Le club culturel de l’oriental, un nouveau-né infirme
tayeb zaid
J’ai pris connaissance de la naissance d’un nouveau-né culturel avec une dizaine de membres pour qui j’ai beaucoup d’estime et de considération. L’idée est bonne, le but est noble, l’intention est peu culturelle. Si l’idée et le but consistent à regrouper les intellectuels de différentes cultures dans un espace qui sera le leur, où ils se retrouveront entre eux comme dans les salons d’autrefois, où chacun contribuera à sa manière et avec ses outils et son savoir à élargir l’univers et diversifier les sources d’inspiration des autres, à enrichir encore plus le groupe d’une valeur ajoutée culturelle et pluriculturelle, l’intention est, quant à elle, loin d’entretenir un quelconque lien de parenté avec l’esprit culturel qu’elle revendique. Effectivement, le choix des membres dont les noms figurent sur la liste du club souffre dès la naissance d’une infirmité qui lui est préjudiciable. Les critères de sélection ou présélection, dits de compétences qui ont, soi disant, présidé au choix des membres pour figurer sur la liste des membres du club culturel me paraissent partiales et par conséquent discriminatoires. Il est vrai que les membres dont les noms figurent sur la liste- dont on me dira par la suite sans m’en convaincre, qu’elle n’est pas définitive, qu’elle est ouverte, que libre à chacun de se joindre au groupe,… méritent bien leur place dans le club pour en constituer son assise. Il est également plus que vrai que beaucoup de poètes-randonneurs, de peintres-auteurs de livres scientifiques( maths, astronomie, philosophie), de romanciers-critiques littéraires-linguistes-grammairiens-didacticiens- pédagogues, que nous connaissons en personne ou à travers leurs livres édités ici et ailleurs ou grâce à la fécondité de leurs écrits publiés sur les réseaux sociaux, ont été bannis, sans raison apparente, de la liste des membres du club, instituée avant l’assemblée générale.
J’ignore comment cette liste mutilée à la naissance a été établie, qui en a été le maître d’oeuvre, quels autres critères non déclarés ont été décisifs dans le choix des uns et la mise à l’écart des autres. La plume de l’écrivain romancier ou poète et le pinceau du peintre sont des moyens culturels avec lesquels les uns et les autres peuvent s’exprimer de manière isolée. Le club culturel est un espace commun collectif où doivent se retrouver le musicien, le peintre, le comédien, le poète, le romancier, l’écrivain, le critique littéraire, le pédagogue, le didacticien, le linguiste, le libre penseur….
Pour fermer cette plaie ouverte, je dirai donc que si la sélection des membres du club culturel s’est faite sur la base de compétences mises en relief dans la mise en page de la vidéo établie à cet effet, la liste ne devrait pas écarter des poètes, des scientifiques dans diverses disciplines, des linguistes, pédagogues et hommes de lettres. J’ajouterai dans le même élan que l’établissement de la liste des membres et leur glorification (26-10-2024) ne devait pas se faire avant la tenue de l’assemblée générale (2-11-2024).
Je souhaite au club culturel de l’oriental bonne santé et longue vie et à son président beaucoup de succès dans son entreprise.
Tayeb Zaid
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