Si le colonialisme a dénaturé l’ancienne médina de la ville d’Oujda, rien n’a été fait pour préserver son patrimoine, pourtant riche. De fait, la question est au cœur des débats dans cette ville millénaire, confrontée aux enjeux de réhabilitation de sa médina et de préservation de son patrimoine.

Mais, il a fallu attendre le discours fondateur de SM le Roi Mohammed VI du 18 mars 2003 et la visité royale du souverain à la médina pour que celle-ci fasse l’objet d’un vaste programme de réhabilitation de son patrimoine matériel. Ainsi, hamams, mosquées, madarsa, hôtels, fontaines et logement séculaire bénéficient d’importants projets de restauration, outre l’aménagement de la trame viaire, des ruelles et leurs toitures tout en veillant au respect de son cachet architectural et urbanistique.

Dans cette foulée, la FONDATION MOULAY SLIMANE OUJDA s’engage à contribuer à toute action susceptible de redonner à la médina son aura.

Pour sensibiliser décideurs et acteurs locaux aux valeurs du patrimoine historique de l’ancienne médina, patrimoine menacé de disparition, la FONDATION MOULAY SLIMANE OUJDA a organisé les 17 et 18 décembre 2010, la première édition des journées de valorisation du patrimoine de la médina d’Oujda, initiée sous le thème «  les premières écoles de la médina, une histoire à conserver »

A cette occasion, Yveline Gans, petite fille de la première directrice de l’école OUM EL BANINE, a présenté divers articles d’artisanat que des écolières de cet établissement scolaire avaient confectionnés durant les années 30 et 40 du siècle passé. D’autres élèves et cadres de l’école ont présenté des témoignages, parfois émouvants.

 Par ailleurs, plusieurs sujets ont été abordés par des universitaires avant que ne soit débattue, en table ronde animée par des architectes, la démarche à entreprendre pour la valorisation  du patrimoine et l’aménagement urbain.

Cette initiative sera-t-elle sciemment inscrite dans le processus de développement social et économique de la ville ?