La mélancolie des Français et des Musulmans de France
Yahya Torbi
Une fois que le gouvernement Chirac avait autorisé le regroupement familial, dans les années 1970, tous ou presque tous les immigrés, notamment arabes et africains, faisaient venir leurs familles en France, saisissant ainsi l’occasion pour fuir la misère et les régimes dictatoriaux de leurs pays d’origine. Depuis, la vague migratoire des habitants des pays du tiers-monde, en l’occurrence ceux de l’hémisphère sud de la planète, vers la France n’à jamais cessé.
Et, pour bénéficier davantage des aides sociales comme les allocations familiales et de logement, les prestations-chomage, les prestations-handicap, …, attribuées par l’État français, mais aussi pour peupler ou occuper les villes françaises selon Robert Menard, maire de Béziers, qui déclara un jour qu’on était en train de remplacer la population française par une population étrangère musulmane, tout en reprenant la déclaration de Charles De Gaulle qui dit que pour être français, il faut être européen, blanc et catholique, les étrangers d’origine arabe et africaine, de confession musulmane, se marient plusieurs fois et donnent beaucoup d’enfants. Petit à petit, la communauté musulmane prenait de l’ampleur jusqu’à ce que l’islam soit devenu la deuxième religion en France, derrière le christianisme. Mais, ce qui inquiète vraiment les dirigeants et partis politiques français, c’est que les idées et les pratiques musulmanes influencent profondément et incessamment la culture et le mode de vie des Français. En effet, les statistiques démontrent que chaque année, 3500 citoyens français de souche, des blonds et blondes, aux yeux bleus, verts ou gris; d’origine gauloise, se convertissent à l’islam, bien que la majorité d’entre eux soient des femmes célibataires ou divorcées, cherchant un mari musulman, peu importe qu’il soit noir ou blanc, d’Afrique ou du Maghreb, riche ou pauvre, jeune ou vieux, instruit ou analphabet, pourvu qu’il les sorte du célibat, de la solitude destructrice, ou des jeunes étudiants et étudiantes, immitant inconsciemment leurs camarades de classe issus de familles musulmanes, ou d’anciens polytoxicomanes, ayant l’âme et l’esprit détruits par la drogue et l’alcoolisme, ou tout simplement des révoltés qui sympathisent avec la communauté musulmane et ses idées, et ce, non parce qu’ils sont convaincus de ses croyances, mais parce qu’ils cherchent à taquiner voire provoquer l’État français, ni plus ni moins.
Il y a un demi siècle, l’islam cohabitait en harmonie avec les autres religions existant en France, mais, au fil des années, l’Islam modéré et tolérant s’est dégénéré en islamisme radical, qui menace la stabilité du pays. 99,99% des attentats terroristes perpétrés contre la France et les Français ( l’attaque du Bataclan et de Charlie hebdo, l’attentat de Nice, sur la Promenade des Anglais, l’assassinat de Samuel Paty, … ont été revendiqués par des islamistes extrémistes appartenant à Al Qaida ou à Daech, en plus, la montée du mouvement islamiste ne menace pas seulement la sécurité mais aussi l’identité nationales françaises; c’est pourquoi les Musulmans sont, plus que jamais, persecutés et pointés du doigt où qu’ils soient et où qu’ils aillent, en France.
Face aux discours dicriminatoires et aux attitudes agressives des gouvernements français successifs, des voix académiques telles que Med. Arkoun, Tariq Ramadan, Malek Chebel, …, ainsi que les Imams successifs de la Grande Mosquée de Paris et du Conseil français du culte musulman, et l’historien A. Boussouf, secretaire général de la communauté marocaine à l’étranger, s’élèvent pour mettre en exergue les Lumières de l’islam, plaider pour un islam modéré et reconcilier les principes de l’islam avec les valeurs démocratiques de la Republique, mais la pensée de ces universitaires, malgré leur poids intellectuel dans le monde et malgré leur appartenace à la civilisation arabo-musulmane qui a concouru, selon des orientalistes occidentaux, à l’apparition de la civilisation européenne, n’ont jamais pu convaincre les défenseurs fervents des Valeurs de la République: N. Sarkozy, E. Zemmour, J. M. Le Pen, Marine Le Pen, N. Morano, entres autres partisans, qui ne cessent de mettre en garde leurs concitoyens contre la montée d’islamisme.
Ainsi, les immigrés musulmans se trouvent confrontés à des alternatives de céder ou de continuer. C’est un vrai dilemme. Intégrer complètement la société française sans aucune réticence, mais surtout respecter la République qui les a accueillis et adoptés, sous peine d’être déchus de la nationalité française ou du titre de séjour et expulsés vers leurs pays d’origine pour se trouver de nouveau sous la dictature, ou céder en renonçant à leur identité et à leurs principes religieux en faveur de la laïcité, ou braver les règles et les menaces de l’extrême droite et continuer à lutter en défendant leur cause coûte que coûte.
Une chose est sûre, et que les immigrés musulmans que les français prennent pour des ennemis de la démocratie et des détracteurs de la liberté d’expression et de la presse devraient saisir et assimiler, c’est que les lois de la République et le système laïque, en France, sont formels et catégoriques, et qu’ils ne toléreront jamais qu’une autre religion, quelle qu’elle soit, vienne diviser les Français et changer et régir leur vie. Autrement dit, les dirigeants et responsables politiques français ne veulent pas d’islam dans leur pays. Donc, ce n’est pas parce que les arabes sont étrangers qu’ils sont constamment harcelés en France, c’est parce qu’ils sont musulmans.
Les deux pôles sont donc appelés à se rendre à l’évidence et à s’incliner devant le fait accompli. Car, les Francais ont le droit de protéger leur pays contre les menaces et les absurdités religieuses et les Musulmans de France ont le droit de vivre leur foi et spiritualité en toute sérénité.
Et pour stopper le flux migratoire et éviter que les immigrés arabes et africains, qui alimentent les polémiques au sein du gouvernement et des partis politiques français, envahissent l’hexagone, et pour que les Français se sentent vraiment chez eux, il est temps que la France reconnaisse et assume ses erreurs coloniales et qu’elle cesse de soutenir les dictateurs qu’elle a installés dans ses anciennes colonies, mais il faut surtout qu’elle s’engage effectivement à y instaurer la démocratie, l’égalité et les Droits de l’Homme.
Yahya TORBI
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