Relations sexuelles consensuelles ou relations de prostitution ?
Zaid Tayeb
On parle à un haut niveau de la sphère des prises de décisions de ‘’relations consensuelles’’, tout court, avec un qualifié 1(relations) et un seul qualifiant (consensuelles). En vérité, cette structure syntaxique ainsi formulée avec un qualifié à un seul qualifiant est trompeuse car elle cache de manière volontaire et préméditée une réalité bien plus profonde et bien plus équivoque qu’elle ne parait à première vue. Un homme d’esprit peut bien se demander de quel type de relation il est question. Sur quel aspect du consensus cette relation est-elle établie ? Relation commerciales consensuelles ? Relations économiques consensuelles ? Relations bancaires consensuelles ? Relations financières consensuelles ? Relations familiales consensuelles ? D’autres questions sont nécessaires pour rendre plus clair un énoncé du type ‘’relations consensuelles’’ fondé sur un qualifié et un qualifiant au second degré2 tel qu’il est formulé par les responsables de chez en spéculant sur le côté stylistique que leur offre les tournures de la langue. Or l’ellipse du qualifiant au premier degré3 non formulé par les mots de la langue nous renvoie à une autre forme de recherche autre que stylistique : celle de la pragmatique qui consiste à dire sans dire
Les relations consensuelles sont des relations d’homme à femme, de mâle à femelle, de sexe masculin à sexe féminin. Autant donc dire les choses avec les mots qui conviennent dans une situation pareille. Au lieu de l’ellipse du qualifiant au premier degré, au lieu de la mise à l’écart du ‘’dire’’4dans le ‘’dit’’5, les responsables de chez nous se jouent de nous car, une relation consensuelle est une relation sexuelle, une relation de sexualité, c’est-à-dire une relation de prostitution. Au lieu donc de dire les choses avec les mots les plus communs qu’offre la langue, Ils soustraient à l’énoncé en question son élément clé ‘’sexuelles’’ pour faire penser à une relation humaine entre deux êtres de sexes différents. Or cette relation, au lieu d’être interdite, prohibée et bannie, ils s’évertuent à la faire admettre en la faisant reconnaître et pratiquer par un texte de loi.
A y bien réfléchir, les responsables en question tendent à promulguer une loi qui reconnaît les relations sexuelles consensuelles, c’est-à-dire la prostitution. De cette relation, naîtront certainement des enfants hors des liens du mariage conventionnel. Comme ce type de relation n’engage ni l’un ni l’autre à la fidélité, chacun des partenaires d’un jour, d’une nuit, d’un acte, d’un plaisir, est libre de sa personne et de son corps. C’est un consensus ! Et l’homme et la fille que rien ne lie, changent à loisir de partenaires pour d’éventuels plaisirs charnels. Seulement, de cette union naîtront des enfants sans père légitime. De là vient l’idée d’un père facultatif. Si aucun des nombreux hommes qui auraient eu des relations sexuelles consensuelles avec la fille devenue mère ne s’engage à reconnaitre sa paternité, le nouveau-né n’aura pas de père. Si, au contraire, l’un d’eux se propose à prendre le nouveau-né pour fils ou fille, il sera dit de lui un père facultatif, puisqu’on ignore si biologiquement il est son père ou pas. Nous voici donc, avec la reconnaissance des relations dites consensuelles sans que soit exprimée la nature ou le type de ladite relation qui est nécessairement sexuelle, confrontés à un nouveau type de père dit facultatif sans être père de famille. En effet, un père de famille est un père biologique par sperme alors qu’un père facultatif est un père par consensus.
Nous pouvons donc conclure de ce que j’ai dit que les responsables de mon pays qui veulent promulguer une loi qui reconnaisse les relations sexuelles consensuelles qu’ils sont sur la même longueur d’onde que ceux des pays occidentaux. En effet, ce type de relation donne à la femme le droit de choisir pour son enfant né d’une relation sexuelle consensuelle un père facultatif, c’est-à-dire qu’elle peut lui faire porter un nom de famille autre que le sien et lui choisir au hasard un père facultatif, virtuel, fictif. Ainsi donc, l’enfant né de cette relation de prostitution déguisée en relation de consentement ne sera plus considéré comme un enfant illégitime. Si les choses vont ainsi, il n’y aura plus de père dans une famille et par conséquent plus de famille. La cellule familiale construite habituellement sur l’existence d’un père, d’une mère et des enfants (s’ils s’en trouvent) se réduirait à la seule existence d’une mère et des enfants.
1.Qualifié : relations
2-Qualifiant au second degré : consensuelles
3-Qualifiant au premier degré : sexuelles
4-Le dire, le présupposé : relations sexuelles consensuelles
5-Le dit, le posé : relations consensuelles
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