Le discours officiel marocain et de certains médias nationaux qualifient la mort du premier président algérien décédé dernièrement de perte pour les deux pays : l’Algérie et le Maroc. Personnellement, je ne vois dans la mort de cet homme que la mort d’un homme qui, la première chose à laquelle il a pensé une fois devenu président est de déclarer la guerre à notre pays après avoir ameuté derrière lui et contre nous l’Egypte de Jamal Abdel Nasser et Cuba de Castro. Par son acte belliqueux contre un pays voisin qui a soutenu le sien contre l’ennemi français qui l’a spolié de sa liberté, il a défini la politique envers le Maroc des présidents algériens à venir, tous issus du FLN. En effet, son successeur Houari Boumediene, venu au pouvoir après un coup d’Etat militaire, n’a à aucun moment de son règne été tendre avec le Maroc. Houari Boumediene, n’est-ce pas ce président algérien qui a accouché des mercenaires du POLISARIO qu’il a armés contre le Maroc ? N’est-ce pas lui également qui a séquestré les populations sahraouies marocaines dans les camps de Tindouf ? N’est-ce pas lui qui, en 1975, a mis à nos frontières quelque 45000 Marocains qui vivaient en Algérie après les avoir dépossédés de leurs biens les plus élémentaires ? Et les présidents qui se sont succédé sur l’Algérie n’ont guère été mieux que leurs prédécesseurs. Le seul qui ait été animé de sentiments nobles envers le Maroc et qu’il a d’ailleurs cultivés dans ce pays où il séjournait, lui et sa famille, a été assassiné comme un vulgaire brigand.

Les dirigeants algériens persistent toujours et contre la volonté de leur peuple à maintenir fermée depuis 1994 la frontière entre les deux pays. Le premier ministre marocain, animé de bonnes intentions accourt à Alger représenter Sa Majesté le roi aux obsèques de Ahmed ben Bella : il se retrouve, hélas ! sur la même rangée que le chef des mercenaires siégeant à Tindouf et à la solde de l’Algérie.

Aussi convient-il de rappeler que l’Algérie ne rate aucune occasion pour vexer le Maroc ou de lui nuire comme si elle souffrait d’un complexe génétique. De 1962 à 2012, le Maroc n’a connu de ses voisins de l’est que mépris et arrogance : ils croient qu’avec le pétrole et le gaz qu’ils ont, ils ont une longueur d’avance sur le Maroc. Ils ignorent, puisqu’ils sont nés d’hier, eux qui ne savent rien de la majesté d’un pays souverain à l’histoire profondément ancrée dans l’Histoire que les deux peuples algériens et marocains ont tout en commun : langue, histoire, religion, géographie, culture, et liens de familles surtout… Ils croient qu’en maintenant la frontière entre les deux pays fermée, cela contribue à étouffer le Maroc enclavée entre l’Algérie d’un côté et la Méditerranée et l’Océan Atlantique de l’autre. A croire qu’ils n’ont jamais humé l’air marin et salin d’une mer et d’un océan dont les vagues viennent caresser le littoral long de milliers de kilomètres ! A croire qu’ils ils n’ont jamais été chatouillé par la brise des trois Atlas que la neige couve de son manteau blanc l’hiver comme l’été ! Si la frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie demeure éternellement fermée, le Maroc ne s’en trouvera que mieux dans ses frontières maritimes. Et les Marocains ne s’en trouveront que mieux sans les Algériens, si telle est la volonté de nos voisins de l’est, car notre destinée ne dépend pas nécessairement de celle de la leur ni de celle de leur pays, mais du potentiel dont dispose le nôtre : l’homme, la terre et la mer. Que nos dirigeants se tournent  donc vers l’homme,  la terre et  la mer de notre pays au lieu de faire les yeux doux à un pays qui vous regarde de travers.