sud et promotion du vivre ensemble », cette Université réunira les jeunes étudiants étrangers des pays subsahariens et leurs homologues marocains, dans un climat propice privilégiant l’échange, la découverte et l’apprentissage.
Le choix du thème selon les organisateurs ; s’inscrit parfaitement dans le cadre de la dynamique Royale visant à impulser la coopération Sud-Sud qui s’est concrétisée par les visites Royales qui se sont multipliées en Afrique pour asseoir un cadre stratégique et pérenne de Co-développement ainsi que par le renforcement de la coopération scientifique et technique avec les pays d’Afrique subsaharienne, qui a permis au Maroc de se positionner comme l’une des principales destinations des étudiants provenant en majorité de ces pays.
Cette vision Royale en Afrique qui dépasse la recherche d’une simple coopération économique, malgré toute l’importance qu’elle revêt, met au centre de ses préoccupations le développement humain et le rapprochement culturel.
En effet précise-t-on, selon les prévisions des Nations unies, la population du continent africain passera à 2,4 milliards d’habitants en 2050, soit un quart de la population mondiale et plus de la moitié de cette population (environ 70%) sera constituée de jeunes de moins de 35 ans. De ce fait, la jeunesse africaine constitue incontestablement une réelle locomotive de développement de l’Afrique et peut jouer un rôle primordial dans le renforcement des liens de coopération entre les pays africains.
A cet égard ajoute-t-on, plusieurs actions concrètes ont été mises en œuvre telles que : l’accueil des étudiants et des cadres africains dans les universités et les formations au Maroc, la régularisation des migrants majoritairement subsahariens en situation irrégulière au Maroc, le financement de projets à caractère socio-économique au niveau de certains pays africains, ou encore la formation d’imams à travers la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains.
Dans ce contexte particulièrement riche alors, cette Université réunira une centaine de jeunes étudiants étrangers d’origine subsaharienne et leurs homologues marocains, pour débattre de thématiques relatives à la diversité culturelle et du vivre ensemble ainsi que de la coopération Sud-Sud et du co-développement. Elle sera également l’occasion d’organiser des activités touristiques, sportives et culturelles dans la ville d’Oujda et ses environs, créant ainsi une cohésion de groupe et un climat décontracté et propice à l’échange.
Cette Université d’Eté précise-t-on sera, sans le moindre doute, l’occasion de valoriser la place des jeunes africains dans le développement de leurs pays et du continent et de contribuer à ancrer les valeurs du vivre ensemble, d’ouverture sur l’autre et de tolérance dans l’esprit de tout un chacun, mais aussi de permettre à ces étudiants étrangers de devenir les futurs ambassadeurs du Maroc et de sa culture.
A noter au passage que l’aspiration à la migration en quête d’horizons plus prometteurs, à la découverte de nouvelles cultures et civilisations, s’avère être un phénomène profondément ancré dans notre Histoire humaine, dicté par le besoin vital d’apprentissage, de changement et d’amélioration continue qui anime tout être humain. Le fait migratoire est alors loin d’être la résultante de l’ère de mondialisation actuelle, il constitue, en effet, l’expression la plus aboutie de l’habilité humaine à investir de nouvelles opportunités et de s’adapter aux contextes jugés parfois diamétralement opposés au socle d’habitudes et au référentiel culturel des migrants. La migration est, de ce fait, un facteur primordial d’existence et de coexistence des civilisations humaines favorisant ainsi le rapprochement des peuples.
Par ailleurs, la mondialisation, sur ces trente dernières années, a eu pour conséquence, outre l’accélération des échanges de biens et de services, une accélération de la mobilité humaine. Une personne sur 6 aujourd’hui est affectée par ce phénomène, soit comme migrant interne, soit comme migrant international.
Aussi, des changements profonds dans les paradigmes de la migration et de la mobilité humaine ont fait que les migrations ne sont plus un phénomène limité à quelques pays selon une articulation Sud-Nord, des pays en développement vers un Nord développé. La mondialisation des flux et des échanges affecte l’ensemble des pays et fait apparaître une réalité complexe où l’interpénétration croissante des sociétés a permis à la fois des croisements intéressants et enrichissants, mais a contribué aussi à une insécurité culturelle et des malaises identitaires, pouvant aller jusqu’au rejet de l’autre.
En effet, le caractère naturel de la migration s’est vu se dissiper à cause des politiques migratoires de plus en plus sécuritaires, qui ont mené à un durcissement graduel des frontières et le développement des préjugés et des malentendus, le dénuant de sa dimension humaine et de ses valeurs positives, notamment face à l’augmentation exponentielle et multiforme des flux migratoires, se hissant à plus de 258 millions de migrants internationaux en 2017.
Les changements auxquels le Maroc est confronté aujourd’hui dans le domaine des migrations ne sont pas étrangers à sa longue histoire d’ouverture, de tolérance et de respect de la diversité en raison de sa situation géographique et stratégique. En effet, le Maroc est lui-même une mosaïque de cultures, de langues, de peuples et de religions. Cette dimension est consacrée par la Constitution 2011 qui déclare, dans son préambule la volonté du Maroc de « préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale » forgée « par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe, et saharo-hassanie » et enrichie « de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen ». La Constitution de 2011 insiste aussi sur « l’attachement du peuple marocain aux valeurs d’ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et civilisations du Monde ».
Ainsi, le Maroc a adopté en 2013, suite aux Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – Que Dieu L’Assiste, une politique migratoire motivée par une préoccupation des droits des migrants, s’inscrivant aussi en droite ligne avec la Constitution de 2011 et répondant aux engagements internationaux relatifs aux droits de l’homme. Elle témoigne de la volonté du Maroc à renforcer ses assises démocratiques et sa vision de la société moderne mais aussi d’un courage particulier et d’une prise de position claire et déterminée, en assumant sa part de responsabilité dans la gestion partagée et multipartite de la migration, comme l’a rappelé Sa Majesté dans son discours du 20 août 2016 à l’occasion du 63èmeanniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, « le Maroc est fier de l’action qu’il mène dans le domaine de l’accueil et de l’intégration des immigrés ».
Rappelons que cette politique est avant tout africaine et qui coïncide avec un ré-enracinement profond du Maroc au sein du continent africain témoignant ainsi d’un attachement fort du Maroc à son appartenance à ce continent et d’une préoccupation sincère pour son avenir, son développement et sa prospérité.
Cette nouvelle politique a permis de donner lieu à un ensemble de décisions et de mesures concrètes pour activer le processus d’intégration des migrants en régularisant leur situation administrative et en leur ouvrant l’accès à l’ensemble des dispositifs nationaux de santé, d’éducation et de formation, de logement, de protection et d’emploi, au même titre que les marocains et ce, en vue de contribuer à asseoir les jalons d’une société multiculturelle où les différences se croisent et s’enrichissent mutuellement, sans affrontements, sans disparités en matière de droits et obligations.
Aussi, cette politique confère une attention particulière à la promotion de la diversité culturelle, du vivre ensemble, à la déconstruction de préjugés et à la lutte contre toute forme de xénophobie et de discrimination favorisant ainsi la multiplication des occasions de mixité sociale et culturelle en partenariat, notamment avec la société civile et les universités.
Mohammed Drihem

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *