Monsieur Selim cheikh, directeur général de 2M, vient de sortir enfin de sa coquille dans laquelle il est depuis sa nomination pour affirmer  son refus au cahier de charge instauré par le ministère de tutelle. Avant lui, monsieur Benabdellah, ministre pourtant au sein de la coalition gouvernementale dirigée par le PJD a fait déjà la une de la presse par  ses déclarations relatives au même sujet.

Tous les deux, parlent d’atteinte à la diversité culturelle du Maroc, en précisant que la chaine d’Ain Sbaa appartient à tous les marocains, tous les deux défendent la francophonie de la chaine, et la définissent comme étant  une identité  marocaine.

Tous les deux semblent oublier que les marocains, n’ont ni décidé de créer 2M, ni été consulté lorsqu’on leur a imposé la contribution au paysage audiovisuel.

Rappelons que la chaine 2M a été lancée par l’ONA lorsque Filali était à sa tête et visait un public ciblé qui pouvait se permettre de payer le décodeur. L’objectif , en plus de la cible de francophones marocains vivant à la française au Maroc, l’objectif était d’adresser des messages en clair aux partenaires du Maroc, pour leur dire que le Maroc moderne a justement une diversité culturelle et linguistique qui lui permet de vous parler votre langage, ne dit-on pas que pour vaincre un maître il faut parler son langage ?

Quelques années après, l’ONA, jugeant son investissement dans cette chaine non rentable, a décidé de la céder au gouvernement du Maroc, et le ministre de la communication à l’époque, Driss Alaoui Mdaghri avait même dit qu’il fallait sauver le paysage audiovisuel du Maroc pour justifier le paiement par l’état de quelques 570 millions de dirhams pour racheter 2M : tout était clair, l’ONA ne pouvait accepter une perte financière, a collé sa marchandise pourrie à l’état, pire encore, le gouvernement a décidé dans la foulée une taxe de contribution à la sauvegarde du paysage audiovisuel que chaque ménage payait avec sa note d’électricité, alors que plus que la moitié du Maroc ne captait pas cette chaine, la couverture était limitée aux zones Nord,  centre ouest, et centre . Autrement, on a fait payer les marocains, ce qu’ils ne consommaient même pas.

Depuis les scandales de 2M se sont multipliés, l’un des directeurs a même engagé au prix d’or sa maitresse pour la production d’une bande à part, et son successeur pour s’en débarrasser l’a indemnisée très cher. La chaine est devenue de suite la voix de ses maitres francophones et son orientation a été orchestrée soigneusement pour consolider ce que les patriotes d’avant appelaient «  Hizb França » le parti de la France.

Avec ses programmes à la con, ses idioties sans limites, et ses informations soigneusement montées, la chaine n’a à aucun moment servi la population, la vraie, je veux dire, en présentant des émissions en mesure de centrer l’intérêt et d’être utile, monsieur Bencheikh, ancien fromager  a parlé de 750 personnes qui y travaillent, mais n’a jamais rien dit de ce même nombre de personnes qui de tous les temps, a été maltraité par la dame forte ?! Qui a marginalisé les vraies compétences et qui sont toutes parties ailleurs, pire encore, avec ce nombre de compétences, 2M a toujours cherché le luxe de produire ses émissions, ses sitcoms et bien d’autres programmes à l’extérieur, c’est dire combien ces gens avaient la manie de dépenser sans compter l’argent des pauvres marocains payant le luxe que certains s’offraient chaque soir dans les bars et restaurants les plus branchés de Rabat et Casablanca.

Benabdellah peut être compris, lui, ancien ministre de la communication, avait des liens solides avec les responsables de cette chaine, la preuve, il a embauché l’ancienne rédactrice en chef, en l’occurrence, mademoiselle Fatiha Elayadi pour en faire sa directrice de communication, et n’a à aucun moment tenu compte des départs qui coutaient très cher à la chaine…euh ! Pardon aux pauvres marocains. Noureddine Sail était son pote, et les soirées mondaines, ou le bon w…… coulait à flot ne pouvaient se passer  en arabe, on dit facilement en levant un verre «  santé » plutôt que Bisihatik, c’est pourquoi l’arabisation de notre télévision semble les inquiéter.

Feu Mitterrand avait dit qu’il considère  comme  un crime le fait qu’un français parle avec un autre français dans une langue autre que le français, chez nous, monsieur Benabdellah, ministre dans le gouvernement de Sa Majesté, ministre dans un pays dont la constitution est claire, aurait voulu qu’on enterre carrément l’arabe.

Comprenez quelque chose !