Le présent article que nous publions devrait inciter les responsables à revoir leur politique de redéploiement des ressources humaines. Est-il admissible  de muter un spécialiste d’une région vers une autre sous n’importe quel argument au prix même de laisser une région sans spécialiste ?
Après avoir pensé que leurs souffrances avaient pris fin, que le calvaire de leurs déplacements par train était un souvenir du passé, qu’ils pouvaient bénéficier de soins non loin de leurs résidences, à côté de leurs familles et proches et en présence d’un staff médical compétent au service de médecine interne et d’hématologie où depuis 1996 plusieurs malades ont été soignés sur place et où bon nombre de tumeurs de sang a été diagnostiqué à un stade précoce, après la grande réalisation par les bienfaiteurs de cette ville de l’hôpital du jour en 2000, exploit qui est arrivé à prendre en charge ces malades dans des conditions professionnelles favorables et qui a été complètement rénové et équipé par de bonnes volontés de la ville en 2005, après tout cela, les malades souffrant et n’ayant commis de faute que d’être atteints de cancer, viennent de subir un coup très dur. En effet, depuis Août dernier, ils vivent sans leur médecin spécialiste des maladies de sang, d’ailleurs l’unique dans la région car celui-ci a été apparemment muté à Rabat .Ainsi, les malades se sont à nouveau retrouvés dans l’obligation de se déplacer pour les villes lointaines du Royaume comme Fès, Rabat et Casa charge dont ils ne peuvent couvrir les frais puisqu’ils sont majoritairement issus d’une classe pauvre. Ils attendent alors tranquillement la mort.
Devant cette situation déplorable dans laquelle se trouve cette classe sociale, il est inhumain et criminel de croiser les bras et de ne pas lancer un appel aux responsables pour une intervention urgente dans le but de sauver des vies humaines avant qu’il ne soit trop tard, d’autant plus que notre pays vit une nouvelle ère politique de régionalisme et de décentralisation sous les hautes directives de Sa Majesté Mohammed VI. Au fait, il n’est pas acceptable que cette région du Royaume soit privée d’offre de soins  et que les malades fassent des voyages de centaines de kilomètres pour se faire soigner alors qu’ils avaient commencé à suivre les traitements dans leur ville. Or, personne ne peut se dresser contre l’intérêt public des citoyens; par conséquent, il faudrait penser aux solutions avant de prendre comme de telles décisions. Il faudrait surtout compatir avec ses exceptionnels malades besogneux qui accusent le coup et périssent en l’absence d’assistance médicale. Il faudrait encore rompre avec cette idée colonialiste qui divise le Maroc en un Maroc utile, centre et un Maroc inutile, périphérie. Le Maroc d’aujourd’hui est effectivement, sous la sagesse de Son roi Mohammed VI, indivisible et démocrate.
Et pour conclure, nous espérons que ce cri sera entendu par les responsables et qu’il ne sera pas pris pour propagande.
Voici à titre indicatif des chiffres pour avoir une idée générale sur les efforts fournis par l’équipe médicale concernée :
Nombre de consultations spécialisées annuelle des anciens malades:2000 en moyenne avec 45 malades par semaine
Nombre de consultations des nouveaux cas :720 malades en moyenne avec 15 nouveaux cas par semaine
Nombre de malades hospitalisés par ans:700 hospitalisations
Toutefois, nous nous demandons si le spécialiste partant pour Rabat n’a pas formé une équipe à même de le relayer.