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Les pays africains doivent travailler en plus étroite collaboration sur l’action climatique et le développement durable

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Principales conclusions du Forum africain du carbone 2017

De l’importance croissante des villes et des entreprises dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris
Plus de 600 professionnels, experts et décideurs politiques, dont des ministres de toute l’Afrique et d’autres participants de haut niveau, se sont réunis à Cotonou pour dresser un bilan et aligner leurs stratégies de mobilisation des ressources financières visant à assurer un développement durable et une réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle du continent.
La principale conclusion des ministres et des principaux représentants réunis à ce Forum africain du carbone, qui s’est terminé Vendredi à Cotonou, au Bénin souligne que les pays africains doivent travailler en plus étroite collaboration pour la mise en œuvre des plans d’action climat nationaux de l’Accord de Paris sur les changements climatiques et pour la mobilisation de financements climatiques, tout en intégrant au mieux l’action climatique dans la planification du développement durable.
« L’Afrique est le continent le plus touché par les changements climatiques. Deux tiers des Africains vivent de la terre et il est donc primordial que le continent emprunte une voie économique et développementale résiliente au climat. En accueillant le Forum africain du carbone autour du thème des actions climatiques collaboratives pour un développement durable, le Bénin démontre non seulement son propre engagement vis-à-vis des plans d’action climat nationaux, mais aussi de manière plus large, l’intérêt de l’Afrique à promouvoir les actions collectives en faveur du climat », a déclaré Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé du plan et du développement du Bénin.

Alors que les pays ont déjà pris des engagements ambitieux sous l’Accord de Paris, et que cette tendance devrait se poursuivre à l’avenir, les ministres et les autres dirigeants africains ont souligné l’importance de créer un élan qui permettra la transition vers le bas carbone et une plus grande résilience au changement climatique.
Ils ont également souligné la nécessité d’établir de nouveaux partenariats afin de renforcer et de stimuler plus encore le développement durable.
S’adressant aux délégués présents à Cotonou, la Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, a déclaré: « L’Afrique connaitra une croissance effrénée jusqu’au milieu du siècle. Ce n’est pas tout. L’Afrique est l’un des moteurs les plus importants de la croissance mondiale pour les prochaines années. Les Africains sont au cœur de cette croissance. Mais la croissance doit être façonnée en fonction de critères climatiques et relatifs au développement durable. Les contributions déterminées au niveau national de l’Afrique sont des plans permettant d’attirer les investissements du secteur privé et de progresser. La mise en œuvre de l’Accord de Paris pose les fondations de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité, alors que la population devrait atteindre 9 milliards de personnes ou plus d’ici 2050. Il s’agit de nourriture, d’eau et d’énergie pour tous. Il s’agit d’emplois décents. Il s’agit de la chape de construction de communautés durables et résilientes, alimentées en énergies propres et renouvelables. »
Au fil du temps, le Forum africain du carbone se développe et devient un événement régional d’action climatique qui appuie, en se combinant aux événements de l’Action mondiale pour le climat, les actions menées par les parties prenantes non-gouvernementales (ou non-Parties) en amont de la conférence annuelle des Parties organisée par la CCNUCC.
Les délégués présents au Forum africain du carbone de cette année ont confirmé que les parties prenantes non-Parties, y compris les villes et le secteur privé, sont prêtes à relever leur ambition en matière d’action climatique, et ont accueilli cet événement comme un événement régional unique permettant l’échange de connaissances et le développement de nouveaux partenariats, essentiels pour permettre à l’Afrique de réaliser son potentiel et d’atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris et les Objectifs de développement durable (ODD).
Selon un communiqué de l’ CCNUCC ; les représentants ont abordé plusieurs thèmes cruciaux allant des options en matière de politique climatique, à l’avenir des mécanismes existants et largement utilisés, adaptés aux divers contextes nationaux et qui peuvent être élevés au niveau régional en Afrique. Plusieurs discussions se sont concentrées sur les façons de renforcer la coopération entre les Parties et les parties prenantes non-Parties dans plusieurs secteurs clés pour l’Afrique, notamment l’énergie, l’agriculture et les établissements humains, y compris le rôle des futurs marchés du carbone, en vue de stimuler l’action climatique pour le développement durable.
« Le secteur privé joue un rôle essentiel pour attirer les financements climatiques en Afrique », a déclaré Dirk Forrister, PDG de l’Association internationale pour l’échange de droits d’émission (IETA). « Les marchés constituent le moyen le plus efficace de susciter ces investissements, qui à leur tour aident les nations africaines à croître de manière plus propre et plus durable. »
Pour sa part ; Miriam Hinostroza de UNEP DTU a déclaré : « Cette réunion montre que de nombreux pays de la région avancent en matière de politique nationale, et que plusieurs d’entre eux trouvent de nouvelles approches novatrices pour impliquer leur secteur privé local dans le développement de projets et la finance »,
Rappelons enfin que le Forum a été organisé sous l’égide du Partenariat du cadre de Nairobi. Les partenaires et les organisations coopérantes impliquées dans l’édition du Forum africain du carbone de cette année incluent: la CCNUCC, le groupe de la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Association internationale pour l’échange de droits d’émission (IETA, selon le sigle anglais), le Partenariat UNEP DTU, la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), le groupe de la Banque africaine de développement, le Partenariat mondial de stratégies de développement à faibles émissions (LEDS Partnership) et l’Association de l’investissement dans les marchés carbone (CMIA, selon le sigle anglais). L’événement est soutenu par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD).
Le Partenariat du cadre de Nairobi a été lancé en 2006 par le Secrétaire général des Nations Unies de l’époque, Kofi Annan, afin d’aider les pays en développement, particulièrement ceux d’Afrique sub-saharienne, à améliorer leur niveau de participation au mécanisme de développement propre du Protocole de Kyoto.

Mohammed Drihem

BN : Source d’information :  le Secrétariat de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)

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