Maroc : Chronique d’une grande imposture
Par Olivier Levasseur
Journaliste indépendant Québec Canada
Le documentaire consacré au roi du Maroc, réalisé par le reporter freelance Jean-Louis Perez pour la société de production Premières Lignes de Pierre Moreira, et dont la diffusion est programmée le 26 mai par la chaîne Française France 3, suscite déjà la polémique au Maroc, avant même qu’il ne soit porté à l’écran. Pourquoi une telle levée de boucliers dans le royaume ?
L’histoire de ce film indique que le projet n’est pas le fruit d’un travail journalistique dépassionné. Il a été, dès, sa conception, conçu comme une version audiovisuelle d’un brulot, Le Roi Prédateur, publié chez Grasset, alors que le Printemps arabe battait son plein. L’ouvrage, résolument à charge contre le monarque marocain, est l’œuvre de deux journalistes aux parcours distincts mais tous deux troubles : Eric Laurent et Catherine Graciet, dont la collaboration sur ce livre avait un objectif caché qui ne sera révélé que des années plus tard, à l’occasion de l’affaire la plus dévastatrice pour la réputation de la presse française, celle du chantage à un chef d’Etat étranger, en l’occurrence Mohammed VI lui-même.
Lorsque l’idée de réaliser le documentaire Roi du Maroc, le règne secret, produit par Luc Hermann avait été évoquée entre Jean-Louis Perez et le binôme Graciet-Laurent, ces derniers traînaient déjà une certain réputation auprès des connaisseurs du Palais de Rabat. Dans un passé lointain, Eric Laurent avait eu le privilège de recueillir le témoignage du défunt roi Hassan II, un livre hagiographique qui lui avait valu une certaine aura dans les cercles parisiens, où le journaliste se targuait d’être ainsi devenu un spécialiste du royaume. Sa colistière Catherine Graciet avait pour sa part exercé sa plume dans la rédaction d’un magazine marocain connu pour avoir fait bouger les lignes de la presse locale.
Le filon qui avait permis aux deux de se faire davantage connaître lors de la sortie de leur livre, dont le succès était fondé sur la promesse de faire choir le trône du Maroc dans le contexte des révolutions arabes – pari pour le moins perdu -, devait être encore une fois creusé, tant il promettait de substantiels gains. Quoi de plus évident pour ses concepteurs que d’en revendre les droits d’adaptation à une maison de production à l’affût de bons clients !
Les tractations les ont menés à frapper à la porte de France 3 pour trouver à ce film un débouché. La chaîne les a reçus à bras ouverts grâce à la sollicitude d’un autre confrère, Joseph Tual, vieux briscard de France Télévisions, connu pour son obsession presque maladive pour l’affaire Ben Barka.
Une fois le contrat bouclé en 2014, restait de l’envelopper du témoignage de quelques figures de l’opposition marocaine connue pour être bien clairsemée. En France, Graciet a ouvert son carnet d’adresses à Perez.
On y retrouve les mêmes noms de quelques exilés de circonstance qui ne manquent : le prince Moulay Hicham, réputé pour sa fatigante marotte à vouloir critiquer son cousin le roi, Aboubakr Jamaï, ancien employeur de Graciet à Casablanca, Mustapha Adib, un ancien militaire radié de l’armée pour fausse dénonciation de ses supérieurs, Ali Lmrabet, un blogueur intermittent établi dans les milieux indépendantistes catalans hostiles au Maroc, et quelques voix aussi éparses qu’inaudibles au pays.
Tout était tracé pour un remake bien lucratif, d’autant plus que le contexte s’y prêtait comme un gant : Rabat et Paris vivaient passablement des moments tendus dans leurs relations bilatérales.
Mais un cauchemar allait jeter ce projet aux oubliettes : Graciet et Laurent ayant eu la très fâcheuse idée de vouloir faire chanter le roi du Maroc en agitant sous le nez de ses conseillers le projet d’un autre livre faussement cataclysmique. Pris au piège par la police dans un palace parisien où les deux compères avaient empoché une avance de plusieurs milliers d’euros, monnaie d’échange contre leur silence, leur réputation s’en est trouvée détruite.
Perez n’a toutefois pas lâché le morceau, lui qui avait déjà engagé de gros sous dans un voyage au Maroc où il s’est fait passé pour un décorateur en goguette à Marrakech. A Casablanca auprès de sources connues pour leur aversion de l’Etat et de ses institutions, puis à Rabat auprès des milieux gauchistes et islamistes, le reporter a tenté de tromper ses interlocuteurs en prétendant que le sujet de l’œuvre était consacré à une radioscopie des économies du Maghreb. Un mensonge supplémentaire qui a provoqué le désistement d’un patron de presse et de quelques universitaires qui ont dans de récents communiqués exprimé leur désaveu et leurs distances du film. Renvoyé du Maroc pour fausses déclarations, il a agité pendant des mois la menace de représailles contre un État souverain qui n’a fait qu’appliquer la loi à son encontre.
Pour ce faire, et avec le soutien de certaines individualités internes chez France Télévisions, il a tenté de remanier son scénario pour enfin diffuser son film, alors que sa partenaire dans le projet est poursuivie en France pour escroquerie et chantage caractérisés! Un comble! Nul doute que son « témoignage exclusif » de sa misérable affaire sera lui aussi versé comme pièce supplémentaire à son volumineux dossier lors de son procès.
Que reste-t-il de cette énième tentative de faire passer le roi du Maroc pour un dictateur d’opérette ? Rien que les décombres de cette entreprise de déstabilisation qui n’a eu pour mérite que de démontrer la collusion de tous ceux, qui sous la bannière du prince Moulay Hicham, tentent désespérément de faire vaciller aux yeux du monde, la seule nation stable de la région.
Olivier Levasseur
Journaliste indépendant Québec Canada
3 Comments
Par ce documentaire, France 3 a montré ses limites dans le journalisme d’investigation. Ils ont présenté des faits que personne au Maroc n’ignore. C’est une vérité de La palisse de dire que le souverain est un redoutable homme d’affaire. Il crée de la richesse pour lui et pour tous les marocains. c’est une locomotive économique qui essaie de donner l’exemple aux autres capitalistes pour tirer le pays vers la prospérité. D’ailleurs, il n’est pas le seul. Un des intervenants du documentaire en est une parfaite illustration. Etre riche n’a jamais été une tare, au contraire. C’est honteux et c’est scandaleux de faire des liens contre nature en se basant sur des dires de personnes frustrées dont la seule raison d’être est de chercher par tous les moyens des privilèges immérités. Le document n’a présenté aucun marocain de l’intérieur pour nous éclairer sur la facette éclairée du souverain. Les médias français nous ont habitué ces derniers mois à parler du Maroc par l’intermédiaires de personnalités louches qui n’ont plus leur place dans la société marocaine, il s’agit essentiellement de prostitués et de renégats qui ont fuit leur pays. L’histoire du boxeur frustré avec la police marocaine est une histoire à faire dormir debout. Elle ne tient pas la route même pour les personnes simples d’esprit avec tout le respect que j’ai pour cette catégorie de population. Comme vous dites, vous prenez les gens du bon Dieu pour des canards sauvages. Le journalisme d’investigation à la française est tombé bien bas. Certains n’hésitent pas à utiliser du chantage, d’autres ont d’autres préoccupations qui ont certainement un lien avec les « Petro- Dinars. De toutes les façons les marocains de l’intérieur sont vaccinés contre ce type de virus. Il faudrait avoir plus d’imagination et plus de professionnalisme pour les déstabiliser.
BONNE LECTURE AUSSI
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F3-M6 On cible le Maroc.
Devoir ou délit d’ingérence ?
Un péché d’indigence !
Game of Thrones, tourne une nouvelle saison au Maroc. Un autre choc des civilisations provient de l’espace Schen-guns ! Media battles of the throne, un épisode marocain.
Intrusion coloniale des parangons locaux et des colons instrumentalisés, éructations chaudes de jaloux vindicatifs ou ruts des insoumis ?
Les apatrides exilés, par amour critique de leur patrie, rancœur, haine ou jalousie, augmentent le flux des malheureux. Dont ceux qui n’ont pas pu dépecer le Maroc makhzénien de vivo, ou les contemporains, qui ne l’ont pas vu évoluer. Le vider de ses valeurs passives restantes, dont le nationalisme. Ce pays phare que leurs parents ont plus ou moins quitté après s’être longuement disputés, connait des replis d’amours mais aussi des retours d’affection de toutes parts.
Incapables de prendre leur part du gâteau, snobs ou orgueilleux, ils sont offusqués, refoulés de ne s’être pas assez courbés pour réussir là où ils voulaient. Ils offrent leurs parts de névroses à ceux qui veulent faire de cette oasis de paix, le Maroc, une offrande de luxe au grand gâchis du proche Orient.
Sorti du Moyen-âge où il végétait, l’empire a affronté les guerres d’invasions coloniales multiples et le dépeçage littéral de son territoire ! Puis, après les appétits féroces de ceux qui l’ont déchirés et éclaté, vinrent les guerres mondiales. Et enfin le XXème siècle, ses extraordinaires progrès, ses batailles de développement. Le Maroc offre ses prismes culturels et ses facettes géopolitiques à toutes les critiques et convie spontanément toutes les appétences, ne laissant nulle critique indifférente.
La déferlante médiatique a succédé aux intrusions armées, aux ingérences martiales et aux contorsions politico-diplomatiques ! Le Maroc est curieusement à l’affiche des médias de son ancien protecteur et néanmoins végétatif et viscéral ami. Il est cette francophile lubie d’entre un large sérail, ni pute ni soumise, un ‘’lustre’’ qui s’allume comme il veut pour éclairer d’autres bonnes compagnies…
Faute de guerre mondiale ouverte et tranchée, il y a trop de chaos et des cases de guerres sur un échiquier de conflits ! Et là, à ces intellos superbes aux identités suprêmes, forts de leurs obédiences à leurs sinistres et confondus lobbies, ils percent et narguent ! Il leur faut un centre de référence, face à toutes ces races infectes d’aborigènes insoumis.
Un jeu d’intellectuels proprets est né, celui de sorciers magouilleurs, de nécromanciens avides fauteurs de guerres. S’ils ne le savent pas assez pour se le dire, ils le sont vraiment. Les nôtres, heureux qu’on les sonde et qu’on les interpénètrent ou appelle, s’allient frontalement aux mercenaires et aux escrocs ! Il y des écrivains et des journalistes à deux pas de devenir des maîtres-chanteurs, des arnaqueurs et des escrocs.
Cette classe de donneurs de leçon, la plus moralisante, qui plus est, se repaît des maux et des mots ! Oui, leur métier est de chercher et d’écrire pour informer. Cette neutralité stérile aura bien changé. Ils ne sont plus là pour expliquer ou renseigner mais pour façonner, infléchir, influencer et façonner. Un QG. Il leur faut un repaire calme, dans leur zénith éthique, un repère d’observations aussi saint qu’un mausolée. On ne critique pas les hommes parfaits.
Un nid d’action ou de détectives-espions, une fenêtre de snippers, une aire de repos, afin de rester objectifs et protégés, pour profiter des chaos ethno-religieux et financier. Ils se sucrent ainsi en changeant le monde à travers les opinions. Ils participent ainsi à sa partition. En créant d’autres conflits dans les endroits, relativement, pacifiques, se doivent-ils espérer. Le monde en ébullition, ça frappe leur imaginaire et ça représente des lieux et des motifs de prospection voire d’éminentes distinctions. Il en est ainsi qui ne cessent de briller, des célébrités immenses du monde des médias. Des stars richissimes.
Sans y mettre le pied, pour se la jouer douce, en intellectuels de salons, ces docteurs en séditions, ces architectes es-révoltes, prometteurs de guerres, agissent au nom des libertés. Ce, afin de sauver l’humanité, grâce aux révolutions impulsées de Paris et mijotées par delà l’Atlantique ! Et seulement de façon pacifique, intellectuelle et licite, la plume à la place des balles, des haches, des explosions et des flammes. Admirez-ça !
Par médias interposés, voire indisposés, les intellos moralisateurs, les va-t-en-guerres, depuis des siècles, siègent dans la Capitale qui de toujours a servi de repaire, de tremplin, sinon de ban de tir à bien des révolutions. Le nombre des agitateurs, leaders politiciens et influents philosophes est fort important. Ils se ressourcent s’ils ne se forment dans la patrie de la révolution.
Nouveauté. Les cris d’orfraies, en échos aux bruits des canons résonnent sur la Toile ! Le Net aux multiples facettes frissonne et le Web sert de champs de guerre et d’hallali. Et l’on sent d’ici, en PSD, les écœurants effluves et les sanglantes voluptés des métrites ménopausées.
En guise de spectacle et de culture surfaites, de copies-collées depuis des cernes, le Monde nous sert de dazibao. Ses illustres pages bouleversent les consciences et les identités. A quelques excès près, il est une école de frondeurs manifestes et bien fondés. Le Monde, comme ses alter-égos, se déchaînent sur les paraboles satellitaires. Le monde devient immonde pour certains. Et les hooligans se déchaînent des latrines, ces chaînes affolantes et aliénées. Ils exultent de certitudes et d’erreurs encore. Ils giclent sur nos méninges leurs suffisances surfaites, leurs excès futiles, comme leurs arrogances les plus fertiles. Ils ont Descartes et Voltaire, la Révolution, Pascal et les prix Nobels.
Nous autres, on se doit de les copier docilement pour faire des progrès et puis se taire. Pensent-ils sérieusement ainsi ? N’ont-ils pas vu ces siècles qui nous séparent. Ne peut-on pas évoluer à notre rythme, sans gâteux navrants ni ingérences ? Sans nous imposer des vues et des critères, déplacés, désadaptés, belliqueux et peu amènes ! Ennemis, en quelque sorte, qui viennent nous froisser dans notre orgueil, notre estime de nous-mêmes et blesser nos valeurs suprêmes, notre drapeau notre territoire, notre union, qui plus est notre symbole, notre roi !
Car nous affirmons nous, dans notre simplicité et notre sérieux, que nous n’avons pas le sens gaulois de la moquerie maladive, ni celui de la caricature impertinente, maladive et narquoise des gens. Les critiques blasées, outrées, sont blessantes et outrageuses !
Alors ! Faut-il donc que ces nantis, éculés ou évolués, qu’ils ne fassent des affaires, qu’en nous poussant à nous faire des guerres ? Civiles, régionales, religieuses ou entre cousins et frères ? Peu importe si on les paie en destructions d’infrastructures, en fractures sociales immondes, en pétrole, en douleurs et de par notre chair et nos vies !
Nos journalistes, ont des regrets. Comme à la bonne époque, qu’ils facilitaient prolongeaient ou décriaient, c’est selon, ou qu’ils regrettent amèrement pour vouloir la rééditer, ils en veulent du marocain !
De la caricature à la médisance, des conseils droits-de-l’hommiste et des interférences de ces parrains, dans les identités des pays et dans celles des nations, on les voit utiliser une stratégie univoque ! Une recette standardisée. Celle qui humilie pour infâmer et diffamer les chefs étrangers. Un procédé imparable, un moyen de les contraindre et de les posséder. Et s’ils renâclent ou osent changer de protecteurs et de mentors, les jaloux leur suscitent des oppositions, des rebellions, des mutineries, pour les plonger dans de sombres et meurtrières révoltes.
Cette école a ses fans et cette dialectique ses disciples et ses commanditaires. On ne fait ce genre de film et de documentaires pour rien, car il n’y a pas de charité en politique. Et puis les medias, c’est un autre grand et immense pouvoir, aussi important que les armées et la défense, mais que les nôtres ignorent lamentablement.
La méthodologie de ces maestros de la caméra, leur stratégie est banale. Comme dans un stade de foot, entre supporters et fans enragés, on passe vite aux crises de nerfs ! Les excès des uns, leurs emportements, les amis, les zélotes subjugués et l’effet grégaire. La foule devient folle et la rue assassine. Et, ça fait couver des manifestations, soulever des émeutes et provoquer des insurrections contre le pouvoir.
Les médias forment et déforment, irritent et soulèvent les insoumis et les refuzniks. Ils les encadrent et les préparent en multipliant les tirs de snippers journaleux sur ces états zombis ! Ils les déstabilisent pour les faire éclater. Adieu les urnes adieu, les élections, les partis, les parlements et les formalités des démocraties. Ils améliorent en changeant les gouvernants et les élites en opérant des guerres. Ces deux décades nous l’ont assez démontré.
On indexe, on stigmatise, on attise, on interpelle, on diffame, je l’ai dit, on démontre les erreurs et les égarements, on montre les déboires, on grossit les erreurs et les excès. Mais, messieurs les tuteurs, quel pays n’en a pas ? De l’Amérique chef d’orchestre, celle des Busch à celle de Barak, Kerry-Kennedy, Ban Ki-mono, à Paris qui peine ! Que d’erreurs que de crimes humanitaires. Des nations et des pays écrasés, liquidés, annihilés, des millions de morts et trois fois plus de migrants réfugiés et exilés. Que de milliards de dollars envolés depuis l’Afghanistan et la guerre entre l’Irak et l’Iran ! Maudit soit le pétrole et maudite la mainmise des grandes puissances sur les pays d’autrui !
On exhibe les insanités et les incapacités, les simples particularités des cibles insoumises ! Quels que soient leurs statuts. On excipe les déceptions, on compare les différences devant d’illustres parterres d’asservis. Les téloches sont faites pour ça, comme les congrès étrangers, que les futures victimes fuient. Sinon, c’est leurs avions que l’on tire et leurs cadavres calcinés…Manipulés comme des pantins, l’Afrique et ses chefs, auront souvent payé.
Si le parrain américain, cet autre parasol ne fait que commencer ses chicanes, le ‘’ monde éthique’’ français, par delà la civilisation et la culture des libertés, dont il profite en en privant les autres, frappe l’imaginaire des indigènes pour corriger les nantis. Les despotes et les tyrans qu’ils ont souvent placés et qu’ils ne se gênent pas de chasser ou de déplacer, tremblent de tout leur être devant les arrêts de ces empereurs du monde ! Après avoir laissé faire certains ou nommé carrément d’autres, ça et là de par le monde, les petits chefs tremblent de tout leur être. Des bouffons et des mâtons, des dictateurs, comme alliés et chefs d’états, fussent-ils des dinosaures !
Les demi-dieux de la métropole et leurs amis, indigènes survoltés, s’inquiètent des aborigènes et placides autochtones que nous sommes. Est-ce, juste par esprit de revanche que nos héros de la presse ont vendu le match ? Mais qui finance toutes ces gesticulations des Titans de la presse de Paris ? Et dans quel but vraiment ? Pour l’amour de Dieu et celle connexe de humanité ?
Est-ce que les leaders, faquins et narquois, moteurs de ces inquisitions font de ces actes ‘’ bénévoles’’ ou des actions libératrices des pays, ou de justice universelle! Est-ce que leurs opinions ‘’ démocratiques’’, leurs actions humanistes et humanitaires, sont à ce point libres et gratuites ? De l’art pour l’art, des mécènes prophétiques ! Étonnez-moi, dites non à mes hypothèses saugrenues ! Sont-ils, ces maîtres des écrits et des films, si objectifs dans leurs vulgarisations médiatiques et si autonomes qu’ils peuvent le prétendre et le jurer, en tant que journalistes éprouvés ? Qui croire ?
Il y a comme une tendance morbide, post colonialiste, celle des médias de la matrone métropole, de se prendre pour la voix tutrice du Quai d’Orsay, le verbe indexateur de Matignon et les échos ténébreux du Zeus de l’Elysée.
Hommes de presse parisiens, on veut se rendre, rester ou persister comme les chefs indiscutables et imparables ad vitam des indigènes ! Leurs héritiers, leurs parrains, ceux des replantés. Les avocats des responsables des troubles et les comptables de tous les dols.
Aveugles, ils resteront, lâchement muets et asservis, sur les conflits qu’ils ont laissé se produire. Peu soucieux des problèmes hérités du passé et/ou délaissés par les colons. Telles ces dettes contractées, les déficits organiques et les maux bellicistes des frontières mal tracées !
On veut rendre nos chefs actuels, responsables de tous les passifs et fautifs quant aux retards cumulés depuis des siècles ! Ceux du poids des dettes et des manques face aux besoins en tant de choses des gens. Responsables du présent et coupables du passif établi, ce dès leurs prises de fonctions, en leur collant les héritages négatifs complexes.
Si les biens matériels appartiennent au vieil empire du Maroc et aux sultans qui les ont gérés depuis des siècles, la patrie leur garantit à ces rois des avoirs. Une liste civile, qu’ils sont libres d’utiliser, et le privilège d’être parmi les premiers à faire prospérer ces richesses ! Comme moteurs essentiels de l’économie, du travail, du progrès des gens et de l’évolution du pays.
Les suites de cette histoire de conquêtes et de colonisations, les guerres entre puissances pour établir leurs camps et leurs bases militaires, se sont suivis, même si la guerre froide semble dépassée. Mais nos objecteurs de conscience et leurs parrains, pour créer le buzz, vont en oublier les causes et les péripéties. La guerre des trônes, n’aura pas lieu.
Est-ce apostasier que de dire que cette époque et ses timides et respectueuses pudeurs, est morte ? Et morte la bête, plus rien ne meurt ! Ou que cette presse va nous rester collée au cul à jamais ? Quelles concessions ou ventes faut-il encore accepter au Maroc , pour perdurer ?
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 26 mai 2016
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Publié le 31 / 05 / 16 sur Libération
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