LES SPECIFICITES DU PRESIDENT BARACK OBAMA
LES SPECIFICITES DU PRESIDENT BARACK OBAMA
Qu’il est facile de tirer des enseignements qu’on souhaite, et de multiplier des jugements de valeur sur une personnalité politique bien ciblée surtout en se fiant à ce qui s’appelle depuis un certain temps la science événementielle dans « les grandes démocraties de ce monde ».
Ainsi, pourrait-on affirmer qu’en matière politique de tels Etats, ce sont les événements qui créent les personnages et non pas l’inverse comme on se le représente, passivement, sournoisement, et même tendancieusement.
L’exemple de Barack Obama paraît, dans pareil cas, le plus notoire, à plusieurs titres. Homme de couleur, il succède à G.W.Busch, en profitant d’un opportunisme très remarqué, de nombreuses coïncidences événementielles dont le phénomène du désir endémique, presque narcissique de changement chez les Américains.
Ils en ont marre, marre de faire la guerre, marre de vivre en paix. L’Afghanistan-pays musulman- semble représenter pour B.O. un événement prétexte, une aubaine héritée de la famille Busch. B.O. ne fournit pas le moindre effort en sautant sur cette occasion pré-créée, qui s’est offerte à lui tel un cadeau de Noël.
Après avoir décortiqué les problématiques de ce que même des dirigeants musulmans appellent « terrorisme international », il conçoit et élabore une stratégie dictée par l’événement de « l’intégrisme religieux ». En d’autres termes, Busch lui a légué le piège afghan, ex piège de l’ex URSS, puis celui de la puissance de frappe occidentale.
Il a sympathisé, au moyen de discours mielleux, avec des Etats arabo-musulmans pour « se faire comprendre et se faire incruster une image propre à lui » pour ensuite poursuivre la sale besogne de ses prédécesseurs. Le reste, ce sont ces mêmes Etats arabo- musulmans qui s’y sont investis directement et indirectement, soit par leur indifférence totale ou par leur silence plus cher que leur or noir.
En Irak, pragmatique qu’il est, B.O. sans se mouiller dans des marécages hérités démagogiquement et démocratiquement par lui, adopte sa stratégie de prédilection qui se résume ainsi : laissons à ces Arabes et à ces musulmans, le soin de régler entre eux leurs différends d’ailleurs chroniques.
D’une pierre plusieurs coups, la crise irakienne jouera un rôle de coordinateur d’autres crises au moyen Orient. En ayant recours à des tactiques de veilleur des nuits irakiennes, il permet aux autres puissances occidentales de contrôler et de maîtriser la situation, par pays interposés, de la région et des sous régions arabo-musulmanes.
En fin de compte, ce sont ces mêmes Etats Arabo-musulmans qui entretiennent le feu dans les foyers de tension en Iran, au Bahreïn, en Syrie, au Yémen, au Soudan, en Somalie, au Nigéria, au Sahel. Que dire, en outre, du rôle des USA dans l’avènement et le futur des printemps arabes, dans les situations en Palestine, et au Maghreb ?
De cette manière, tout le monde arabo-musulman se livre des guerres fratricides, sectaires, avec la bénédiction et le concours des USA, sous le regard domestiqué, impuissant, et/ou complice de la communauté internationale.
Le style de Barack Obama, dans la gestion et le suivi des foyers de tension se distingue clairement par une stratégie diabolique et longuement méditée. On dirait qu’il a de vieux comptes à régler avec les peuples de cette région arabo-musulmane !
Alors, il joue des rôles discrets à partir d’événements circonstanciés et circonstanciels créés par d’autres Etats de la région, il fait semblant d’agir en qualité d’humaniste s’interdisant toute violation ou atteinte aux droits sacrés des peuples, par le biais d’autres principes en vogue tels que la non ingérence directe dans les affaires intérieures des Etats concernés et visés, l’implication directe des Etats de la région pour combattre « le terrorisme islamique », « le terrorisme chiite », « le terrorisme salafiste », et en brandissant tout haut, comme tout dernièrement le slogan non innocent : la défense des droits de certaines minorités.(…).
D’après Barack Obama et ses acolytes de la région, pour anéantir les extrémismes musulmans il n’y aurait pas mieux que de les combattre au nom d’un Islam politique, modéré, en l’occurrence celui des Etats arabo-musulmans du Golf à l’Océan./.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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