QUELQUES REFLEXIONS SUR LES REFERENTIELS DE CERTAINS

PARTIS POLITIQUES MAROCAINS

DE LA MAJORITE GOUVERNANTE

(I)

Commençons par nous mettre, au moins approximativement, d’accord sur la signification collée arbitrairement, à une multitude de concepts linguistico-socio-économico-politiques qui circulent impunément, dans tous les ‘ débats ‘radio- télévisés marocains, sans la moindre exception imaginable. Face à des discours diaboliquement truffés, truqués, tronqués, étriqués, que pourrait faire un citoyen profane, sinon se laisser  abominablement piéger, contaminer, au moyen de bribes de palabres porteuses du syndrome de faux espoirs, et de vilains tours de passe-passe que partagent, non sans un malin engouement, dirigeants distributeurs de paroles entendues à l’avance, questionneurs, invités  pour une occasion et non pour une cause.

Devant une telle mascarade, nous  nous proposons de maintenir, toujours  en éveil, notre esprit critique, notre intelligence, de mobiliser rigoureusement, nos différentes compétences d’analyse, de synthèse, de mesure et d’appréciation. Ne nous laissons pas prendre, ne nous laissons  pas non plus surprendre : les règles de véritables débats démocratiques n’admettent jamais le faux, le mensonge. Cherchons  toujours la seule objectivité, la seule vérité. !   Mais comment faire,  pour réussir à décoder les messages ? Mais que faire, pour réussir à décrypter les discours ?

Soyons toujours des lecteurs, des auditeurs, des téléspectateurs vigilants, à la recherche de la vérité, jusqu’à preuve du contraire. !

Refusons de demeurer des otages de la désinformation d’où qu’elle provienne : faisons la part des choses !!! Parce que dans un pays qui se veut démocratique, les médias sont censés indubitablement refléter la politique de gestion des partis de la majorité gouvernante, tout en tenant compte des positions des partis de l’opposition., sans perdre de vue la libre expression des opinions personnelles des citoyennes et des citoyens……Qu’en est-il réellement. ?

Essayons de comprendre comment est constituée la majorité gouvernante dans l’échiquier politique marocain, et de mettre de la lumière sur  les référents fondamentaux  des principaux constituants de la majorité en question. Notre intention, faut-il le rappeler, est de donner aux lecteurs l’occasion de mettre à rude épreuve outils et expériences d’analyses supposés confirmés, dans la mesure de nos moyens.

Intéressons- nous, pour ce faire,  au parti ayant occupé le premier rang, lors des dernières élections législatives :     ……..

<LE PARTI DE L’ISTIQLAL : c’est un parti avant tout nationaliste, personne ne saurait en douter. Toutefois, si la lutte pour l’Istiqlal de la nation marocaine, justifiait logiquement, objectivement, amplement, largement, la légitimité de ce référentiel que partageait tout le peuple marocain avec La Monarchie Alaouite, aujourd’hui la légitimité historique pour l’indépendance du Maroc gagnerait sûrement à s’actualiser, à se réactualiser, de deux manières possibles :

1-Ou bien, en continuant à rassembler et à mobiliser tous les Marocains pour l’indépendance totale de toutes les parties du territoire national, encore sous occupation  étrangère.

2-Ou bien, en déclarant de nouveaux objectifs/symboles de la continuité de la lutte pour, cette fois-ci, libérer  le pays de toutes sortes de dépendances, de différentes natures, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Dans tous les cas, le référentiel de l’Istiqlal implique forcément la nécessaire émergence, d’un nouveau type de militantisme engagé au service de/pour l’indépendance, tant du  Maroc que des Marocaines et des Marocains.

Faute de quoi, surgirait un grand risque de confusion, en l’occurrence, celui  de   croire que la victoire du Parti de l’Istiqlal aux dernières élections législatives était  due beaucoup plus à sa légitimité historique qu’à son travail et à ses efforts soutenus.

Des efforts objectivement mérités dans le cadre de la légitimité du combat national livré actuellement, pour la démocratie, la liberté, la paix, l’égalité, la justice, en toute transparence : ce serait un amalgame, difficilement acceptable, entre deux vérités, pourtant logiquement complémentaires. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed  ESSAHLAOUI