L’incendie qui s’est déclaré dans la nuit du jeudi à vendredi dernier dans le souk  »Méllilia » à Oujda situé à deux cents mètres de la grande porte Bab Sidi Abdelwahab et donnant sur l’avenue Allal el Fassi était au centre des discussions des badauds venus s’informer de la situation.Profondément émue par l’ampleur des dégâts qu’a occasionnée cet incendie,la population oujdi ne parlait que de ce sujet  .On a pu assister à un véritable spéctable apocalyptique ,un spectacle de désolation et de tristesse .Quand on entre dans la cour et qu’on voit l’irréparable  face à soi ,c’est l’absurde de la laideur qui y règnent  au plus haut point.On dirait une malédiction qui s’abat sur ces murs fantômes suscitant l’effroi et le dégoùt .
Un court- circuit électrique serait  à l’origine de cette catastrophe incendiaire.Mais compte tenu de la gravité des dégâts (c’est la totalité du souk qui était ravagée par le feu et aucune  boutique n’était épargnée) ,on peut poser déjà à   raison quelques questions légitimes. S’agit-il d’un acte criminel ?S’agit-il d’un règlement de compte,d’une vengeance?L’enquête en cours pourrait déterminer avec exactitude les causes de cet incendie .Partout où l’on se tourne dans l’enceinte du  souk ,on ne voit que du noir ,des débris de ferraille calcinée ,ici et là ,des toitures métalliques  démontées en pièces encore noircies par les fumées et des remblais de  tissus et de caoutchou complètement consumés qui sont des restes d »espadrilles et de vêtements »devenues par la puissance du feu de simples chiffons inutilisables
A entendre certains témoins ,certaines questions restent en suspens.Quelques magasins commençaient à prendre feu vers une heure et demie ou deux heures du matin.Certains magasins étaient encore ouverts.Les pompiers ont mis deux ou trois heures pour arriver sur les lieux;et quand ils sont arrivés ,il n y avait pas d’eau dans le camion citerne ;il fallait attendre longtemps pour qu’un autre camion arrive.
Le feu n’a été maîtrisé que vers huit heures et demie du matin.C’est pourquoi il faut donner du temps au temps pourque chacun détermine ses responsabilités.
Un autre grand problème est venu s’ajouter à l’incendie :le vandalisme!Les malheureux propriétaires de magasins racontaient que des jeunes hommes profitaient de la confusion total et des écrans de flammes et de fumées pour piller les marchandises et voler les caisses d’argent ou toute autre bien récupérable ;certains étaient même armés de couteaux et de sabres.Heureusement ,certains larcins surpris les mains dans le sac ont été arrêtés par la police  .On comptait des dizaines arrêtés qui seront transférés bientôt en justice.
Certains souks ont connu un sort pareil dans certaines villes du royaume comme à Casa ou Salé tout récemment.Mais le souk « Méllilia » d’Oujda se distingue par l’ampleur de l’incendie mais aussi par le coût des dégats qui pourraient s’évaluer à plusieurs milliards de centimes.(des marchandises de haute valeur,des produits éléctronique de qualité ainsi que  la valeur des fonds de commerce »;
seul un fonds de commerce d’un magasin bien placé peut coûter jusquà 100.000.000 de centimes sans compter le coût considérable de la marchandise comme le cas d’un marchand ;son magasin parti en fumées avec une bagatelle de 400.000.000 de centimes de marchandises. (Voir la vidéo d’Oujdacity du 27/8/2011sur le témoignage impressionnant des marchands malheureux qui font part de leur indignation et de leur révolte face à cette catastrophe incendiaire).
Enfin ,on espère que les collectivités locales et La Wilaya se pencheront conjointement sur ce dossier grave afin d’apporter au plus vite des solutions adéquates à ces centaines de malheureux  qui ont tout perdu et qui se sont trouvés démunis de leurs biens du jour au lendemain. On  pense déjà à reconstruire le souk .Le coût était  fixé à 1,3 MDHS .Mais cette somme suffira-telle à la construction du souk ayant une superficie d’un 1,4 ha. contenant aux environs  1300 boutiques? Tous ,sinon la plupart ,ne sont pas assurés contre le vol ou l’incendie.Un fois le souk reconstruit,qui va financer ces commerçants pour pouvoir à nouveau réinvestir dans le commerce et à acheter leurs marchandises?Des points d’interrogations en suspens qui attendent des réponses.