Le Roi Mohammed VI livre un discours persuasif et percutant à l’ouverture du Sommet de la COP22 à Marrakech
Marrakech, la ville ocre revêtue pour cet évènement planétaire de vert, accueille depuis le 07 novembre 2016 et jusqu’au 18 novembre 2016 la 22ème Conférence de l’ONU sur le Climat (COP22).
La première semaine a été dominée par des conférences, expositions et présentations de projets afin de déblayer le terrain aux Chefs d’Etat , de Gouvernement et de délégations pour que les promesses faites lors de l’Accord de Paris en 2015 deviennent réalités.
Dans cet objectif, plus de 180 délégations étaient présentes pour ce rendez-vous historique, 60 étaient conduites par leurs Chefs d’Etat, des pays signataires de l’Accord de Paris. Marrakech, capitale mondiale de la lutte contre les Changements Climatiques pour la circonstance, verra l’intervention à la tribune de la COP22 de tous ces hauts responsables internationaux, jusqu’au 16 novembre 2016.
La COP22, organisée en terre marocaine, offre l’opportunité pour le continent africain de mettre en avant ses besoins et ses propositions face aux Changements Climatiques pour que soient révisées à la hausse les ambitions et les responsabilités, particulièrement à travers des financements planifiés.
C’est pourquoi, le continent africain est présent en force et uni à cette COP 22 pour mieux défendre ses intérêts et faire face avec détermination aux multiples défis nés du changement climatique. Une COP 22 qui se tient donc en Afrique et pour l’Afrique pour débattre et examiner de multiples questions cruciales telles l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’énergie, les forêts, l’industrie, le transport et l’eau.
En cette journée historique pour le continent africain, le Roi Mohammed VI a, ce mardi 15 novembre 2016, ouvert ce Sommet de la COP22 en accueillant les Chefs de délégations sur le site Bab Ighli, dédié à cet évènement planétaire, puis délivrer un discours à ses pairs, aux Chefs de gouvernement et de délégation et ce, en présence plus de 2 000 journalistes internationaux et nationaux (presse écrite, audio et télé), et de quelque 30 000 participants étrangers (essentiellement des experts, représentants d’ONG’s et associations…).
Le discours d’ouverture du Souverain marocain peut être synthétisé à travers les axes suivants :
1/ la totale assurance du Maroc à consacrer, durant son mandat à la tête de la Présidence de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (COP22), tous ses efforts pour l’unification de l’éducation aux questions de l’environnement au service de l’avenir de l’humanité, car c’est l’existence de l’Homme qui est en jeu et qui doit être protégée, sans obliger des pays à souscrire à des décisions qu’ils ne pourront honorer.
2/ Le coût de l’attentisme et le manquement à l’obligation d’affronter les Changements Climatiques et ses effets pervers ne peuvent que mettre en danger la sécurité et la stabilité de nombreux pays tout en favorisant la montée en puissance de foyers de tension et de crises à travers le monde,
3/ l’appel du Roi Mohammed VI à toutes les parties à travailler ensemble pour mettre en avant leur attachement commun aux valeurs de justice et de solidarité,
4/ le Souverain marocain rappelle que cet attachement doit se concrétiser par un soutien financier et technique au pays du Sud et Insulaires, notamment les moins avancés, conformément aux engagements de l’Accord de Paris qui prévoit une enveloppe de 100 milliards de dollars à l’horizon 2020,
5/ Le Roi du Maroc a également souligné avoir proposé une série d’initiatives en ce qui concerne l’adaptation et le financement tels que définis par l’Accord de Paris, particulièrement dans le domaine de l’agriculture en Afrique.
6/ enfin, le Roi Mohammed VI a affirmé, dans son discours, que » l’Accord de Paris n’est pas une fin en soi, mais les résultats de la Conférence de Marrakech sont, plutôt, un test réel pour mesurer la fiabilité des engagements souscrits et la crédibilité des parties qui les ont annoncés.
Le discours du Roi Mohammed VI est une nouvelle opportunité pour rappeler aux pays riches l’ampleur des impacts économiques et sécuritaires des catastrophes naturelles(sécheresses, inondations, chute de rendements agricoles, etc.) sur les pays les plus pauvres de la planète.
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