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Oujda défigurée par les panneaux d’affichage

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La ville d’Oujda connaît un immense projet de restructuration urbaine qui façonne la physionomie de la capitale de l’Oriental. Lancé en 2006, ce grand projet qui fait braquer les projecteurs sur la région oriental, avance à grand pas. Les entrées de la ville sont remodelées de fond en comble pour en faire de larges avenues à doubles voies agrémentées en leurs milieux et sur les cotés d’espaces végétaux… les carrefours, places publiques et jardins publics sont également aménagés et restructurés de façon donnant une touche de gaieté et d’apparat à la ville millénaire. Ce plan d’embellissement de la capitale de l’oriental intègre un plan vert et une dimension lumière… environ 20 projets de carrefours décoratifs dont chacun sera doté d’une identité propre basée sur les thèmes minéral, végétal, lumineux et aquatique. Ce qui fera d’Oujda, la ville carrefour, comme le déclare le wali de la région, Mohamed Brahimi . C’est dans ce niveau d’exigence que toute la ville est en train d’être reconstruite.

Toutefois, toute cette jolie œuvre saluée par les forces vives de la cité, court le risque de se voir défigurée par la prolifération des panneaux d’affichage publicitaires installés sans aucun sens des préoccupations esthétiques et au mépris de la dynamique de restructuration urbaine que connaît la ville. Impossible de circuler dans la ville d’Oujda sans être confronté à une incessante parade d’images et de slogans. Cette débauche graphique risque de retarder le souhait de voir cette ville au rang des grandes métropoles qui respectent le cadre de vie des citoyens. La ville millénaire estropiée par l’invasion publicitaire La ville d’Oujda, comme d’ailleurs c’est le cas pour la plupart des villes du Royaume, est victime d’une délinquance massive en matière d’affichage publicitaire. Cette ville qui cherche à se reconstruire pour se doter de moyens propres d’attraction touristique et à se voir un jour désigné  Strasbourg du Maghreb, endure l’acharnement des grandes sociétés d’affichage. Ces dernières, ont montré que leur seule préoccupation est de conserver le droit d’installer, partout, en passant par les jolis carrefours nouvellement réhabilités et jusque dans les rares petits jardins où leur imposition est normalement interdite. Les responsables locaux ont cédés à la pression des publicitaires. Ainsi, ces derniers ont eu, au mépris des textes juridiques et contre des prix dérisoires, les emplacements qu’ils voulaient dans toute la ville. Ils choisissent les emplacements et fixent le nombre de panneaux qu’ils désirent implanter.

 

Dans un milieu à vocation touristique qui cherche à renforcer son attractivité comme c’est le cas pour la ville d’Oujda, les dommages découlant de cette profanation du paysage et de son enlaidissement progressif auront avec le temps d’énormes conséquences économiques, car la pérennité d’un lieu touristique est fondée sur sa beauté, sa convivialité et son harmonisation architecturale, non sur des structures visuellement agressantes et dignes de chantiers de construction, de cours de quincaillerie et de parcs industriels. Le rêve exprimé par Mr le Wali de l’Oriental qui est de faire d’Oujda une ville carrefour, avec des thématiques bien choisies, risque de se défaillir devant la défiguration massive que connaît ces derniers à cause des panneaux d’affichages implantés sans préoccupation esthétique…les monuments historique comme Bab El Gharbi et Bab Sidi Abdelouahab, revalorisés après un énorme effort, sont malheureusement dissimulés par ces panneaux d’affichage. Que soit contrôlée cette fausse note qui entache la beauté insolite de ces icônes historiques de la ville.

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3 Comments

  1. محمد شركي
    08/09/2009 at 17:54

    شكر الله لك هذه الملاحظة الوجيهة وأرجو أن ينتبه إليها أصحاب القرار من أجل سحب اللوحات الإشهارية التي تستنقص من القيمة الجمالية للمدينة والتي صارت شوائب حقيقية سواء تعلق الأمر بعشوائتها أم بمضامينها الساذجة وأرجو أن تتنبه اللجنة الخاصة بمراقبة الملصقات إلى وضعية هذه اللوحات من الناحية القانونية فقد تكون الإغراءات أو الرشاوى وراء انتشارها وشكرا جزيلا

  2. M.k
    08/09/2009 at 18:01

    la ville d’Oujda n’a pas besoin de tant de panneaux d’affichage publicitaire pour animer son paysage urbain. Les forces vives locales ne supportent plus cette agression visuelle qui salit leur cadre de vie. L’arrêt immédiat d’octroi d’autres autorisations d’implanter s’impose comme la solution idéale pour mettre fin à cette prolifération sauvage des panneaux d’affichage. De nombreuses villes importantes de L’Europe du nord (par exemple Copenhague ou Bergen) ont une économie florissante et ne pratiquent pas la publicité extérieure avec les excès constatés à nos pauvres villes. Un autre exemple avec Sao Paulo au brésil où le maire Gilberto Kassab a fait le choix d’interdire et retirer par décret tous les panneaux publicitaires de la ville en 2007. L’argument économique ne saurait justifier la dégradation du cadre de vie des citoyens.

    1 – Il faut instaurer le respect de la législation en vigueur, notamment les dispositions de la circulaire N°118 émanant du Ministère de l’intérieur et les la réglementation relative à l’octroi d’autorisation d’exploiter le domaine public communal pour éviter tout débordement pêle- mêle et anarchique de l’espace public… en parallèle, il est faut impérativement inviter les parlementaires à l’élaboration d’une nouvelle loi réglementant l’affichage publicitaire.

    2 – limiter le nombre de panneaux : 200 mètres minimum entre deux panneaux. Il convient de se fixer une règle d’interdistance de 200 mètres entre deux dispositifs publicitaires pour éviter les forêts de panneaux et aussi pour assuré une visibilité plus égalitaire pour les annonceurs.

    3 – Limitation en nombre et en surface des enseignes sur façades de grandes dimensions. La réglementation actuelle ne fixe aucune limite de surface pour les enseignes sur façade. Certains bâtiments sont ainsi transformés en enseignes pouvant atteindre des centaines de mètres carrés, y compris lorsqu’un tel bâtiment est situé en face de mosquées, des monuments inscrits ou classés, place publique, carrefours ou en pleine boulevard à grande circulation.

    4- Encadrement des publicités lumineuses et des “nouvelles technologies”. De nouveaux dispositifs publicitaires animés de grande dimension (écrans plasma ou à LED) sont installés dans l’espace public des grandes villes comme Casablanca, Tanger… Compte tenu de l’impact extrêmement fort des images animées, il importe d’encadrer au plus vite les dispositions s’appliquant à la publicité dite lumineuse… L’encadrement des nouvelles technologies publicitaires devraient suivre le principe de précaution, par l’instauration d’une commission chargée d’autoriser ou non l’installation des dispositifs publicitaires sortant de l’affiche papier collée.

    5 – Qualification de délit pour le non-respect des conditions d’implantation (emplacements interdits, changement d’emplacement, dimensions…) des publicités et préenseignes (comme c’est déjà le cas actuellement pour les deux affiches de grande taille implantées à la sortie de la ville). Actuellement, par exemple, la plupart des infractions ne donnent pas lieu à une contravention, même lorsque l’impact sur le paysage est considérable. C’est ainsi que l’installation de panneaux d’affichage aux différentes dimensions rapportant aux afficheurs des sommes d’argent considérable, passe inaperçu et sans établir aucun procès verbal par les services de police administrative. C’est le Président de la Commune qui a la charge de faire appliquer la réglementation relative à l’affichage publicitaire. Il peut faire procéder d’office à la suppression immédiate de la publicité en cas d’affichage sauvage.

    6- La Commune urbaine et les autres autorités publiques, chacune dans le cadre de ses compétences, sont gestionnaires et garants de l’aménagement du territoire. Elles rencontrent de manière durable les besoins sociaux, économiques, patrimoniaux et environnementaux de la collectivité par la gestion qualitative du cadre de vie, par l’utilisation parcimonieuse du sol et de ses ressources et par la conservation et le développement du patrimoine culturel, naturel et paysager. Ces différents intervenants doivent faire preuve de moins d’inertie et doivent s’ouvrir sur les associations de protection des consommateurs et de protection de l’environnement. Des groupes de travail doivent être mis en place pour étudier les règlements locaux et les cahiers de charges relatifs à la publicité de façon à permettre aux associations de protection de l’environnement ou du cadre de vie d’y participer

  3. ابو سارة
    09/09/2009 at 02:20

    يعتبر هذا الموضوع من اهم الاوراش التي تستدعي التدخل العاجل للسيد رئيس الجماعة الحضرية وذلك بالنضر للخروقات الكبيرة التي شابت تنظيم عمليات الاشهار داخل المدينة والتسيب الكبير في التعامل مع هذا الامر…
    ان الشركات الكبرى التي تشتغل في هذا المجال لا تحترم الاماكن المخصصة للاشهار ولا عدد اللوحات المرخ لها باستغلالها…كل ذلك تحت انضار بعض المسؤولين الجماعيين المتواطئين مع هذه الشركات…

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