LA CONFERENCE MONDIALE DES GEOPARC OUVRE LE BAL A MARRAKECH : TROIS QUESTIONS AU PR MOHAMMED BOUTAKIOUT
Par Mohammed Drihem
Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu le glorifie ; les Villes de Marrakech, Beni Mellal et Azilal accueillent la 10ème édition de la Conférence Internationale sur les Géoparcs UNESCO du 05 au 12 septembre 2023 prochain.
Cette nouvelle édition ; organisée par le Réseau mondial des Géoparcs de l’UNESCO, le conseil régional de Beni Mellal-Khénifra et l’association Géoparc M’Goun ; accueillera 1000 participants venant d’une cinquantaine de pays représentant les cinq continents du Globe et 195 Géoparcs Mondiaux UNESCO existant dans le Monde en plus des experts, professeurs, étudiants intéressés par le tourisme géologique et durable.
Pour Pr Mohamed Boutakiout ; professeur chercheur universitaire et président du comité scientifique du Géoparc M’Goun ; cette 10ème édition de la Conférence Internationale sur le Géoparc UNESCO est une aubaine pour faire connaitre au monde ce territoire du Géoparc UNESCO du M’Goun : Les détails dans ses réponses aux trois questions de la MAP :
Le Jourmal : Vous êtes enseignant chercheur et président du comité scientifique du Géoparc M’Goun en cette qualité voulez-vous bien nous parler un peu du pourquoi scientifique d’un Géoparc au fin fond des montagnes du haut atlas central au Maroc et c’est dans quels objectifs ?
Pr Mohamed Boutakiout : Du point historique ; je dois dire que les premières études ont commencées en l’an 2000 et à cette époque ; le concept de Géoparc commençait à être discuté à Paris et c’est à cette époque qu’on a choisi le meilleur territoire du Maroc pour plusieurs raisons à savoir : Une montagne à l’époque enclavée avec une population pauvre mais d’une richesse naturelle, géologique et culturelle exceptionnelle.
Nous avons donc choisi ce terrain où il y’a un emblème important qui intéresse le grand public que sont les traces du dinosaure en plus de plusieurs autres facteurs qui nous ont permis de choisir ce terrain et ; en 2004 il y’avait eu une réunion élargie présidée par Abderrahmane Hanane, wali de l’Ex-Région Tadla-Azilal qui était le pionnier de ce Géoparc du M’Goun et ou on a associé toutes les composantes importantes dont l’administration centrale, les communes puis les expertises territoriales et avec la chance qu’on avait d’avoir qu’est ce musée des sciences de la terre de Rabat qui nous a été octroyé et qui a poussé le conseil régional à construire ce Bâtiment qui abrite aujourd’hui ce fameux musée du Géoparc M’Goun à Azilal. C’était vraiment exceptionnelle car tous les acteurs aussi bien politiques qu’administratifs et scientifiques qui ont joué leur rôle et ont aidé
Nous avons déposé notre première candidature (NDR : au label Géoparc mondial UNESCO) qui n’avait pas été retenue en 2009 et ont a eu la visite de SM Le Roi Mohammed VI à Azilal (NDR : Ou le Souverain a, à cette occasion, donné le coup d’envoi des travaux de construction du musée de géologie d’Azilal) en 2008, qui nous a encouragé à continuer notre bonhomme de chemin pour décrocher ce Label de Géoparc UNESCO du M’Goun en 2014 et qui est le premier Géoparc au Maroc, en Afrique et dans le Monde Arabe
Le Journal : Venons en a ce Label justement ; Quel est l’apport d’un label aussi prestigieux que celui de l’UNESCO pour le Géoparc M’Goun et son vaste territoire aussi bien sûr le plan scientifique que sur le plan socio-économique et culturel ?
Pr Mohamed Boutakiout : Comme vous le savait, l’UNESCO est une institution internationale qui s’occupe de l’Education à la science et la formation et qui est pour nous ; une fenêtre très importante ouverte sur le monde entier avec à coté des Géoparcs qui commencent à se constituer partout à travers le monde ; chose qui nous permet des liaisons et des échanges d’expertises, de savoir et de bonnes pratiques avec ces Géoparcs et ; le plus important dans ce concept ; c’est qu’en quelques mots on peut prendre tous les atouts naturels, géologiques, culturels, morphologiques et archéologiques de la Région comme patrimoine central qu’il faut valoriser d’une région dans le territoire pour une attraction touristique importante qui génère de l’emploi, notamment dans l’hôtellerie et la restauration et la commercialisation des produits du terroir tout en faisant marcher toute un locomotive socio-économique.
Aussi, la recherche scientifique est importante parce que la chaine du haute Atlas est l’une des chaines les plus importantes du Monde avec sa constitution – comment elle faite, comment elle s’est soulevée – , la minéralisation qu’elle contient tel le Zinc, le Plomb et le Cuivre entre autres et sa présence entre deux Universités prestigieuses qu’est celle de Moulay Slimane à Beni Mellal et celle de Cadi Ayyad qui constituent un laboratoire de terrain de ces deux universités en plus l’Université Mohammed V la plus ancienne et qui s’est impliqué depuis le départ.
Le Journal et de ses richesse archéologiques et minéralogiques, on croit savoir que de nouvelle découverte de traces de dinosaures ont été faites dans la région d’Imilchil (dans le haut Atlas oriental) et la région de Boulmane (dans le Moyen Atlas oriental). Est-ce qu’on parler là d’un couloir qui a été occupé par les Dinosaures entre le haut Atlas central et le Mouen Atlas oriental ?
Pr Mohamed Boutakiout : Là il faut revenir un peu dans l’histoire pour dire que la chaine de l’Atlas s’est ouverte il y’a 200 Million d’années au trias et puis un petit bassin s’est construit avec une rentrée marine ce qui explique tous ces calcaires dans le haut Atlas c’est l’ancienne mer d’il y’a 180 million d’années qui s’est installée et tout autour il y’avait des fleuves et des deltas avec une richesse biologique surtout végétale vraiment très importante qui a permis aux dinosaures herbivores de s’installer suivi bien sur des carnivores qui se sont installés notamment et surtout dans le pourtour du haut Atlas ou on trouve des traces de dinosaures très importantes entre la région de Beni Mellal et la zone d’Imilchil .
Le Journal: Aujourd’hui le Maroc accueille non sans grande fierté, la 10ème conférence internationale sur les Geoparks mondiaux UNESCO peut-on avoir une idée sur les. Retombées positives d’un tel événement sur le monde de la recherche scientifique au Maroc ?
Pr Mohamed Boutakiout : Premièrement cette conférence qui est la 10ème du genre et les Géoparcs se trouvent un peu partout dans le Monde et on est les 10ème a organiser cet évènement mondial ce qui montre que le Maroc a vraiment fait un effort très important pour mériter cette place très honorable à l’échelon mondial , il y va du rayonnement de notre pays le Maroc du fait que cet évènement est suivi partout dans le monde, secundo ; Avoir 1000 visiteurs à Marrakech va avoir un impact économique notamment au niveau des hôtels et sur le territoire (du Géoparc M’Goun) qu’on visitera en deux journées et ou on va consommer local , faire travailler des guides locaux et des scientifiques locaux. C’est là tout un impact économique qui touche plusieurs secteurs d’activités locales avec notamment l’achat des produits du terroir sans parler bien sur de cette découverte du territoire que feront des gens qui nous viennent de partout à travers le monde pour nouer des amitiés entre les peuples et de cette vingtaine de conventions de partenariat de le Géoparc M’Goun signera avec d’autres Géoparcs mondiaux à l’occasion.
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