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Notre école d’antan

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Alem Mohamed

Dans cet univers d’éducation et de savoir, nous avions passé de beaux moments de joies et de distractions dans sa cour et ses couloirs, tandis qu’ en classe, des moments de discipline, de devoirs, de réussites ou de déboires.
Au delà de ces bons ou mauvais souvenirs, il y a cette nostalgie des lieux, des faits, et des anciens amis de classe qui, souvent restent gravés dans notre mémoire.
En été, en attendant que Annani ouvre les portails, nous jouions à l’ ombre des arbres du joli jardin à jet d’eau, en face de l’école.
L’hiver nous passions d’abord par la cantine, où nous recevions le matin avant d’entrer, des quarts de lait chaud, bienfaisant et d’une saveur inoubliable .
Dans sa cour, je me vois toujours courir, sauter avec les autres élèves, et j’entends encore nos rires et cris de joie, envahissant ce petit espace. ce tapage ne cessait qu’au son de cloche. Ainsi rappelés à l’ordre, nous nous précipitions pour constituer des rangées, sages, devant nos classes respectives.
Où on entrait sous l’ œil scrutateur, de notre intransigeant instituteur. Et gare à celui qui avait les mains sales, ou celui ayant oublié son tablier. Je n’oublierai jamais nos pupitres munis d’encriers, de bancs et de casiers. Avec aussi une légère dépression, qui nous permettait d’y poser plumes et crayons…
Je me souviens encore de cette encre maudite, qui de sa couleur violette, salissait le plus souvent nos doigts, ou tachait nos cahiers parfois; nous recevions alors des coups de règle douloureux sur le creux de la main, ou des fois, plus cuisants sur les bouts des doigts. On était aussi assigné au piquet simple ou sur un seul pied. Les retards ou le chahut, nous valaient des punitions plus humiliantes .
Mais ce qui nous réconfortait, c’est qu’ il y avait aussi les bons points, et les récompenses (livres, images), les appréciations et encouragements, pour un excellent travail ou pour un bon comportement..
Il était inoubliable aussi, ce grand tableau noir, sur lequel le maître, fiche à la main, transcrivait à la craie ses précieuses leçons, d’écriture et récitation, de calcul et conjugaison.. que nous élèves transcrivions â la plume sur nos cahiers, et qui sont aujourd’hui la base de tout notre savoir.
Dans ces classes, il y avait de grands placards dans lesquels on rangeait les images et d’autres supports pédagogiques. Mais aussi, nos cahiers d’écriture, la craie et les livres de lecture, dont je vois encore les « bien lire et comprendre » qui étaient gratuits pour tout le monde.
La lumière du jour et l’aération, étaient assurés des deux côtés, par de larges fenêtres, qui servaient en plus à nous élèves, de guetter l’arrivée notre instituteur. Et lui, à travers elles, de son bureau, pouvait nous surveiller quand nous étions en récréation,
de cette école et ses vastes classes, dont je sens encore les odeurs , je garde des souvenirs de joie et de bonheur, mais aussi, parfois des sentiments de frustration et de douleur.
P.S : En hommage à toute notre équipe enseignante, notamment Mr Housni Mohamed, qui pour moi, en plus d’être l’instituteur à été aussi le dirigeant à l’ancienne équipe de foot (ASOZT ) ainsi qu’ un ami.

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