Observatoire Astronomique d’Oukaimeden : Détection d’un « bolide » exceptionnel dans le ciel du Maroc
Lundi dernier, plusieurs témoins oculaires ont rapporté l’observation d’une boule de feu ayant traversé le ciel de plusieurs régions du Maroc. Un des membres de la fondation Atlas Dark Sky, Monsieur Bentaleb Mustapha, à lui-même été témoin de ce phénomène à partir de la région de Armed/Asni aux confins du Park National du Toubkal et le décrit comme suit : « Nous avons vu la lumière intense traverser le ciel en provenance du Sud-Est et allant vers le Nord Nord-Ouest. Le phénomène a persisté une quinzaine de secondes et la couleur dominante était le blanc avec des nuances jaune et verte ».
Un autre témoignage a été rapporté très tot par M’Hamed Brihi qui a confirmé sur les ondes de la chaine inter de la SNRT avoir observer le phénomène à partir de la terrasse d’un café à Rabat en affirmant l’avoir vu se diriger vers l’océan, il précise en outre je cite : J’estime le temps de mon observation à 6 ou 7 secondes jusqu’à la désintégration, la boule fortement lumineuse s’amincissant avant d’éclater en étincelles oranges et s’évanouir dans le noir d’un ciel sans nuage ».
Pour sa part, l’observatoire de l’Oukaimeden a pu capter l’événement le lundi 17 mai 2021 vers 20h47mns50s et ce, depuis la caméra All Sky du programme MOSS et également depuis deux autres caméra dédiées à l’observation des météores: La caméra du réseau FRIPON récemment installée au Parc des Oliviers à Tameslouht, banlieue de Marrakech, et une des caméra du réseau Desert Fireball Network opérée en coopération avec l’Université de Curtin en Australie et le laboratoire GAIA de l’université Hassan II de Casablanca et installée à l’Université Al Akhawayn à Ifrane.
Les chercheurs de l’observatoires et du laboratoire GAIA en étroite collaboration avec les scientifiques de l’Observatoire de Paris et ceux de l’Université de Curtin ont pu estimer la trajectoire du bolide qui semble avoir fini sa course dans l’Océan Atlantique au large des côtes Marocaines. « On ne peut pas pour l’instant affirmer avec certitude la nature de l’objet qui peut tout aussi bien être d’origine céleste (Météorite) ou humaine (débris de satellite ou de fusée) » précisent ces chercheurs.
Les analyses des données sont toujours en cours par les chercheurs et doctorants du Laboratoire de Physique des Hautes Energies et Astrophysique (LPHEA) de la faculté des sciences Semlalia de Marrakech avec leurs partenaires et une communication scientifique relatera incessamment ce phénomène.
Mohammed Drihem
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