Home»Correspondants»MA MUSE – Poème de jeunesse-

MA MUSE – Poème de jeunesse-

0
Shares
PinterestGoogle+

Comme une fée, tu m’es un jour apparue.
Comme une ombre, par une nuit sans étoiles, tu as disparu,
allant vers d’autres poètes, d’autres amants,
faisant leur joie ou leur tourment.

Pourtant, je t’ai aimée avec constance et dévouement !
J’ai assouvi tous tes désirs et j’ai été un bon amant !
Et toi aussi, tu m’as aimé avec ardeur et avec tendresse
et tu as tout fait pour être à mon égard une idéale maîtresse.

O muse ! Te souviens-tu de ce premier jour
où tu es venue m’offrir ton appui et ton amour ?
Tu me regardais et me souriais comme une rose du matin.
Tu m’as tendu ta main, une main sur laquelle était gravé mon destin.

J’ai contemplé tes longs cheveux, tes yeux noirs
et j’ai su que tu étais tout mon espoir.
J’ai vu ton beau visage, ton expression douce et triste
et j’ai compris que tu étais le portrait, le chef-d’œuvre que cherche tout artiste.

Te souviens-tu de ces nuits d’amour, où exalté,
je te chuchotais : « Muse adorée, avec toi, j’ai connu la volupté » ;
et où interrompant un ardent baiser, tu me disais : « Gentil poète,
avec toi, j’ai goûté à la félicité et su que la vie est une longue fête ».

Longtemps, après ton abandon, j’ai rêvé de toi.
Epanouie, souriante et nue, tu étais en face de moi
et tu m’as dit comme autrefois :
« Gentil poète, je t’aime ; pardonne-moi ! ».

C’est alors que tous mes souvenirs du temps d’amour,
que j’avais réussi jusqu’à ce jour,
à maintenir invisibles dans les profondeurs de mon cœur,
trompés par cette brusque et divine lueur,

qu’ils crurent revenue, s’étaient  réveillés,
étaient  remontés me chanter éperdument, sans pitié,
pour mon infortune présente et mon immense douleur,
les merveilleux  refrains oubliés du bonheur.

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

2 Comments

  1. CHARAFEDDINE AL OUDGHIRI
    28/07/2012 at 20:15

    Au-delà des thèmes que vous abordez dans vos poèmes et qui sont très variés et très riches tels que l’amour, la vie, la mort, le déchirement, le bonheur, la liberté, l’engagement, la fuite du temps… , je pense que votre grand mérite est d’avoir réussi à réconcilier le lecteur marocain francophone avec la poésie.
    Un grand merci pour ce magnifique bouquet poétique que vous avez si généreusement accepté de nous offrir en partage , cher M.AHMED ADDOU.

  2. El Abbani, Sidi Mohammed
    29/07/2012 at 15:41

    Avant tout complément, je tiens à vous souhaiter un joyeux Ramadan, ainsi que toute votre famille.

    Cher Professeur Addou, il m’est un plaisir de vous lire autant qu’élève, et je n’oserai pas vous lire autant que journaliste, c’est grâce à votre enseignement, à la culture bipolaire de mon père et l’enseignement basique de la langue française de monsieur Salhi mon instructeur en secondaire, que j’ai aimé la langue française, grâce à votre conscience professionnelle, et votre mise en garde de l’importance de cette belle langue, que nous avons nous, vos ex-étudiants de baccalauréat, pu poursuivre nos études universitaire.

    Grand merci, bien à vous et 3awcher mabrouka.

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *