Home»Enseignement»Urgence avec et sans Programme d’Urgence ; du constat vers L’innovation.(II)

Urgence avec et sans Programme d’Urgence ; du constat vers L’innovation.(II)

0
Shares
PinterestGoogle+

Boubker Zenati

Dans la partie précédente de cet article ,nous avons exposé en bref le constat de la mise en œuvre du Programme d’Urgence (PU) dans le domaine de l’Education et de la Formation, c’est alors que nous avons rappelé son utilité pour l’instauration de l’école de la réussite ,et nous avons évoqué des inégalités qui se créent suite à certains mauvais départs ,ou à de mauvaises gouvernances de la part de certains acteurs du système de l’Education ; c’était l’occasion aussi d’insister sur le faite que la volonté politique à faire réussir le PU est tributaire d’une mobilisation avertis des intervenants interne et externe dans le domaine de l’Education & de la Formation pour rationaliser les moyens financiers alloués à ce projet ambitieux pour la société marocaine, et nous avons insisté sur le faite que la responsabilité est partagée par tous les acteurs ,bien que certains en assument la grande partie à cause de leurs incompétences et/ou de leur nomination injustifiée.& tout en félicitant les initiatives saines, nous rappelons que les actions des rénovations effectuées dans le cadre de la réalisation des mesures du PU devraient se fortifier dans le but de garantir pour les élèves un environnement d’apprentissage social, bien conçu, centré sur l’apprenant, inclusif & profondément personnalisé, un environnement du respect ,de la sécurité humaine et de la sécurisation du temps scolaire -en harmonie avec la philosophie du PU-
En fin de la première partie nous avons posé l’interrogation suivante :
Quelles sont désormais les innovations qui pourraient renforcer à court terme les actions de rénovations du PU?

Partant, et avant de fournir quelques pistes pour d’éventuelles innovations dans le domaine de l’Éducation et de la Formation, nous nous permettons d’ouvrir une parenthèse pour nourrir la réflexion sur quelques facettes de la vie scolaire auxquelles le PU (basé sur les recommandations de la charte national d’éducation et de la formation ,& sur le rapport du conseil supérieur de l’éducation )à attacher une grande importance à travers des mesures ciblées ,et nous  invitons l’acteur touché  par ces mesures à y porter des jugements ,et à apprécier la marge d’incertitude des erreurs humaine               ( sachant que les enveloppes financières sont importantes et les décideurs n’imaginait  rien d’autre que la réussite globale),et a tirer des enseignements pour réorienter ses interventions dans le sens de soutenir  la réussite voulue :
Ø    (Rapport  synthétique 2009 sur les résultats du programme national d’évaluation des acquis PNEA 2008,pp :29-30 ;www.cse.ma  :
Ce rapport liste des recommandations indispensables à la réussite de l’école :
-Lancer des programmes efficaces et périodiques de formation continue, à même de qualifier davantage les acteurs éducatifs et de les motiver, car la rénovation de l’école est tributaire de la qualité de leur travail et de leur engagement à remplir pleinement leur mission éducative.
-initier une ouverture progressive et souple sur les approches d’interaction entre les matières dans l’enseignement secondaire collégial en particulier ;
– Renforcer la formation initiale et continue des enseignants dans les domaines de l’approche par compétences, de la pédagogie différenciée et des méthodes d’évaluation et de traitement des difficultés des élèves et s’ouvrir sur les approches novatrices en éducation.

Quelle est jusqu’à ce jours alors la part du réalisé conformément à ces recommandations ? & quel est  le degré de qualité du réalisé ? & avec quel niveau d’efficacité et d’efficience a t-il été obtenu ? & sachant que ce ne sont pas les textes et les notes ministérielles orientateurs qui manquent pour lancer des initiatives pour le développement des pratiques des acteurs ,quelles sont alors les problèmes de fond qui persistent et font obstacles à une réelle relance de l’Education Nationale ?

 

Quelle est jusqu’à ce jours alors la part du réalisé conformément à ces recommandations ? & quel est  le degré de qualité du réalisé ? & avec quel niveau d’efficacité et d’efficience a t-il été obtenu ? & sachant que ce ne sont pas les textes et les notes ministérielles orientateurs qui manquent pour lancer des initiatives pour le développement des pratiques des acteurs ,quelles sont alors les problèmes de fond qui persistent et font obstacles à une réelle relance de l’Education Nationale ?

Ø    Charte Nationale d’Education et de Formation (article17):
« Les éducateurs et enseignants assument les devoirs et responsabilités inhérents à leur mission dont, notamment ceux-ci :
• placer l’intérêt des apprenants au dessus de toute considération ;
• se conformer à l’objectivité, et à l’équité dans les évaluations et les examens, et traiter tous leurs élèves sur le même pied d’égalité ;
• fournir aux parents ou tuteurs d’élèves mineurs les informations utiles, pour leur permettre de s’acquitter convenablement de leurs devoirs (cité à l’article 16) et leur communiquer toute donnée relative à la scolarité de leurs enfants. »

Que chaque acteur du système de l’Education et de la Formation évalue son progrès, ses contributions dans le sens de répondre à ces exigences envers les citoyens de demain ?
Sans revenir sur les constats et les contestations des observateurs sur l’état d’avancement du PU, nous croyons que le temps est opportun pour effectuer des ajustements, pour renforcer la mobilisation et la confiance autour du but ultime de notre société concernant l’éducation et la formation :réussir l’école marocaine, bien qu’on ne cache pas notre souci pour l’ atteinte de la profondeur requise à travers cette réforme.
Evidement  beaucoup des efforts  qui se déploient sont favorables, mais reste à savoir s’ils sont pertinents, et si leurs pertinences va durer ?les technologies de l’information et de la communication avec des programmes scolaires chargés, une organisation scolaire stagnante vont-ils apportés la plus-value pour tous les élèves ? la pédagogie de l’intégration va-t-elle répondre aux exigences de l’école de la réussite et à l’amélioration de classement mondial de notre système d’éducation ?
Autant de questions que les observateurs et acteurs du système ne s’arrêtent pas de poser, et qui invitent les décideurs à s’offrir des poses pour apprécier concrètement le niveau de réussite atteint à mi-chemin du PU, et proposer les ajustements possibles et les coordinations adéquates pour une continuation plus efficace et efficiente.

L’élève ne peut pas mieux travailler, et ne peut tirer profit des enseignements qui lui sont dispensés que si les programmes scolaires sont réduit et articulé dans une transversalité commune, et le calendrier scolaire est mieux réparti et adapté à ses potentialités (cognitives, émotionnelles, biologiques),et à ses besoins selon le niveau scolaire. D’ailleurs le PU reconnait que cet intérêt majeur pour l’élève ne doit en aucun cas se limiter à des actions superficielles, néanmoins les décideurs ont voulues extraire le volet des programmes et contenus scolaires des mesures de changements du PU. Ce choix peut trouver son explication dans les contraintes du temps reliées au grand nombre de mesures du PU qui visent essentiellement à atteindre un état de stabilité dans le système d’Education et de Formation par une amélioration des composantes obligatoires  de la vie  scolaire. Mais nous avons la conviction que si on veut vraiment innover, on doit à tout prix penser Marocain, penser au delà de ceux qui nous proposent  des recettes, si nous n’avons pas réussi  quelque part -comme le rappel  les rapports qui se succèdent- c’est parce que nous n’avons pas bien pensé en profondeur comment entreprendre notre système d’Education et de Formation (SEF).
Pour gagner nos défis ne faudrait-il pas travailler 24h/24h (comme pour la santé), des équipes qui sauvent, d’autres qui réaniment, et d’autre qui travail dans de vrais innovations, …loin de tout intérêt  personnel, très prés de l’intérêt  général.
Nous pouvons édifier nos rythmes et nos programmes scolaires selon nos moyens, selon nos valeurs, selon notre conception sage, tout en cherchant l’harmonie avec les réformes  récentes mondiales.
Nous pensons qu’une réflexion approfondie sur les composantes de la vie scolaire devrait être faite (surtout avec les mesures 2010-2016 pour l’entrée du système de qualité totale au sein de notre SEF ):
Ø    Pour évoluer les rythmes scolaires vers une cohérence plus juste (elle portera notamment sur l’organisation du temps et à la redéfinition des missions des élèves /enseignants/administrations /corps d’inspections/autres intervenants/pratiques d’enseignements/les programmes & contenu scolaires, les volumes horaires des différentes disciplines enseignées) ; c’est ce qui  donne du poids au principe de placement de l’apprenant au cœur du système d’Education et de Formation.
Ø    Ainsi repenser ou rénover l’apprentissage ne se limite pas à introduire de nouvelles pédagogies, et des moyens didactiques audiovisuels et numériques et tenter de forcer la réussite des élèves suite à des impératifs relevant de la réussite aux examens standards internationaux dans le domaine de l’Education (particulièrement le PISA ); mais les actions qui devrait se réaliser doivent dépasser de loin cette limite en cherchant autant que possible à garantir pour chaque élève un apprentissage effectif (pratique de la différentiation dans l’enseignement) facilitant la détention concrète des connaissances et l’expertise dans l’utilisation des compétences acquises.& c’est via des mesures d’équité et d’égalité de chances dans la vie scolaire des élèves qu’on pourra diminuer les effets négatifs des inégalités scolaires.
Ø    Il faut reconnaître que l’élève est épuisé, il travail plus que des adultes, il fait cours à l’établissement scolaire, à la maison ,et du soutien scolaire externe(en plus les temps de déplacement) ! ce qui met en cause par évidence les rythmes scolaires de l’élève ,qui devraient impérativement être repensés judicieusement en prenant en compte la journée de l’élève dans sa globalité en fonction de son âge, de son niveau ,et des besoins vitaux à chacune d’elle.il faudrait bien comprendre qu’une surcharge quotidienne des connaissances ne conduira pas forcement à une performance équilibrée, et normalement et du moins pour le primaire tout l’apprentissage devrait se faire dans l’établissement scolaire, d’ailleurs les chiffres montrent que les pays classés en tête dans l’examen de PISA sont ceux qui ont optés pour une organisation scolaire souple et équilibrée.

 

Nous ne voulons pas qu’il se créent des inégalités profondes entre les élèves et tomber dans l’embarras à les traîner d’année en année sans leur garantir une réussite réelle , nous voulons que notre investissement sur les citoyens de demain soit correcte, mené avec justice et justesse

 

Nous ne voulons pas qu’il se créent des inégalités profondes entre les élèves et tomber dans l’embarras à les traîner d’année en année sans leur garantir une réussite réelle , nous voulons que notre investissement sur les citoyens de demain soit correcte, mené avec justice et justesse, ne faudrait –il pas se faire responsabiliser d’avantage pour gagner les défis lancés par le PU, comment alors pourra t’on apprécier l’aboutissement de chaque élève aux compétences en fin de chaque cycle et l’atteinte des profils de sortie avec une moyenne importante ! Quelle est la parcelle du qualitative dans les actions quantitatives ? & dire que le nombre de candidats qui obtiennent des mentions dans les examens de fin des cycles scolaires a augmenté  seulement à cause du PU (bien que des mesures du PU ont des incidences sur cet état)constitue  un semblant de vérité à diffuser,  car en réalité le nombre d’élèves chanceux –par des moyens financiers de leurs parents-à pratiquer des leçons de soutien externe est à la base de l’augmentation du nombre de ces mentions .
Ø    il nous est absolument Interdit de continuer à dépenser des sommes importantes pour catégoriser les élèves ,et travailler dans un esprit qui ne cherche en dernier lieu qu’à combattre l’analphabétisme, l’histoire ne pardonne jamais qui  ont des moyens et qui ne réussissent pas.

Ø    Il faudrait travailler à recentrer les programmes scolaires sur les compétences fondamentales, et libérer du temps pour la pratique du sport, des activités d’éveil, la découverte intra et extra écolière, pour l’administration de vraies séances de remédiassions dans un souci de réussite de tous les élèves/des acteurs, & pour l’organisation social des temps de travail en classe (travail individuel, par groupes, collectif, par classe de même niveau pour réaliser des compétitions,…)

Ø    Repenser l’année scolaire pour installer des alternances équilibrés de cours, activités d’éveil, vacances ;aussi pour la réalisation de zonage en fonction des impératifs climatiques et culturelles ; La lecture de réflexion sera menée sur les exigences des programmes nationales en comparaison avec les programmes internationaux, sur le volume horaire des différentes disciplines enseignées.

Ø    Repenser les temps de présence des enseignants dans leur établissement scolaire, et s’ouvrir sur d’autres intervenants de la société qui peuvent compléter le travail des enseignants pour des temps pour la culture, le sport, les loisirs,…,on devrait pas se focaliser uniquement à pratiquer des expérimentations fermées(constantes), il faut ouvrir les initiatives aux régions pour réaliser des expérimentations en prenant en compte d’autres facteurs(ou variables) de la vie scolaire pour gagner en qualité et en temps lors de la prise des décisions finales, la centralisation des opérations d’évaluations ,et d’expérimentations est saluée dans la mesure ou elle répond à des impératifs d’unification, mais à l’encontre la consultation élargie, l’implication des compétences potentielles est plus bénéfique pour une réussite plus tangible.

Ø    L’implication intelligente des corps d’inspections dans l’étude des environnement d’éducation et de formation pour apprécier les bonnes pratiques d’enseignements, lancer des expérimentations, et diffuser les résultats,.. .Il faut bien assimilé qu’on ne peut réussir seule, le corps de l’éducation a besoin de tous ses membres !

Ø    Etudier les possibilités amenant à proposer moins d’heures de cours pour des matières (et éventuellement plus pour d’autres), moins d’heures dans la journée, avoir des cours le matin et réserver les après-midi aux activités d’épanouissement,…

Ø    Notre conception pour l’amélioration de la vie scolaire se veut réaliste ,en pensant à  présenter un calendrier scolaire efficace et efficient pour les différents acteurs, nous proposons un exemple (évidement il faudrait l’expérimenter) :l’année scolaire sera divisée en périodes égales de 9 semaines,7semaines d’apprentissages, suivi d’une semaine réservée en moitié aux activités de remédiassions et de mise à niveau, et pour la communication avec les parents d’élèves ,et en moitié pour la pratique des loisirs ,clubs éducatifs ,compétitions selon les résultats de chaque élève, suivi en fin d’une semaine de repos(vacances),l’évaluation sera formative durant les 7semaines, les moyens didactiques seront interactifs ,et l’enseignement sera actif. les acteurs ne bénéficièrent que de 3 jours de repos durant la semaine de vacance des élèves ,les 4 jours seront réservés pour les rencontres pédagogiques /conseils de l’établissement/débats sur les améliorations de la vie scolaire et de celles des classes au sein de l’établissement ,et pour des formations continues, et pour effectuer des communications avec les parents d’élèves. Et après 3 périodes successives de 9semaines, les élèves peuvent jouir de vacances entières de 7 jours,et particulièrement pour les fêtes religieuses et dans le souci de pratiquer un équilibre adéquat de l’année scolaire ,nous proposons une semaine de repos.les fêtes nationales doivent être fêtés au sein des établissements scolaires (pour éviter de casser la semaine d’apprentissage ,sinon prévoir des semaines de repos),
Ainsi ,nous aurons une année scolaire selon la répartition 9semainesx5,chaque 9semaines=7semaines+1s+1s ;la semaine du 7septembre au 14 se déroulent :la mise à niveaux des élèves,  la rencontre des parents et intervenants externes, l’assemblée générale des enseignants de l’établissement scolaire (que nombreux de chefs d’établissement fuient pour des causes diverses) le15septembre se consacre à la fête de l’école, les cours commencent le 16 septembre. Il est essentiel de fournir aux acteurs tous les besoins sociaux et relatifs à l’environnement scolaire pour échapper à des grèves imprévues, telle est notre conception dynamique pour le calendrier scolaire ,qui pourra s’enrichir d’avantage à travers une réflexion d’ensemble.

Ø    Par des mesures très simples on peut introduire des innovations réelles au sein de notre SEF ,et gagner en qualité(par exemple on peut réduire du volume horaire des matières à 2heures par semaine ce qui va libérer du temps  pour des enseignants ,et ainsi l’utiliser pour d’autres actions éducatives, réaliser l’enseignement par groupes pour les matières scientifiques avec le même nombre d’enseignants présents dans un lycée collégial,…).

Nous pensons aussi qu’il est primordial de porter une attention sur les points qui suivent :
-une remise en cause des missions de chaque employé doit être obligatoirement effectuée, pour éradiquer les indemnités supplémentaires  illicites que touchent des responsables et bien d’autres, alors que les employés subordonnés loin de toute missions dites supplémentaires, il ne touchent rien ,cet état ne développent-il pas des sentiments de non respect, de supériorité ,en bref d’inégalité ,et cela est perçu  indignement  dans tous les secteurs  de l’état ?
– la remise en cause des procédures d’exécution des conseils existants par une précision plus claire des rôles qui leurs sont attribués ; notamment par l’intégration parmi les horaires officielles des enseignants d’une heure (au minimum) pour des rencontres chaque semaine entre tous les enseignants de la même discipline, et chaque quinzaine entre les enseignants de la même classe, en veillant à faire des rattrapages de celles- ci lorsqu’elles coïncident avec des jours fériés ou des vacances ( ce qui permet une implication juste et acceptable par les enseignants pour leurs permettre de développer leurs responsabilités sur les résultats de leurs établissements scolaires, et gagner le défi de la qualité lancé récemment par le ministère de tutelle).

Nous ne prétendons pas avoir donné une solution toute prête, mais nous pensons qu’il est temps de mener des consultations à large spectres entre les différents intervenants dans l’action éducative pour discuter, échanger les points de vue, nourrir les réflexions sur l’organisation et les rythmes scolaires de notre système de l’éducation et de la formation pour décider les refontes possibles en vue d’établir une vie scolaire épanouie et fructueuse pour nos élèves.
A travers ces quelques lignes nous avons vu comment de simples mesures qui concernent les rythmes scolaires peuvent contribuer en profondeur à faire réussir l’école marocaine. Nous restons optimistes pour les mesures essentielles du PU qui sont saines, nous  les soutenons pour le bien de notre SEF, et nous continuons à défendre notre point de vue pour rayer les effets négatifs de l’urgence insignifiante dans nos actions Educatives et de Formation, et apprendre à travailler à l’économie de l’évaluation dans un environnement éducatif sain.

 

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *