MRE : « capital immatériel » et « capital humain » , ou bien potentiel stratégique d’intérêt national pour le Maroc ?
Par Abdelkrim Belguendouz
Universitaire à Rabat , chercheur en migration
Animée chaque dimanche par Abdellatif Essadki , l’émission marocaine « Arc En Ciel » , diffusée sur « Radio Pluriel »( Lyon ) , poursuit son petit bonhomme de chemin et trace son sillon sans s’embarrasser de certains institutionnels qui ont essayé par leur boycott et refus de dernière minute du débat démocratique contradictoire , de « parasiter » le déroulement normal de l’émission . Celle-ci garde en fait son cap et son originalité comme espace médiatique d’expression et de réflexion libres , de dialogue responsable , d’échange pluriel et de propositions constructives pour l’action sur un grand nombre de thèmes qui intéressent notamment la relation entre les citoyens marocains établis à l’étranger et leur pays d’origine , le Maroc .
Dans ce cadre , une partie du programme de l’émission de dimanche 29 janvier 2017 , a été consacrée à la chronique hebdomadaire de notre collègue et ami Abdellatif Fekkak (professeur à l’Iscae , Casablanca ) , centrée cette fois-ci sur le thème suivant : » la place du capital immatériel MRE dans celui du Maroc ».
Un débat d’idées serein
La contribution reproduite dans la vidéo plus bas , est intéressante à plus d’un titre . Elle aborde en effet un concept d’une actualité brûlante au Maroc , relevant à la fois d’un débat théorique et pratique , en relation notamment avec le développement multidimensionnel du Maroc . Elle souligne par ailleurs que ce concept relève à la fois d’une discussion aussi bien à l’échelle du Maroc qu’au niveau international . Mais dans l’exposé , notre collègue et ami s’est limité à reprendre à son compte la conception dominante sans la soumettre à débat , la relativiser , et encore moins à la critiquer ouvertement .
Voilà pourquoi , dans le cadre de la discussion sereine d’un certain nombre d’idées entre deux universitaires qui se respectent et s’estiment mutuellement , formulons quelques observations concernant l’analyse produite . De même , s’agissant de nos propres écrits ou contributions radiophoniques , les critiques et remarques de fond sont les bienvenues . On n’avance et on ne progresse dans l’analyse et la formulation de propositions pour l’action que par l’échange pluriel et le débat contradictoire , surtout avec les parties directement concernées .
Des concepts très discutables
Autant on suivra l’approche suivie dans la chronique radiophonique que nous interpelons et discutons , consistant à dire que les « MDM » ( Marocains du Monde) constituent un potentiel exponentiel non utilisé et non exploité au Maroc dans divers domaines , autant on se démarquera de la démarche consistant à traiter ces mêmes « MDM » ou « MRE » de « capital immatériel » ou de « capital humain » .
Certes , la migration internationale , qui recouvre également la communauté marocaine établie hors des frontières nationales , fait partie intégrante du champ couvert par la théorie du capital immatériel ou par celle du capital humain . Ce n’est pas le lieu d’ouvrir ici une discussion académique de fond sur le cadre global analytique de cette démarche .
Qu’il nous suffise simplement de souligner l’usage au plan idéologique et politique de cette terminologie qui ramène tout à du capital , et tous les détenteurs de ces formes de capital , à des capitalistes eux-mêmes . En d’autres termes , au niveau d’un pays , au plan général de la société , nous n’avons que des formes différentes de capital . Par ailleurs , la société elle même , dans son ensemble , n’est constituée et composée pratiquement que des détenteurs de formes variés de capital .
En effet , avec l’usage de ces notions , tout le monde devient capitaliste . Les uns parce qu’ils sont détenteurs de moyens de production ( outils , machines , usines , matériel de transports , etc renvoyant au capital physique ) , les autres parce qu’ils constituent eux-mêmes une autre forme de capital ( le capital immatériel ) , ou bien acquièrent et s’enrichissent d’une autre forme de capital ( formation , compétences , santé …) , à savoir du capital humain , c’est à dire des capacités physiques et intellectuelles à produire d’une personne .
Par conséquent , au plan théorique comme au plan politique et social , il n’y aurait plus de différenciation de nature ou de clivages ou d’intérêts divergents et contradictoires , mais une société idyllique , sans antagonisme , et sans opposition d’aucune sorte .
Nous nous devons de formuler cette remarque méthodologique très importante de notre point de vue . L’enjeu en effet n’est pas simplement verbal ou se ramenant à un jeu de vocabulaire ou à une querelle de mots , mais c’est un enjeu politique de taille .
On nous dira peut-être qu’avec la chute du mur de Berlin depuis 1989 , l’effondrement du bloc socialiste et la mondialisation conçue comme la généralisation du capitalisme , cette objection théorique et politique n’a plus d’intérêt .
Ceci est une affaire de point de vue . Certes , il ne s’agit nullement de nier le rôle fondamental de l’éducation , de la formation , de l’acquisition de savoir-faire ou de compétence dans le processus de développement . Mais ce n’est pas parce qu’ils ont émigré (ou immigré ) à la recherche de hauts salaires ou bien qu’ils ont acquis une qualification professionnelle , des compétences techniques ou scientifiques , que les travailleurs manuels ou intellectuels « MDM » ou « MRE » sont , ou deviennent des capitalistes .
De notre point de vue , les notions de capital immatériel et de capital humain font partie de l’arsenal théorique de la pensée unidimensionnel ou idéologie unique . Voilà pourquoi , on aurait aimé que l’analyse des « MDM » ou « MRE » amorcée dans la chronique et que nous discutons , continue à être menée en terme de « potentiel exponentiel » , potentiel stratégique d’Interêt national pour le Maroc selon nous , au lieu de capital immatériel ou de capital humain , la terminologie n’étant pas neutre .
Un potentiel stratégique d’intérêt national pour le Maroc
Ceci dit et bien qu’il faille ne pas oublier des pans entiers de « la Jaliya » qui restent marginalisés , vivent dans la précarité , connaissent une extrême vulnérabilité et ont besoin d’une diplomatie sociale marocaine agissante , efficace et dynamique , matérialisée par une politique active de défense de leurs droits par les pouvoirs publics marocains , par le biais notamment des ambassades et des consulats du Maroc à l’étranger , surtout en cette période de crise généralisée dans les pays d’immigration et de montée inquiétante du populisme , la communauté marocaine résidant à l’étranger , possède une autre caractéristique . Elle est également source d’intelligence et un réservoir de créativité et d’innovation . Mais cette valeur ajoutée est mal appréciée et non prise en considération par de nombreux responsables marocains .
Cette communauté de citoyens marocains à l’étranger , recèle actuellement , et cela est appelé à prendre de l’ampleur , des richesses diverses en termes de capacités d’expertise à mobiliser , des ressources inouïes à canaliser , des potentialités remarquables au niveau du savoir-faire scientifique et technique , au niveau des arts et de la culture , du sport et de bien d’autres activités de l’esprit . Il s’agit donc d’organiser par le Maroc de manière efficace l’apport et la contribution de tous les talents et compétences marocaines expatriés , par le biais d’une démarche réellement d’insertion et d’ouverture sur Al Jaliya .
Cette culture participative est un atout important et une pièce fondamentale dans la prise de conscience et la responsabilisation de la société civile marocaine à l’étranger , dans le cadre d’un État de droit , au large rayonnement démocratique .
En étant directement associée , la communauté marocaine à l’étranger , en particulier sa composante intellectuelle multidimensionnelle et universitaire et les milieux d’affaires , pourraient contribuer fortement et efficacement à « vendre » l’image du Maroc à l’étranger sur le plan politique , culturel , touristique , à renforcer sa force de frappe économique et à pratiquer dans le cadre d’une diplomatie parallèle continue , des « années du Maroc » permanentes à l’étranger pour la défense des intérêts du Maroc et de ses causes nationales dans les pays d’accueil , de la promotion du Maroc à travers le monde , de la concrétisation de sa place et de son rayonnement dans le concert des nations .
L’Union Africaine et la société civile MRE
À l’heure où les initiatives du Roi Mohammed VI font actuellement de l’Afrique l’axe stratégique de la diplomatie marocaine , et où le Maroc a réintégré de manière normale et légitime la famille institutionnelle de l’Union Africaine par « la grande porte » , selon les mots du Souverain , suite à un engagement royal personnel de longue date au plan politique et physique avec les multiples tournées africaines , la diplomatie parallèle a un grand chantier devant elle sur le continent africain en particulier . Sans oublier bien entendu les autres sphères géographiques traditionnelles , tels l’Union européenne , l’Amérique du Nord , en particulier les États Unis d’Amérique avec la prise de pouvoir par Donald Trump et sa politique anti-immigration , les pays arabes où , dans certains d’entre eux , les immigrés marocains connaissent une situation d’infra-droits .
Encore faut-il selon nous sur ce plan , pour sauvegarder la crédibilité de la coopération sud-sud menée par le Maroc , « exporter » les bonnes pratiques , et non pas faire comme le CCME , nouer des relations de partenariat étroit avec un pays africain ami qu’est la Côte d’Ivoire , pour l’aider à la mise en place d’une institution nationale similaire dans ce pays , alors qu’au Maroc même , le CCME qui n’a pas de bilan sérieux et crédible après neuf années et demi d’existence , connaît encore de multiples dysfonctionnements structurels et n’assume pas ses fonctions essentielles : fournir des avis consultatifs liés aux politiques publiques en matière de communauté marocaine à l’étranger et élaborer régulièrement des rapports prospectifs . Comme le dit un proverbe arabe , « celui qui n’a rien , ne peut rien donner » !
Au plan migratoire également , outre la poursuite de l’insertion harmonieuse des Africains subsahariens au sein de la société marocaine , en liaison avec les opérations de régularisation des « sans-papiers » ( la seconde étant encore en cours d’exécution) , le Maroc pourrait , de notre point de vue , en s’appuyant notamment sur ses propres compétences existant aussi bien au sein de la Jaliya qu’à l’intérieur du Maroc , prendre l’initiative d’une défense commune par l’Union Africaine , des droits multidimensionnels de tous les ressortissants africains se trouvant en dehors du continent africain , grâce notamment à une politique concertée et coordonnée en la matière au niveau de toutes les ambassades africaines dans les pays d’immigration , et principalement des pays africains ayant une forte émigration en dehors de l’Afrique ( Sénégal , Mali , Nigéria , Tunisie , Algérie , Egypte , Maroc … ) .
Par ailleurs , à l’occasion de la coprésidence Allemagne-Maroc du Forum Mondial Migration Développement ( FMMD) qui se tiendra à Berlin en 2017 et en 2018 au Maroc , une coordination très étroite peut être assurée par le Maroc avec les pays africains en ce domaine . Relevons à ce propos que la société civile MRE , en particulier par le biais de la Plateforme Euro-Marocaine migration-développement et citoyenneté et migration (MCDC) , est déjà fort impliquée dans la préparation , au plan de la société civile MRE , des deux prochaines étapes du FMMD .
Un rôle géostratégique d’Al Jaliya
À travers toutes ses capacités , ses potentialités et son réservoir de talents , la communauté marocaine à l’étranger peut jouer un rôle géostratégique important en terme de tête de pont , de passerelle , de trait d’union , de facteur de rapprochement , de vecteur culturel et civilisationnel à travers la contribution culturelle et artistique des MRE , de facteur d’échange entre le Maroc et les pays de vie ( dont des pays africains subsahariens) dans divers domaines , afin de renforcer le positionnement du Maroc . Tout comme elle peut être un acteur actif de développement multidimensionnel au Maroc même et de sa modernisation .
Elle n’attend qu’à être sérieusement impliquée et associée de manière responsable , ouverte et démocratique , dans la transparence et la crédibilité , avec des projets et programmes précis et bien ciblés , dans le cadre d’un partenariat de proximité solide et pérenne avec le tissu associatif MRE concerné , pour fournir notamment l’expertise , conseil et assistance nécessaire aux secteurs et acteurs publics et privés de développement du Maroc .
Par conséquent , dans le cadre d’une large mobilisation et de la nécessaire ouverture sur les compétences et potentialités créatrices nationales que possède le Maroc , il y’a la nécessité de penser non seulement à celles qui sont à l’intérieur , mais également à celles qui sont à l’extérieur du Maroc , dont les efforts fournis par les uns et par les autres sont pratiquement gaspillés , constituant un gâchis , n’étant pas pris en compte par les responsables gouvernementaux et institutionnels marocains concernés .
Éléments d’évaluation
Certes , quelques actions de mobilisation des compétences marocaines à l’étranger ont été entreprises à travers l’approche en termes de réseaux ( les médecins , les avocats etc ) et/ou par région géographique ( Allemagne , Canada , etc) , mais cette gestion est restée au stade des actions pilotes très médiatisées , qui se répètent avec un éternel recommencement avec la venue de chaque nouveau ministre chargé des MRE , mais sans assurer le suivi , la continuité et la capitalisation de ce qui a pu être entrepris . Ainsi , des dispositifs ont été lancés pour gérer ce type de relations , mais jamais les résultats n’ont été évalués à la lumière de ce qui était attendu , pour procéder par la suite aux réajustements nécessaires .
Sur un autre plan , peu de prolongements ont été donnés aux recommandations issues de multiples séminaires , colloques , journées d’études sur la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger . Ainsi , parmi les recommandations de la « Première rencontre internationale des compétences marocaines à l’étranger » ou première Édition du Fincome , tenu à Casablanca les 25 et 26 mai 2007 , figure notamment la création d’une banque de données des compétences marocaines à l’étranger . Mais cette recommandation n’a nullement été suivie d’effet concret , même si quelques années plus tard , un autre colloque a proposé ( mais sans suivi là aussi ) , l’établissement d’une cartographie des expatriés marocains qualifiés par pays d’immigration .
Par ailleurs , et les responsables marocains ne cessent de le répéter et de s’en prévaloir , la Constitution marocaine rénovée de 2011 a consacré quatre articles ( 16 , 17 , 18 , 163 ) à la communauté marocaine à l’étranger en termes de pleine citoyenneté , de démocratie représentative , de démocratie participative , de protection de l’identité nationale , de préservation de l’identité culturelle , de défense des droits individuels et collectifs , de participation effective au développement multidimensionnel du Maroc .
Mais en 2017 , on est toujours bien loin des textes à la réalité concrète . La citoyenneté par exemple reste encore limitée à la citoyenneté « financière » ou bien à la citoyenneté « sportive » comme on l’a constaté dernièrement au niveau de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2017 au Gabon) avec les bi-nationaux « FMRE » ( footballeurs marocains résidant à l’étranger) , et nullement à la citoyenneté au sens des droits civiques et politiques . Les citoyens marocains établis à l’étranger ont été en effet une nouvelle fois , volontairement exclus du scrutin législatif du 7 octobre 2016 et de la représentation à la Chambre des députés par le gouvernement marocain et sa majorité parlementaire , de connivence avec les responsables des institutions nationales consultatives que sont le CCME et le CNDH ( Conseil national des droits de l’Homme) qui ont un même président . Ces responsables institutionnels , qui se sont comportés non pas en démocrates mais en « vétocrates » , ont toujours combattu la démocratisation du CCME et la représentation parlementaire des citoyens marocains établis à l’étranger comme des sujets indésirables .
Par ailleurs , rappelons que le CCME qui a d’abord une mission consultative , dispose d’un groupe de travail interne intitulé : « compétences scientifiques , techniques et économiques pour le développement solidaire » . Mais de la même manière que pour les cinq autres groupes de travail de ce Conseil , le groupe de travail précité n’a préparé aucun avis consultatif ( pour être discuté et adopté en assemblée plénière du CCME ) concernant ce thème de la plus haute importance qu’est la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger et leur implication dans le développement économique , social , culturel, environnemental , politique et démocratique du Maroc .
L’impératif d’une stratégie nationale et d’un pacte national en matière de MRE
En l’état actuel des choses , une vision globale , cohérente et intégrée en matière de communauté marocaine à l’étranger , reste encore une nécessité urgente et impérieuse . L’absence de cette stratégie en la matière se fait lourdement sentir . Dans cet esprit , la mise à niveau des divers instruments d’intervention dans le dossier » MRE », en particulier la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger , le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ( CCME) , le Conseil Européen des Oulémas Marocains ( CEOM) , sans oublier le ministère lui même chargé des MRE et des Affaires de la migration , devrait constituer également une priorité absolue .
L’institution d’une bonne gouvernance concernant les institutions précitées et d’autres instruments et outils d’interventions , représentés par divers ministères ( Affaires étrangères , Justice , Emploi , Affaires sociales , Habous et Affaires islamiques etc ) , est plus qu’un impératif de l’heure . Elle suppose le respect de tous les critères en terme de transparence , de fonctionnement démocratique , de respect des droits humains , de l’Etat de droit , de régulation éthique , d’efficacité , d’adéquation et d’articulation entre toutes les instances concernés pour éviter le doublon , le chevauchement des rôles , ainsi que la dilapidation des moyens .
De même , l’absence d’un observatoire national de la communauté marocaine à l’étranger se fait durement sentir , alors qu’il y’a un déficit de connaissance fine notamment en matière de compétences marocaines expatriées , pouvant guider une politique adéquate en matière de mobilisation de ces diverses potentialités expatriées , qui renvoient une nouvelle fois à divers domaines , dont la culture , les arts sous toutes leurs formes , la recherche scientifique et technique , diverses disciplines de la connaissance , etc ..
Les multiples éléments précités , qui sont de la plus haute importance , et maintes fois soulevés dans le débat public sur le dossier des citoyens marocains établis à l’étranger , vont-ils enfin être mis en bonne place dans le programme de travail du prochain gouvernement qui se fait attendre !? Vont-ils être traités avec sérieux , méthode et diligence , en étroite liaison avec la société civile MRE , et en constituant à travers toutes ses dimensions et tous ses enjeux , un véritable chantier national et un axe fort , dans le cadre d’une politique de changement et de renouveau pour le pays , à laquelle doivent pouvoir participer toutes les composantes de la volonté nationale de transformation et de progrès , qu’elles soient à l’intérieur ou à l’extérieur du Maroc !?
À notre sens , cette préoccupation n’est pas stérile ou démesurée ou bien une réflexion inutile , mais elle renvoie à un problème politique national et de société , qu’il convient de traiter dans un esprit démocratique et consensuel pour avoir l’assentiment de tous les partenaires . Cet impératif de convergence nécessite une implication responsable de toutes les intermédiations concernées , dans le cadre plus large d’une charte nationale ou d’un pacte national sur les droits et les devoirs des citoyens marocains établis à l’étranger , avec leur corollaire en terme de créances sur l’Etat et la société marocaine dans son ensemble .
En guise de conclusion
Le secteur de la communauté marocaine à l’étranger , qui peut faire l’objet de convergence sociale , a par conséquent ses particularités et ses exigences de concertation avec l’ensemble des partenaires concernés au niveau politique , économique , social , culturel , cultuel et celui du milieu associatif marocain à l’étranger dans sa diversité et pluralité . Il s’agit de le responsabiliser , en l’impliquant avec une politique de proximité , et en lui ouvrant des canaux de communication au niveau culturel , social , économique , politique avec les institutions de l’intérieur du pays .
La réalisation de ce chantier à vocation nationale , nécessite notamment une véritable (re)conquête de la confiance , de l’adhésion et de l’appui de tous les citoyens marocains résidant à l’étranger . C’est une affaire à notre portée , une affaire de volonté politique et sociale réelle qui engage l’ensemble des forces politiques et sociales , avec les moyens nécessaires .
Ici la vidéo « Arc En Ciel »
Rabat , le 31 janvier 2017
Abdelkrim Belguendouz
Universitaire à Rabat , chercheur en migration
1 Comment
Je viens, par tout hasard, de découvrir une pensée très intéressante et qui nous concerne vraiment.