Zaid Tayeb

L’article ‘’transiter du Maroc des réponses vers le Maroc des questions’’ publié sur le site Oujdacity* vise avant tout à dépouiller les Marocains de leur identité profondément ancrée dans l’histoire pour les livrer les yeux bandés  à une mondialisation sauvage où les plus forts se repaissent des plus faibles et à une laïcité importée d’un royaume où il est fait le culte d’un dieu à trois visages. Khaoula, Faima et Azza , ne sont pas que des noms de femmes dans la bouche de poètes amoureux ou amourachés  mais une valeur ajoutée qui contribue à la consolidation du socle culturel, comme le Coran et la Sounna constituent le fondement  religieux. Un ancien élève de l’école Al Quaraouyine ne peut avoir l’esprit aussi obtus pour faire renier à tout un peuple et à toute une nation son passé en traitant ses gouvernants de passéistes. Or ne se soustrait à son passé que celui qui en a honte ou que son passé le gène comme une verrue sur la paupière ou sur le bout du nez. Cependant, me semble-t-il, seul le mulet, se croyant coursier, serait en droit de renier sa descendance du baudet. Nul n’ignore qu’Al Quaraouyine est beaucoup plus au-dessus de ce que cet homme veut enseigner au peuple. On ne peut traiter un gouvernement de passéiste  pour son référentiel religieux. Que dire de ceux qui se réclament de Marx et de Lénine ? De ceux qui se réclament de la laïcité ? Une nation qui n’a pas de patrimoine solidement ancré dans le passé et un arbre sans racine auquel Dieu compare le parole méchante comme celle de l’auteur de cet article méchant quand Il dit dans Sourate Ibrahim à peu près ce qui suit : ’’Voici comment le Seigneur, usant d’une parabole, dépeint une parole bénéfique : elle est à l’image d’un bel arbre, aux racines solidement implantées dans le sol, dont les rameaux s’élancent vers le ciel (24) Il donne régulièrement ses fruits en toute saison, par la grâce de son Seigneur. Dieu propose des paraboles aux hommes pour les inciter à réfléchir(25) Une méchante parole est semblable à un arbre mal venu et croissant à ras de sol : il se fait vite extirper et perd toute attache (26)’’. A moins que cet auteur veuille imiter Descartes dans son tabula rasa, dans son doute méthodique. Or pour Descartes ce n’était qu’une méthode philosophique, un moyen d’investigation et non une fin, un but en soi à atteindre, loin de là.

On a souvent dit qu’il vaut mieux un ennemi déclaré qu’un ami hypocrite. Le chef du gouvernement a raison de désigner ses opposants de crocodiles et de démons : les premiers sont de la trempe de ce patriarche de la gauche longtemps pris pour un Pape et dénoncé pour avoir fait main basse sur quelque 400 hectares, les seconds sont ceux qui conspirent et trament dans l’ombre et préparent de mauvais coups contre le gouvernement afin de le déstabiliser. Beaucoup d’entre ceux-ci comptent pour des amis, alors qu’ils sont les pires des ennemis dont il faut se méfier.

L’auteur de l’article ‘’transiter du Maroc des réponses vers le Maroc des questions’’ se trompe lourdement quand il traite le gouvernement islamiste d’immobilisme, d’inertie, d’inaction. Ce gouvernement a mis le doigt sur le mal dont souffre le Maroc, un mal provoqué par l’homme qui commande à l’homme qu’on commande. Les gouvernements passés qui se sont relayés sur le Maroc et sur les Marocains ont conduit le pays à la ruine, et de simples larves inoffensives, les arrivistes et les opportunistes sont devenus de véritables crocodiles qui infestent l’économie du pays comme ce détestable reptile les rivières. Si les gouvernements antérieurs étaient dynamiques, c’est dans le sens de la dilapidation des richesses du pays et de l’appauvrissement de ses citoyens, c’est dans le sens d’avoir creusé le fossé encore en plus profond entre les riches qui sont une petite minorité de vermines et la majorité écrasante des honnêtes citoyens de ce pays.

Et l’auteur de cet article qui veut nous faire vivre perpétuellement de questions, nous qui avons besoin de réponses aux questions qui nous taraudent : qui a vidé la caisse marocaine de retraite ? Qui a conduit le Maroc à la ruine ? Qui a dilapidé ses richesses ? Qui a creusé le fossé entre les riches et les pauvres ? Qui est l’auteur de la faillite de la COMANAV ?  de l’effondrement du système éducatif et scolaire, des institutions ???  Ce sont les gouvernements de gauche et de droite qui se succédés sur le pays et dont les responsables doivent être traduits en justice pour restituer à la nation ce qu’ils ont volés à la nation.

Le gouvernement actuel en place grâce au verdict des urnes ne se croise pas les mains en attendant que la tempête passe car la tempête est passée et elle a tout saccagé sur son passage. Le temps est à la reconstruction non aux questions, et le gouvernement panse les blessures, colmate les brèches, édifie, reconstruit ce qui est tombé. Ce n’est pas avec des questions que l’on fait cela, monsieur, mais en retroussant les manches.

Zaid Tayeb

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