« Le journal d’un infirmier ambitieux»
« Le journal d’un infirmier ambitieux»
BENYAICH Mohamed Faculté lettres Oujda Maroc
1 – Pour se remettre
Il était une fois, un élève adolescent, mais qui n’était pas délinquant, il s’appelle Sadek et cherchait à sauver sa carrière de vivre par n’importe quel moyen. Soudain, un jour si différent des autres, il entendît l’annonce d’un concours pour le recrutement d’infirmiers. Sadek n’a jamais, de sa vie, rêvé de passer ce concours car il était totalement déçu, désespéré, bouleversé, hésitant, sceptique et ne faisant confiance à personne, même pas à lui-même.
Un jour, il reçut la convocation avec ambition, comme on reçoit une lettre d’amour. Il est maintenant sûr qu’il passera l’examen des infirmiers, grade breveté. Le jour du rendez-vous arriva, il se leva tôt, fit ses ablutions, cette fois, plus rapide que jamais ; pria et invoqua Dieu pour l’aider à passer cette épreuve avec succès.
Le jeune homme ne savait rien de l’examen qui sera proposé. La peur et l’anxiété s’emparent de lui. Mais il se décide à tenter sa chance.
Au moment de l’examen il n’avait qu’un simple stylo Bic bleu comme arme crucial et spécial pour lutter contre le blanc. Les questions proposées était naturellement liées au domaine notamment l’anatomie et la physiologie, la grande circulation et la petite et ainsi de suite.
Toutefois, la question qui séduit le jeune homme était en rapport avec la littérature, plus précisément un texte littéraire traitant le sujet des emplois et leurs évaluations. C’était à moyen pour stimuler les concurrents afin de remonter leur morale pour suivre et tolérer cette carrière qui semblait malheureusement non appréciée chez la plupart des soi-disant civilisés. Cependant la chose précieuse demeure tant qu‘il l’est et à tout temps quels que soient les faux préjugées projetées contre elles. Et comme on dit, l’or ne change pas de couleur et l’habit ne fait pas le moine.
Le texte proposé demeure gravé dans la mémoire de SADEK comme sur une pierre, il ne l’a pas oublié même après une quarantaine d’année. Il était intitulé : « il n’y a pas de sot métier ». Il ne fait pas de doute que ce titre employait des insinuations et tentait de transmettre un message en multiples dimensions, psychiques et morales, avant qu’il soit un simple essai préliminaire, littéraire de premier degré.
2- Un pas encourageant vers la continuité
L’examen s’est déroulé aisément et sans incident. Les surveillants étaient, contrairement à ce qu’on avait imaginé, gentils et sympathiques avec une grande part d’humour. La durée de l’examen est terminée, la cloche sonna et les copies se ramassèrent si vite. Les candidats sortirent avec des pas furtifs. Chacun raconte ce qu’il a fait, à quoi il a répondu et comment il a procédé tout en espérant la réussite et l’obtention du bon résultat.
Le temps passa si vite que prévu, et d’un seul coup, le jeune Sadek reçut l’annonce de son admission à l’école des infirmiers, située dans sa propre ville, il sera désormais toujours proche de sa famille et ses amis.
Il n’arrive pas à croire qu’il fut vraiment accepté pour suivre cette carrière qui était, il faut l’avouer, à l’encontre de sa personnalité. Un tel jugement se laisse deviner à travers son caractère et son penchant à l’isolement. S’ajoute à cela une nervosité semi-chronique. Le destin lui a souri cette fois, Sadek après cette réussite, il va devenir enfin fonctionnaire de l’Etat. Cet événement heureux lui rendit la confiance en soi qu’il a perdue à cause des défaites consécutives au cours de sa scolarité et qui étaient sur le point de démolir et de compromettre son avenir, voire sa vie.
La confiance ressuscitée par ce succès était renfoncée d’une façon ou d’une autre par un lien spirituel éducatif du haut niveau, il alla le repêcher de toute frustration et inquiétude.
Quelques jours après, Sadek serait au rendez-vous de franchir le seuil de l’école public des infirmiers pour y faire son premier pas dans un monde si magnifique, strict et actif.
A suivre
2 Comments
C’est avec grande passion que j ai lu votre récit cher professeur sans vous cacher que c est la première fois que j apprends que vous écrivez en français, encore moins le vécu d un personnage…cette fois ci loin de la matière que vous nous enseignez…. mais un récit qui dit beaucoup de morales entre les lignes…
Dans l attente de la suite…. je vous souhaite une bonne contribution…
tous mes respects
C’est la première fois que je lis un article en français à notre cher Professeur BENYAICH.
un récit qui m’a attiré passionnément dès le titre.
dans l attente de lire la suite des ambitions de l’infirmier, je vous souhaite une bonne continuation….
tous mes respects..
N.B: OUJDA CIYI j’ai commenté le jour même l’article mais qui n a pas apparu. alors je n ai pas hésité à le refaire espérant cette fois ci que mon commentaire s’affiche.
merci