Le Club de l’Afrique Atlantique : une réponse africaine aux défis géostratégiques mondiaux
C’est fait ! le « Club de l’Afrique Atlantique » vient d’être fondé, le 13 mars 2015 à Dakhla, et sa première session s’est tenue en marge des travaux du Forum Crans-Montana sur l’Afrique et la Coopération Sud-Sud.
Ce nouveau Club a pour vocation première d’intégrer le continent africain dans la scène mondiale, en impliquant directement les décideurs des affaires, de la politique et des gouvernements des Etats africains de la façade Atlantique, dans le développement économique et social de leur pays et ce, dans un cadre de coopération régionale.
Il s’agira pour les membres de ce Club de promouvoir la dimension humaine, en assurant le transfert du savoir-faire en matière d’éducation, de santé, d’agriculture, d’activités génératrices de revenus et d’engager un développement humain équitable.
Il s’agira également pour les adhérents de ce Club de mettre en valeur la diversité et la richesse des ressources de leur pays, d’exploiter le potentiel d’une meilleure intégration économique Sud-Sud outre l’amélioration de l’offre logistique, une meilleure maitrise du risque d’investissement et export en Afrique, l’amélioration des outils financiers et le renforcement des synergies entre différents acteurs.
Le volet sécuritaire est également inclus dans cette future coopération régionale, avec la mise en place d’outils assurant la coordination de la lutte contre la criminalité transrégionale, la menace terroriste et l’instabilité.
Le « Club de l’Afrique Atlantique » se veut donc être une réponse aux défis auxquels fait face le continent Africain, en mutualisant les richesses et les intelligences des 23 pays africains riverains qui représentent près de 46% de la population de ce continent, concentrent environ 55% de son PIB, réalisent 57% de son commerce continental et recèlent d’énormes ressources naturelles.
Le choix de Dakhla pour officialiser l’acte de naissance du « Club de l’Afrique Atlantique » n’est pas un hasard.
Sur le volet sécuritaire, l’expertise et l’efficacité des services marocains de renseignement et de police n’est plus à démontrer. Elles sont reconnues mondialement.
Sur le plan économique, le Royaume du Maroc a vu ses notations financières et sa croissance en hausse.
Sur le plan politique et social, le Maroc a réussi, avec intelligence, à éviter les secousses qui ont touché de nombreux pays tels la Tunisie, le Libye, l’Egypte, la Syrie, le Burkina Faso et d’autres.
Enfin, et il faut le rappeler, dès son intronisation le 30 juillet 1999, le Roi Mohammed VI s’est attaché à ce que le Maroc, doté d’une façade Atlantique de 300O kms et plus d’une vingtaine de ports aux normes internationales, se positionne comme un hub du transport maritime international avec la mise en place d’infrastructures de qualité ainsi que la création de nouveaux ports et la modernisation de ceux existants, tant sur sa façade Atlantique que Méditerranéenne, afin d’insérer solidement le Maroc dans l’économie mondiale.
Cette politique de développement des infrastructures portuaires a, d’ailleurs, toujours été une priorité du Souverain marocain et confirme la place stratégique du Maroc, aujourd’hui plate-forme incontournable du commerce mondial.
Cette politique de lancement de projets portuaires a également pour objectif de venir en soutien aux populations des diverses régions, en renforçant l’activité de la pêche, des trafics industriels, énergétiques et les marchandises diverses, tout en contribuant au développement économique des régions du Sud du Maroc, notamment sahariennes avec les ports de Tan-Tan, Sidi Ifni, Tarfaya, Boujdour, Laayoune et Dakhla.
Farid Mnebhi
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