L’Association d’Astronomie Amateur de Marrakech ORGANISE Le 21ème Festival d’Astronomie de Marrakech
L’Association d’Astronomie Amateur de Marrakech
ORGANISE
Le 21ème Festival d’Astronomie de Marrakech
Sous le thème :
“Apport des Astronomes amateurs à l’Astronomie professionnelle”
Après deux années de rupture causée par la pandémie covid-19, l’Association d’Astronomie Amateur de Marrakech (3AM) revient en scène et organise la 21ème édition du Festival d’Astronomie de Marrakech dédiée spécialement cette année à la coopération Professionnels Amateurs de l’astronomie.
L’association 3AM soutenue par l’Institut Français de Marrakech et ses partenaires rendra hommage aux amateurs de l’astronomie et propose un programme varié et riche en activités éducatives. Une autre particularité de cette édition est la période choisie qui colle bien avec celle fixée par l’IAU pour fêter les femmes en Astronomie. La diversification des activités du programme connaîtra donc l’intégration d’une journée dédiée aux femmes qui ont marqué l’astronomie en Afrique, elle donnera aussi une importance toute particulière à l’utilisation du virtuel pour l’animation astronomique grâce à des démonstrations des manipulations des télescopes à distance (en live remote).
Pour mieux rapprocher nos lecteurs et lectrices de cette nouvelle édition 2022 du festival d’Astronomie de Marrakech, nous avons abordé Pr Abdelhadi Jabiri Président de l’Association 3AM organisatrice de l’évènement qui a bien voulu nous accorder cette interview :
Le Matin du Sahara : Dans quelle mesure un astronome amateur pourrait être utile à l’astronomie professionnelle ?
Pr Abdelhadi Jabiri : Pour mieux comprendre l’univers, il va falloir réaliser des observations en continu couvrant tous les cieux. Malheureusement, malgré le nombre important d’observatoires installés sur terre, nous sommes toujours loin de couvrir totalement en temps et en espace toutes les régions du ciel. D’où l’intérêt des collaborations entre professionnels et amateurs.
Dans le passé les astronomes amateurs s’intéressaient aux petits corps du système solaire et plusieurs de ces objets portent leurs noms. Actuellement, une minorité, superbement équipée, se consacre à la recherche d’objets dans le ciel profond à l’aide de télescopes complètement automatisés et contrôlés à distance comme le HAO (High Atlas Observatory) installé à l’Oukaimeden. La recherche professionnelle requiert l’observation répétée de grandes régions du ciel, une tâche qui peut être accomplie de façon efficace par un amateur sérieux équipé d’un télescope de dimension modeste. Le professionnel, lui, doit généralement composer avec un nombre de nuits d’observation
limité sur un télescope de plus grande dimension. Pour ces raisons, le créneau occupé par les astronomes amateurs a été quelque peu délaissé par les astronomes professionnels, ce qui contribue à une synergie entre les deux groupes particulièrement intéressante et probablement unique en science. Dans la majorité des cas, le travail de l’astronome amateur prend fin avec la découverte d’un nouvel objet, son annonce et sa confirmation par les réseaux d’observatoires professionnels. Les travaux subséquents, qui incluent l’acquisition de divers types de données, leur modélisation et leur interprétation, sont généralement du ressort du professionnel, car ces travaux requièrent des connaissances bien au-delà de ceux à la portée d’un astronome amateur.
Le Matin du Sahara : Quelles nouveautés au programme de cette nouvelle édition du Festival d’Astronomie de Marrakech
Pr Abdelhadi Jabiri : La particularité de cette édition est qu’elle relance le festival après deux années de rupture causée par la pandémie Covid19. C’est pour cela que nous avons décidé d’adopter une nouvelle vision qui tient compte de l’animation hybride. Autres points forts de ce festival sont résumés comme suit : Le champ d’action du festival initialement limité à la région Tensift-Al Haouz sera élargi cette année à la région Rhamna à travers une coopération entre l’Université Med VI polytechnique, le lycée d’Excellence de Benguerir et notre association 3AM (Association d’Astronomie Amateur de Marrakech). Notre vision à long terme est de fusionner les différents festivals (je cite celui d’Ifrane, Rabat, Casablanca, Agadir, …etc) en un seul Festival National de l’Astronomie qui sera principalement coordonné par le CNAM (Comité National pour l’Astronomie au Maroc).
Un autre aspect particulier de ce festival est que la période choisie colle bien avec celle fixé par l’Union Internationale de l’Astronomie pour fêter les femmes astronomes. Nous avons intégré dans le programme une journée dédiée aux femmes qui ont marqué l’astronomie en Afrique. Une table ronde sera organisée en mode hybride et sera l’occasion d’échanger et de partager entre femmes/filles de différents pays africains pour parler de leurs parcours, des défis et des opportunités.
Il y’aura aussi des démonstrations d’observations astronomiques en live remote qui seront organisées par des animateurs de l’observatoire HAO.
Le dernier point important de cette édition c’est qu’il intègre dans son programme une formation en Astronomie et Astrophysique en faveur des enseignants du secondaire. Elle sera animée par des professeurs de l’université Cadi Ayyad et de l’université de Leuven en Belgique.
Le Matin du Sahara : les grands axes du programme de cette 21ème édition du festival ?
Pr Abdelhadi Jabiri : Le programme de ce festival est étalé sur six jours dans différents établissements scolaires et universitaires. Il est consultable via le lien suivant :
http://marrakech-stro.uca.ma/FAM21/Programme_FAM2022_V1.htm
Les grands axes de ce programme sont : Le Ciel étoilé, Astro-Tourisme et Astronomes Amateurs, High Atlas Observatory (HAO), la Spectroscopie en Astronomie : La musique des étoiles, la Rencontre des parcours astronomiques au féminin en Afrique et enfin, la Formation STIM (Sciences, Techniques, Ingénieries, Mathématique)
Signalons enfin que le 18 Mars, une conférence sera animée par le professeur Michel Mayor prix Nobel de Physique de 2019 pour la découverte de la première exoplanète. Il est invité par l’Université Cadi Ayyad dans le cadre des tribunes de Marrakech
Entretien réalisé par
Mohammed Drihem
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