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LE LIBRE-ECHANGE EST IRREMEDIABLEMENT CONDAMNE A CESSER

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LE LIBRE-ECHANGE EST IRREMEDIABLEMENT  CONDAMNE  A CESSER

     Le dogme du « libre-échange » est une idée née dans une cervelle du XVIII° siècle quand le monde était essentiellement agricole.

Ses disciples contemporains n’hésitent pourtant pas à reprocher au marxisme, né deux siècles plus tard dans le monde industriel, son archaïsme. Que reste-t-il des bavardages sur «  l’avantage comparatif » à échanger d’un bout à l’autre de la, quand l’avantage en question est exclusivement social et repose sur la capacité à surexploiter des salariés, à faire travailler des enfants et des prisonniers ?

Depuis 30 ans, les échanges internationaux de biens progressent beaucoup plus vite que leur production. Révélateur, non ? C’est une sorte de bulle commerciale dont l’utilité réelle n’a jamais été  discutée. Cela s’est encore accentué avec les délocalisations d’usines. On produit de moins en moins là où l’on consomme. Et les produits son t obligés de faire des milliers de kilomètres.

Longtemps fabriqués dans le Nord-Pas-de Calais et en Belgique, les pantalons « jeans » vendus en France, sont maintenant cousus aux Philippines ou en Turquie. Votre jeans parcourt ainsi 40 000 kilomètres en moyenne avant d’arriver dans votre magasin et sur vos fesses.

Pour quelle utilité collective ? Aucune ! Les emplois de l’industrie textile française ont disparu. Les travailleurs turcs et philippins sont exploités comme des bêtes. Des milliers de tonnes de pétrole sont brûlés pour transporter les jeans dans des cargos, puis des camions.

Et le jeans n’est pas moins cher pour le consommateur. Ou alors, quand il l’est, c’est au prix des emplois de ceux qui l’achètent. Les seuls à en profiter sont les actionnaires qui ont augmenté leurs marges sur le dos des travailleurs et de l’environnement.

Le libre-échange se révèle une triple imposture : un mirage économique, un fléau social, et un désastre écologique.On peut dire Stop et le faire. Une bon politique, aujourd’hui, dans tous les domaines, doit avoir une obsession : la relocalisation des activités.

Ce qui est certain, c’est que l’écosystème humain  est en danger. Ce constat s’impose à nous. Oui ou non ? Tout de même, ce n’est pas une petite question ! Si c’est oui, comme nous sommes très nombreux à en avoir la conviction, alors on ne peut admettre aucun délai pour se coller aux problèmes.

Et pas question d’en rester aux résignations libérales habituelles : « On n’y peut rien car le problème est mondial », »Seule l’Europe  pourrait si elle voulait », «  Nos entreprises vont être désavantagées si nous leur imposons des contraintes que les autres n’ont pas. »

Pour agir, commençons par le commencement. On nous dit : «  Le problème est mondial, donc on n’y peut rien dans un seul pays. » Si ! On peut faire beaucoup dans un pays pour  arrêter les dégâts. Et on peut aussi peser sur le monde.

L’Europe est le premier acheteur et le premier vendeur du monde. Telle qu’elle est aujourd’hui, elle ne fera rien. Mais nous pouvons l’y  obliger. On peut prendre le libre-échange à la gorge et le traîner à la porte

De la maison.

Je ne parle pas seulement d’interdire les fraises en décembre et les cerises en Janvier. C’est un modèle économique qu’il faut faire cesser à tout prix. /.

DE V IVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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1 Comment

  1. Moammed BOUASSABA
    19/05/2013 at 14:00

    Notre collègue et cher frère revient, comme il l’a toujours fait, pour dénoncer encore une fois en force les politiques menées par un système capitaliste (féroce et aveugle) et les conséquences désastreuses qui en découlent. Il nous ramène à constater comment ce système peut- il devenir malade et infecter aussi bien les couches d’individus exploitées et démunies que l’écosystème que nous partageons et sommes sensés sauvegarder, un système (le capitalisme) j’ajouterais, qui peut s’incliner à tout moment ou à tout aléa pouvant surgir . Et afin d’assurer sa survie, il peut faire appel et sans scrupule à des notions de dirigisme qui, ce dernier est synonyme de dictature ou en est l’une de ses dérivées.
    Pour vous résumer CHER « MAITRE », sans oublier de vous SALUER d’abord et RESPECTUEUSEMENT, permettez-moi de rappeler et d’une façon très brève et banale, sans vouloir appeler à une résignation, pour dire que la vie ou la raison d’être d’un système ou d’un autre trouve sa source dans l’ultime rapport de force unilatérale où son faible partenaire finit par basculer (corrigez-moi si je me trompe s’il vous plait).
    Dans cet article ou dans d’autres et encore dans tous les autres, vous soulevez des problèmes non moins épineux mais d’actualité, caractérisés par des phénomènes de cause à effet, particulièrement dans ces trois beaux derniers articles encore frais sur l’actuelle page du portail où vous confirmez que seul ce capitalisme aveugle est responsable de tous ces désastres. N’est-ce pas ?
    Conclusion faite, il faudrait donc s’organiser pour y faire face, mais… mais « La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a ».
    DE BON CŒUR: Mohammed BOUASSABA

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