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Les littéraires et le baccalauréat: un bilan d’échec

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Le niveau des élèves littéraires se dégrade d’année en année dans l’indifférence totale des responsables administratifs et pédagogiques. En l’absence de statistiques détaillées susceptibles de mettre en évidence le taux de réussite ou d’échec pour chaque branche et chaque filière, que ce soit au niveau national ou au niveau régional, je me suis contenté de m’appuyer sur les chiffres enregistrés dans le lycée où je travaille que j’ai publiés sur le site ‘’oujdacity*. En effet, j’ai constaté avec horreur un taux d’échec des candidats littéraires  à l’examen national de l’ordre de 84,79%, un taux d’expulsion de 44,76% et un taux de redoublement de 40,07%. Pour ce qui est de l’examen régional de français de la section littéraire, sur 307 candidats, seuls 35 élèves ont obtenu une note supérieure à 10/20, ce qui fait que 272  d’entre eux n’ont pas eu leur moyenne dans cette matière, ce qui représente  un taux de  88,59%.

Quel directeur a réuni le conseil pédagogique ou le conseil de gestion de son lycée pour discuter de l’échec des candidats littéraires, prendre des mesures appropriées pour remédier au problème de l’échec des élèves littéraires à l’examen régional ou national ? Quel délégué a exprimé son inquiétude concernant  l’échec des élèves littéraires ? Quel directeur de l’AREF a donné ses directives pour que des procédures soient mises en œuvre afin de pallier à ce problème qui perdure depuis la mise en application de l’examen du baccalauréat à deux temps ? Enfin, quel inspecteur, je m’adresse en particulier à ceux  de français,  a demandé une réunion d’urgence avec les professeurs de la matière afin d’entreprendre de trouver des solutions  pédagogiques au problème de l’échec des élèves littéraires au baccalauréat et attribué en grande partie à la langue française ? Tout juste si nos responsables s’empressent-ils de crier victoire en avançant des chiffres qui masquent la réalité. Nul ne peut mettre en doute les statistiques avancées par l’AREF de l’oriental et qui parlent d’un taux de réussite à l’examen du baccalauréat supérieur à 50%. Les statistiques de l’AREF de l’oriental visent, à bon ou à ‘’mal’’ escient,  à cacher la partie par le tout. Celles des délégations de l’oriental et des lycées  visent, quant  à elles, à masquer le tout par la partie en exploitant le cas de la meilleure moyenne enregistré dans leur lycée ou dans leur délégation,  vouant à l’abandon les résultats des élèves littéraires que l’examen régional massacre et que l’examen national achève.

Ce qui est encore plus grave, c’est que  les délégations et  les lycées de l’AREF de l’oriental organisent des fêtes pour rendre hommage aux élèves qui se sont distingués à l’examen régional ou national : ils devraient par la même occasion mettre en berne le drapeau national hissé sur leurs établissements en signe de deuil pour les élèves littéraires victimes du mal de ces deux examens.

* : /regional-article-48582-fr/les-resultats-du-bac-bilan-de-reussite-bilan-d%e2%80%99echec.html

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5 Comments

  1. ياسين
    23/07/2011 at 18:29

    فاقد الشىء لا يعظيه

  2. Mohammed ESSAHLAOUI
    24/07/2011 at 09:02

    Je trouve que vous soulevez, avec votre circonspection habituelle, un aspet fondamental du domaine de l’évaluation certificative: celui de la langue et des productions écrites des élèves.C’est,je crois, très pertinent.
    Bien cordialement: M.E.

  3. oustada malheureuse
    24/07/2011 at 12:31

    C’est vraiment malheureux de constater que les élèves de nos lycées ne comprennent pas les oeuvres littéraires. Ils ne peuvent même pas lire la première page d’un roman ou d’une pièce de théâtre. Je me demande pourquoi l’enseignement des oeuvres, pourquoi les enseignants de français ne bénéficient pas d’une formation continue, pourquoi les inspecteurs nous ignorent,pourquoi on n’a pas un programme plus facile qui pourra encourager les élèves à aimer cette matière. je m’ennuie en enseignant des choses que les élèves rejettent. A vrai dire, j’ai besoin de renouveler mes méthodes d’enseignement. Il n’y a ni réunions pédagogiques ni formation continue dans la classe. C’est la mort. Les élèves et les enseignants sont malheureux. on les a assassinés.
    Il faut repenser l’enseignement de la langue française dans nos établissements scolaires.
    Il faut reconnaître que s’il y a ce taux d’échec, c’est qu’il y a un dysfonctionnement dans notre système éducatif.

  4. ABOU HOUDA
    24/07/2011 at 21:04

    Mer zayed je crois qu’on a de la chance davoir seulement 35 eleves qui ont eu la moyenne !!!! car si c’etait le cas pour les 272 alors comment nous allons pouvoir organiser de telles fetes pour rendre hommage a tout ce nombre d’eleves hunh ?????!!!!!!! on a de la chance NON ???????!!!!!!!!! merci comme-meme Mer zayed !!!!!!

  5. omar
    25/07/2011 at 22:13

    la plus part des élèves qui ont eu le bac l’ont eu grace à des notes trop elévées du control continue et au coefficient élèvé de l’éducation physique et surout la tricherie.

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