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Désagrément des attributions des agréments

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La liste des bénéficiaires des agréments des transports rendue publique par le ministère des transports et de l’équipement a mis à nu les bénéficiaires desdits agréments qui se croyaient jusqu’alors à l’abri des regards indiscrets de l’ensemble des citoyens marocains pour qui la chose est demeurée l’un des tabous les mieux savamment gardés. Et il semble que ceci n’est que le point de départ d’une politique de transparence entreprise par le gouvernement de la lampe qui entreprend d’éclairer le peuple. Politique de transparence à laquelle le peuple avait droit et dont les gouvernements de la rose et de la balance qui se sont relayés sur le pays l’avaient si sinistrement privé : les agréments de la pêche en haute mer, les agréments de l’exploitation des carrières de sable, les agréments de l’import et de l’export, les ‘’ agréments’’ de l’organisation des festivals du genre Mawazine etc.… D’autres ‘’agréments’’, non moins importants, décernés à des étrangers, méritent bien un droit de regard de la part des citoyens dont beaucoup avaient  manifesté leur désagrément contre l’un d’eux sans toutefois arriver à briser la barrière du silence dont les bénéficiaires se font entourer de la part de ceux qui les avaient si généreusement gratifiés des deniers de l’Etat: il est question, entre autres,  des ‘’ agréments’’ attribués à des soi-disant pédagogue et entraîneur. L’un, appelé pour greffer sur le système éducatif et scolaire une pédagogie de l’intégration, l’autre pour rehausser l’équipe nationale au rang des grandes équipes qui font parler d’elles dans les compétitions internationales. Ni le greffon pédagogique du premier, ni les discours mielleux ponctués par un jeu d’explosions du chewing-gum du second n’ont convenu au système scolaire et sportif du pays qui occupe les derniers rangs dans ces domaines.

Tout juste si la transaction conclue entre l’un et l’autre a permis de vendre aux responsables avec qui ils ont négocié et signé le contrat, l’illusion de la mise en place d’une pédagogie susceptible de promouvoir l’école pour l’un et l’imposture de la constitution d’une équipe de haut niveau pour l’autre. Si le ministre de l’éducation nationale avait suffisamment de zèle, avec un peu de précipitation dans la prise de décision, faut-il le reconnaître sans toutefois le regretter, pour tirer le tapis sous les pieds de l’entrepreneur de la pédagogie de l’intégration, comme l’appelait à juste titre  un éclairé de la pédagogie de l’oriental à la langue sans équivoque, pour suspendre la mise en application de cette pédagogie qui collait mal au système éducatif actuel du pays, le ministre de la jeunesse et des sports et à travers son ministère la Fédération Royale Marocaine de Football persistent dans le maintien de l’entraîneur national à son poste malgré les déboires auxquels il nous a fait si amèrement goûter. Avec le pédagogue, les fonctionnaires de l’éducation nationale, qui voyaient déjà leurs élèves intégrés et intègres, bénéficiaient de journées de formation où alternaient gueuletons et pauses café pour les uns en plus de quelques maigres indemnités pour les autres. Avec l’entraîneur, les Marocains de tout sexe et de tout âge croyaient dur comme fer que leurs lions, sous la conduite du grand dompteur, sous l’impulsion des 2760000.00 dh/mois, rugiront à faire trembler les équipes les plus coriaces.

A noter que le pédagogue comme l’entraîneur sont tous deux du même pays, ce qui ne doit être perçu ni comme un hasard ni comme une curiosité mais comme une fatalité. A croire que les responsables des affaires de la pédagogie et du sport ne voient pas plus loin que ce pays. A croire que ce pays est prédestiné à fournir au nôtre une marchandise de la qualité du pédagogue et de l’entraîneur en question.

En conclusion, est-il permis à quiconque de dilapider l’argent des contribuables dans des transactions nuisibles aux caisses de l’Etat ? Est-il permis que les citoyens paient leurs impôts et se serrent la ceinture pour s’acquitter des engagements ruineux dont d’autres leur ont fait porter leur lourd tribut ?

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1 Comment

  1. MEKKI KACEMI
    17/03/2012 at 17:51

    Le fait que le ministre du sport n’ait pas pu faire de même avec Guerrets que le ministre de l’éducation avec l’autre Belge, Xaviers Rogiers, est, à mon avis du moins, la preuve que le sport, et le foot notamment, est toujours en dehors du contrôle du gouvernement. Monsieur Benkirane a donc le devoir d’agir pour porter les rectifications nécessaires. Il trouvera la constitution de son coté

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