Oum-Kaltoum Te chante , Déus !
Sophia Te chante
Je me sens tellement seule, si seule dit-elle,
Que lorsque je me parle, j’entends l’écho.
De quoi est fait le vent qui souffle ?
De quoi sont faites les flammes qui brûlent,
Et ce feu que tu m’envoies, ardemment ?
De quoi est fait cet esprit, que tu ignores ?
De quoi sont faits mon âme et mon ego ?
Et ces larmes, que tu ne tu ne vois même pas
Couler de mon cœur, le noyant de chagrins ?
Quand tu ris, c’est quelle langue que tu sors ?
Et quand tu souris, c’est en quels mots? Va !
Et quels sentiments lire sur tes lèvres, déjà ?
Ces chairs, ces organes et ces viscères,
Ces esclaves dociles que tes fils rallongent,
Reliant les nerfs à ta demi-sphère de graisses…
Ce cerveau, qui chicane sous le chapeau,
N’est-ce pas toi ? N’est-ce pas lui qui te gouverne,
Pour prétendre être mon seul amant ?
Et qui pleure les morsures et les joies ?
Toutes ces hormones et ces chromosomes,
Ces enzymes, ces particules, ces molécules, ma foi !
Si c’est à toi, c’est Lui seul qui les a faits !
Les tiens et ceux dont vivent les vivants.
Alors que tu veux les toucher et les enlacer,
Les vois-tu agir et multiplier le temps ?
Les sens-tu zapper, ces snipers et ces terroristes ?
La main qui frappe ou salue, la langue qui insulte,
La dent qui mord, la peau qui sépare les gens !
Alors que tu veux, ému, les embrasser gentiment ?
Toi, le zombi receleur, le criminel, le malfrat,
Pollueur, menteur et hypocrite tueur,
Toi, mon frère de misère et ma copie,
Le sans toit ni foi, que je veux protéger !
J’ai vu une peinture de façade dessiner
En calligraphie un code, un relief en 3D.
Les gestes sanskrits, les cursives afghanes,
Louent le Créateur sur ce manuscrit secret.
L’araucaria, sur la portée de ses branches,
Aligne ‘’la ilaha ila Allah’’, il n’y a qu’un dieu,
Dans le sens des feuilles qui les tracent,
En scandant ses litanies : viens à Moi !
Tu voies écrire louanges, amours et dignité,
Espoir et justice en cet ‘’X’’ que tu admires,
Pour sa création, Le remerciant pour la vie…
L’existence, la mémoire et la conscience,
Pour tout qu’Il a fait, le cosmos et les galaxies,
Avec toi, l’Humain, la poussière en premier !
Je m’égare, sans y trouver de repères,
A Te chercher dans l’univers, vainement.
J’ai besoin de Te voir exister pour le clamer,
Je sens Ta présence, Tu trônes omniprésent.
Dr Idrissi My Ahmed
Kénitra, le 22 Juillet 2016
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