Les joueurs de l’équipe nationale manifestent leur joie selon le rite de l’Islam
Tayeb Zaid
L’équipe nationale de notre pays continue de faire parler d’elle sur le plan de son système de jeu qui a tourmenté les équipes adverses venues avec l’idée de gagner sans suer. Or, la proie facile à avaler en une bouchée s’est révélée être un os qui leur est resté au travers de la gorge. Tous les pronostics sont tombés…à l’eau ! Ce qui a caractérisé le Mundial de Qatar c’est l’émergence d’une petite équipe qui a battu ou tenu en échec les plus grandes équipes d’Europe. Il n’est pas besoin d’arguments pour le montrer, le prouver ou le défendre.
La chose est évidente. Mais cette équipe s’est également et surtout distinguée sur un autre plan et qui a largement contribué à ses nombreuses victoires. De mémoire d’homme, je n’ai jamais vu des joueurs venir à des compétitions internationales avec leurs ‘’mamans’’. ‘’Mamans’’ me parait dans cette situation mieux aller que ‘’mères’’.
L’affectif prévaut sur le reproductif et l’enfance sur l’âge mûr. Ces enfants ne sont enfants que pour leurs mamans. Sur le terrain, ce sont des hommes rudes et de véritables combattants contre des adversaires coriaces et aguerris. Des duels d’homme à homme et sans merci. Des batailles livrées et remportées. Des victoires applaudies de tous les gradins d’où dégringolaient en avalanches des ‘’siiiir, siiir, siir’’*. C’est simplement grandiose et sublime ! Et puis, ces grands hommes redeviennent subitement tout petits. Ce ne sont que des enfants qui accourent, sautent les barrières de protection, sans honte et sans gêne, pour aller retrouver leurs mamans et tomber dans leurs mamans qui les couvent en public et sous les ovations d’une foule en délire qui n’avait jamais vu spectacle aussi hallucinant de joueurs dont les pieds valent de l’or partager leur joie avec leurs mères. C’est cela qui, sans aucun doute, a donné goût à ce Mundial et à cette équipe du Maroc. Un spectacle dans un spectacle. La leçon est donnée. Il est temps de reconstruire la famille, que l’individualisme, l’égoïsme et le matérialisme ont démantelée, autour des parents, de les accompagner dans leur vieillesse, de les associer à nos moments de joie et de bonheur et de les partager avec eux.
Un autre point non moins important mérite qu’on lui accorde un peu de notre intérêt. Après le succès, la manifestation de joie. L’émotion est forte et les joueurs doivent l’exprimer à leur manière. Et de quelle manière ces joueurs qui ont conquis nos cœurs manifestent-ils cette joie qu’ils éprouvent après la victoire ? Ils se prosternent pour remercier Dieu de leur avoir donné la force et l’endurance dans le corps et l’adresse dans les pieds. C’est une manifestation collective et spontanée.
‘’Dirou niya, soyez animés de bonnes intentions et prenez soin de ceux qui ont besoin de soin’’. C’est un acte de reconnaissance à Dieu Qui a guidé leurs gestes et orienté leurs tirs. C’est un acte de piété. C’est cela, la leçon que ces jeunes enfants à cœurs vaillants voulaient nous transmettre, être proches de Dieu et de la famille.
Et que voulait nous transmettre ‘’le bonhomme de Ach Kayen’’ qui a discrédité l’un de ces joueurs qui ont fait le bonheur d’un pays, d’un continent, du monde entier aussi bien par leur jeu que par leur éducation ? Il voulait sans doute les voir se signer en entrant sur le terrain ou en marquant un but tout en murmurant‘’ Au nom du père, du fils et du saint esprit’’ ? Ou venir avec leurs petites copines sur les cuisses et les seins à la silicone desquelles s’attardaient les caméras et les caméramen? Ou venir avec un brassard aux couleurs en arc en ciel pour se prostituer ou faire la promotion de l’homosexualité masculine et féminine ? Il n’en est pas question, bonhomme de Ach Kayen.
Ces joueurs sont des Musulmans, leurs mères sont des Musulmanes et ils doivent manifester leur joie selon les rites de l’Islam. De plus, ils ont été reçus au palais royal, ‘’iiih assidi’’**, et par Sa Majesté le Roi en personne, en sa qualité de prince des croyants’’. Et parmi ces mères, il y avait des femmes voilées et l’une d’elles portait le nigab, n3aaam assi’’!**
*Fonce, fonce, fonce
**Oui, monsieur.
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