· Les secteurs porteurs prioritaires

· Les transferts des MRE restent conséquents

Les établissements financiers sont invités à s’impliquer dans la nouvelle dynamique de développement de l’Oriental. C’est le cas notamment de la Banque Populaire d’Oujda, qui accompagne de nombreux projets.

– L’Economiste: Comment expliquez-vous la dynamique enclenchée dans la région de l’Oriental?

– Abdelkhalek Bendriss: La région regorge de potentialités économiques importantes dans divers domaines: tourisme, agriculture, industrie, mines et pêche. D’ailleurs, des mesures concrètes ont été mises en place depuis 2003. Notamment en matière de désenclavement de la région, d’interconnectivité à son environnement national et international et de développement durable. Cela se traduit par des chantiers structurants de taille dans la région: rocade méditerranéenne, autoroute Oujda-Fès, réaménagement du réseau routier, aménagement touristique et requalification des villes de la région. Ces projets vont avoir des effets positifs sur d’autres secteurs d’activité et, partant, sur toute l’économie de la région.

– Quels sont les secteurs-clés que votre organisme accompagne?

– Notre établissement accompagne tous les projets porteurs de l’économie régionale, en l’occurrence le tourisme, l’agroalimentaire et agro-industrie, la promotion immobilière et les BTP, sans oublier l’artisanat et la jeune entreprise. Les filières stratégiques du groupe ainsi que ses trois fondations interviennent à tous les niveaux.

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Comment vous positionnez-vous sur le plan régional?

– Comme je l’ai souligné précédemment, la Banque Populaire est un acteur actif dans le développement socioéconomique de la région.
De ce fait, elle se positionne en leader sur le marché tant au niveau de collecte de dépôts que de crédits distribués et du réseau.
En effet, en matière de collecte de dépôts clientèle, notre banque s’accapare, à elle seule, quelque 44% de la place d’Oujda qui englobe, outre la préfecture Oujda-Angad, les 4 provinces de Berkane, Taourirt, Jerada et Figuig.
Quant à la distribution de crédits, la Banque Populaire d’Oujda assure 44% des crédits distribués à l’économie régionale. Nous disposons par ailleurs du plus large réseau avec 40 agences, soit 37% du nombre total des agences bancaires de la place.

Notre ambition est de conforter et d’améliorer davantage notre position à l’horizon 2010.
Avec des projections de parts de marché de 48% de la place aussi bien en termes de ressources humaines que d’emplois et de 40% en matière d’implantation.

– La région de l’Oriental est caractérisée par de gros transferts des RME. Quelle est la stratégie adaptée à cette clientèle?

– Effectivement, la région de l’Oriental, y compris la province de Nador, se caractérise par une clientèle à vocation RME. Celle-ci représente 28% du total RME sur le plan national. Au niveau des transferts drainés par ce segment de notre clientèle, l’accroissement est conséquent puisque, avec un cumul de 2,1 milliards de DH à fin septembre 2007, ces transferts ont progressé de 10% par rapport à la même période de l’année précédente. Ces transferts représentent également 23% du total transfert du Groupe Banque Populaire.

– Pour appuyer cette dynamique économique, un fonds d’investissement pour la région de l’Oriental (FIRO) a été lancé officiellement il y a quelques mois. Quelle en est la portée?

– D’abord, il est à rappeler que le Firo est un fonds doté de 300 millions de DH avec un tour de table constitué de partenaires relevant des secteurs public et privé dont la Banque Populaire d’Oujda.

Les objectifs de ce fonds, dont le lancement s’est déroulé en juin dernier, sont la promotion du développement de l’Oriental et l’accompagnement des projets structurants. Quant aux démarches entreprises par la société gestionnaire du Firo, en l’occurrence Firogest, elles s’avèrent concluantes puisque le comité d’investissement de ce fonds, tenu dernièrement, a agréé certains dossiers d’investissements importants.

Propos recueillis par
Mohamed ZERHOUDI