Le parti de l’Istiqlal et le PAM : une alliance contre nature
Si la rumeur selon laquelle le parti de l’authenticité et de la modernité ( PAM) et le parti de l’indépendance (PI) se sont ralliés pour former le conseil municipal de la ville d’Oujda en donnant la présidence monsieur Omar Hjira ( PI) se confirme, les citoyens oujdis n’ont d’autre chose à dire que manifester leur incompréhension et leur indignation. En effet, dans le cas de cette ville qui vit des contradictions et des contrariétés, cette alliance me semble aller contre la volonté des habitants qui ont voté pour le PAM en premier, le PJD ensuite et le PI enfin. Comment un parti qui a obtenu 30 sièges aux élections peut-il concéder la présidence à un parti qui n’a obtenu que 7 sièges ? L’alliance la plus proche de la volonté des électeurs serait celle entre la PAM(32 sièges) et le PJD(26 sièges) avec l’attribution de la présidence au premier et le partage des autres porte feuilles entre les deux partis. Ainsi faite, l’alliance serait plus proche des attentes des citoyens et renforcerait la confiance qu’ils avaient placée dans les deux partis en ayant voté en masse pour eux. Et tout le monde aurait eu son compte, élus et électeurs. Je ne comprends pas non plus comment le PAM avec 32 sièges aurait succombé à la manipulation, aux manœuvres et peut-être même au chantage d’un parti qui n’a que 7 sièges ? Sinon comment expliquer cette concession du PAM au profit du PI ? Les électeurs auraient souhaité que le dernier mot soit revenu aux grands partis qui auraient dû former un conseil municipal à la mesure des aspirations des électeurs qui ont voté PAM et PJD mais qui, malheureusement voient que c’est le PI qui obtient la présidence. S’ils avaient voulu cela, les électeurs auraient voté PI et non PAM et PJD ?
D’un autre côté, les partisans, les sympathisants et les militants du PJD ne parlent que des deux déserteurs de leur parti pour qui les électeurs ont voté et qui sont allés rejoindre les rangs du PAM. Il est clair qu’ils ont été tentés par quelque avantage, dérisoire, misérable et éphémère, comparé aux valeurs du parti qui les a couvés et fait d’eux des personnes respectables et respectées. Ils ont troqué leur dignité et trahi la confiance de leur parti et de celle des électeurs qui ont voté pour eux comme étant des élus du parti du PJD. Ils auraient suivi la voie à cet autre nomade qui a coutume d’aller de parti en parti à la recherche de biens matériels et d’avantages que pourraient lui offrir tel ou tel parti. Celui-là au moins a pris la précaution de quitter le PJD avant les échéances du 4 septembre en direction du PAM. Tantôt l’épi, tantôt la lampe, tantôt le tracteur. Le vent de demain le poussera vers d’autres rivages riches en besoins et pauvres en investissements. Les deux lascars dont j’ai parlé en haut se sont présentés au nom du PJD et ils ont été élus au nom du PJD et grâce au PJD. En fin de compte, ils se sont conduits comme des renégats et des ingrats qu’ils sont en allant prêter allégeance à un autre parti qui , malheureusement pour eux, n’avait besoin ni de leurs voix, ni de leurs services non plus. 30 ou 32 sièges, c’est du pareil au même : deux voix, ça ne fait pas pencher la balance en faveur du parti d’adoption, comme elles n’avaient en aucun cas été préjudiciables au parti mère qu’ils n’ont pas laissé dans l’orphelinat. 28 ou 26 sièges, c’est du pareil au même. Tout juste si ces deux voix sont tombées comme deux mouches dans une assiette. Elles soulèvent le cœur par leur dégoût. De plus, je vois d’ici leurs têtes que peut-être ils ne relèveront jamais plus tellement la honte les poursuivrait, les pourchasserait, les hanterait dans leur veille comme dans leur sommeil, si toutefois il leur reste quelques gouttes de sang dans les veine pour empourprer leurs joues. Je les vois d’ici pendant les conseils, la queue basse, livides et sans voix. Corps sans âme. Croient-ils gagner l’estime des élus du parti d’accueil ? J’en doute. Qui peut faire confiance à quelqu’un qui a trahi ? Qui a volé, volera ; qui a trahi, trahira ; qui a déserté, désertera. Ils seront toujours regardés comme tel. Et le mépris et le mésestime des amis d’hier avec qui ils ont milité ensemble sous les couleurs du PJD les accompagneront toute leur vie. Et la méfiance et la suspicion du regard et du geste des amis d’aujourd’hui leur glaceront le cœur par leur froideur et leur sévérité. Ils ne sont pas différents par leur conduite des trois guerriers qui ont failli à leur devoir et que le Coran cite dans Sourate Attawba, verset 118 et dont Dieu dit à peu près ceci :’’ « …Et des trois qui étaient restés à l’arrière ; si bien que, toute vaste qu’elle fût, la terre leur devint étroite, et aussi leurs propres personnes leurs devinrent étroites, et ils pensèrent qu’il n’y a de refuge contre Dieu qu’auprès de Lui….. »
Aucun commentaire