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L’Infernal laboratoire du crime algérien!

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L’offrande politique  du régime algérien constitué de sept sièges à l’APN  (Assemblée Populaire Nationale) en faveur du FFS (Front des Forces Socialistes) a été beaucoup plus  une bombe qui a fait éclater le FFS, qui  a  discrédité la fiabilité de cette APN même, qui a montré de quelles manières le régime semble répondre aux attentes des algériens,  qu’un réajustement de la pratique de la  démocratie sur mesure que le régime via le FLN (parti ayant eu la majorité des sièges lors des élections du 10 Mai)  a voulu injecter à une scène politique en mort encéphalique  malgré les différentes tentatives du pouvoir d’induire en erreur  le peuple algérien et les peuples Kabyle et Touaregs, colonisés par l’Algérie.

Pour résumer le kidnapping des droits et des libertés, pour mettre le lecteur dans le vrai contexte du comment fonctionne le laboratoire du système, cette infernale machine de crimes sacralisés, je cite l’éditorial du quotidien algérien ELWatan du 28 Mai 2012 à propos de cette invention préhistorique du régime :  « Fragilisée, accusée, à l’instar des précédentes législatures, d’être mal élue, la nouvelle Assemblée est condamnée à traîner comme un boulet de forçat l’absence de légitimité que dénoncent même les partis qui ont accepté de siéger en son sein. Jamais, depuis la première législature, l’APN n’a connu d’aussi profondes divisions, fractures, positions aussi inconciliables entre les formations politiques siégeant en son sein, d’une part, et entre celles-ci et leurs directions et partis respectifs, d’autre part. »

C’est après s’être rendu compte du revers de sa gestion malsaine de cette échéance électorale  que le pouvoir a voulu récupérer à ses côtés le FFS, ayant obtenu logiquement 20 sièges, en lui offrant carrément et généreusement  7 sièges, – Eh oui , nul  ne rêve, ça arrive bel et bien en Algérie – en compensation de la prise de position de ses dirigeants en faveur de la participation à ces élections malgré l’opposition ferme des instances et des cadres du parti qui considèrent que la participation à ces élections est plutôt un  cautionnement des pratiques peu catholiques du régime et une reconnaissance explicite de la colonisation de la Kabylie, le FFS étant le parti des kabyles.

L’Expression, quotidien algérois de ce jour Samedi 2 Juin 2012, le confirme : « On croit savoir par ailleurs, que le forcing des anciens militants du parti se poursuit. Ils tiennent toujours à une réunion d’envergure à même de faire fléchir la direction du parti et changer d’approche et surtout de jugement envers les vrais militants. La crise qui secoue le plus vieux parti d’opposition n’a pas encore connu son épilogue alors que la base du parti est dans l’expectative. Les premières mesures après le message de Hocine Aït Ahmed au secrétariat national commencent donc à tomber. Dans un message adressé, au lendemain des élections législatives, au secrétariat national du parti, le leader du FFS appelle à des sanctions «exemplaires» à l’encontre des cadres s’étant rendus coupables d’un travail de sape et de sabotage lors des législatives. Depuis plusieurs mois, une crise couve au sein du FFS, laquelle crise a été exacerbée par la participation du parti aux législatives du 10 mai dernier ».

Au-delà de l’apparent,  écoutons monsieur  Mouloud Lounaouci, un militant de l’opposition  connu et respecté pour sa fermeté et son sérieux,  cite parmi les premières raisons qui ont toujours empêché les algériens d’organiser un mouvement national, leur  «esprit nationaliste étroit»  dont le régime tire profit: «Chaque fois qu’il y a danger pour le système, on fait appel à l’union nationale contre l’ennemi extérieur, en l’occurrence le Maroc alors que la Kabylie, région bien circonscrite et homogène linguistiquement, est le parfait exemple de l’ennemi intérieur.» M. Lounaouci pense aussi que «le mécontentement de cette région qui a ses spécificités historiques et culturelles est largement entretenu par le pouvoir central. On a ainsi un point d’abcès sur lequel on focalise l’attention des Algériens à chaque fois qu’ils prennent conscience de leur mal-être.»

C’est en suscitant donc le sentiment de patriotisme chez Ait Ahmed, président fondateur du FFS qui a lui-même ordonné au secrétaire général élu du FFS, de prendre des sanctions contre les contestataires de la décision des patrons – vivement la démocratie -, et cela nous amène à nous demander si Ait Ahmed a été utilisé à bon escient ou la Kabylie s’embrase vraiment ? Quand au Maroc, les contours de la sagesse de ses attitudes quoique multiples ont leur limite, tant qu’elle n’est pas dépassé, le Maroc n’est pas si bête à gâcher son potentiel   pour constituer un danger sans causes, sans raisons  pour l’Algérie.

L’Algérie  a toujours été gouvernée par des clans, le régionalisme est un élément qui constitue le pouvoir lui même, à son indépendance,le pouvoir a été farouchement disputé entre  le «  clan de Tizi Ouazzou » représenté par Feu Boudiaf et Ait Ahmed et le « clan de Tlemcen » qui s’est consolidé autour de Feu Benbella, premier président de l’Algérie, qui a été renversé par son plus grand soutien et allié, son ministre de la défense, issue lui du «  clan d’Oujda » ayant soutenu Benbella pour la présidence avant de s’en prendre à lui. Le « clan d’Oujda » est le groupe des « moujahidines », et quels moujahidines ! Restés à l’extérieur du pays durant la guerre de libération de l’Algérie, en ôtes privilégiés, chez leurs frères marocains, et qui sont rentrés pour s’emparer du pouvoir. Non seulement ils se sont avérés lâches en faisant la guerre aux français par des slogans  pendant que d’autres algériens mourraient, mais ingrats aussi , sitôt au pouvoir, leur première cible fut le Maroc.

Quand Feu Boumediene meurt subitement en 1978, c’est carrément le « clan TBS » l’axe Tébessa- Batna- Souk Ahras  à l’est de l’Algérie, et dont les figures influentes ne sont autres que Khaled Nezar, Liamine Zeroual, Mohamed Lamari, l’armée tout court,  ce clan a gouverné l’Algérie durant vingt ans, en 1998, il invente la sous-traitance de la dictature en amenant Bouteflika au pouvoir, faisant de lui la voix de ses maitres, un porte parole et fardeau de ses généraux. Bouteflika a aussi nommé dans son entourage assez des généraux, des hauts fonctionnaires et des ministres issus de Tlemcen. La régionalisation est un fait réel en Algérie, les dirigeants n’ont confiance qu’en leurs « frères de tribu » .

La Kabylie est la région la plus contestataire, tous les hommes de l’état et les partis politiques l’accusent d’être à l’origine de tous les problèmes dont souffre l’Algérie, ce qui n’est que la résultante des faits  sur  le terrain et les vérités qui s’accélèrent et qui chaque jour viennent démontrer toutes par récit , fait, et aveu ;   que le pouvoir central à Alger a bel et bien  commis de vrais crimes en Kabylie, preuves à l’appui.

Les crimes contre l’humanité du pouvoir algérien sont connus de tous,  ceux même qui  ont fait partis de ce système machiavélique  nous ont décrits ses horreurs et ses crimes. La vérité est toute lisible, toute haute, totalement sue, juste rappeler pour la mémoire partagée des hommes libres, pour l’histoire, pour ne pas oublier  comment durant  les années 90 et au début des années 2000, le parti islamiste Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), ex-HAMAS, a appelé à maintes reprises à porter «le sabre des pèlerins» sur la tête kabyle. Ce qui veut tout simplement dire «  exterminer » le peuple Kabyle. Une telle horreur n’aurait pu être admise  si l’ancien président Chadli Benjedid  n’a pas confirmé en avouant en 2008  « que le Front Islamique du Salut (FIS) a été créé dans le but de susciter une guerre entre les Kabyles et les islamistes pour contenir les militants de l’opposition de l’époque, généralement issus de la Kabylie »

Ait Ahmed semble un simple tocard âgé, dans la course contre la montre du pouvoir algérien pour retarder l’universalisation de la cause Kabyle. Cette noble terre qui se bat pour sa dignité et sa liberté a donné de vrais patriotes qui se sont organisés pour mettre à nu le pouvoir colonisateur d’Alger. La question à laquelle les kabyles sont entrain de répondre est juste trancher entre faire la politique pour se libérer de cette colonisation, ou la guerre ?

La politique ayant été longtemps retenue en option semble n’avoir ni servi la Kabylie dans sa liberté, ni réuni ses hommes autour du même projet. Le pouvoir semble avoir su « mater » certaines figures représentatives en les corrompant le plus souvent pour légaliser ses tueries commises en Kabylie et sa répression barbare aux manifestations ayant toujours secouées la Kabylie.

L’option de la guerre semble séduire plus d’un, la conjoncture internationale ne permettra pas à la machine de crime algérienne de commettre des tueries en Kabylie, tous les hommes libres de la planète se lèveront contre ces crimes, le pouvoir algérien étant faible comme en témoigne cette farce appelée assemblée populaire nationale, ne peut d’un côté contenir ces millions d’algériens qui se sentent pauvres dans leur pays si riche, qui  comprennent comment leur droit à la vie a été détourné par ce pouvoir en faillite, qui croient de plus en plus que le modèle tunisien ou égyptien semble taillé à leur juste cause, et d’un autre côté monopoliser ses troupes pour «  exterminer » la cause Kabyle. L’Algérie a prévu ouvrir dans l’immédiat 79 nouveaux postes frontaliers, beaucoup d’observateurs pensent que la crainte de passage d’armes conséquentes aux kabyles en a été la motivation principale.

La légalité de la force semble l’emporter sur la force de la légalité et la logique de la force sur la force de la logique

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