Un(e) citoyen(ne)…Un(e) ministre qui se marierait…Et alors ?
Un(e) citoyen(ne)…Un(e) ministre qui se marierait…Et alors ?
Après des jours, voire des semaines tachés de grossièretés inhabituelles dans la façon de voir les choses…dans la manière de raisonner et de penser, après des semaines douloureuses de délires maladifs, sur les réseaux sociaux de communication…sur les pages de certains journaux électroniques et quelques-uns de la presse écrite, il est vraiment désolant et même révoltant de se cogner sur un constat terrifiant : à l’ère de la révolution de la Technique, des libertés, de la société du savoir… beaucoup de nos concitoyen(ne)s, du simple citoyen jusqu’au chef d’un parti politique (au moins un) en passant par le /la journaliste le…le…la…la, sombrent encore dans la bassesse…Plus encore, nombreux sont ces vauriens qui s’enlisent dans la merde !
Certes, nous avons suivi ces derniers temps avec beaucoup de désolation et d’amertume beaucoup d’infimes articles, de piteuses analyses munies de commentaires inutiles à propos d’une rumeur, peut-être d’un fait : un et une ministre qui compteraient se remarier vu que l’un est déjà marié et que l’autre serait divorcée il y a un an. Une rumeur ?…Un fait ? N’importe ! Mais cela ne mérite absolument pas de faire l’objet de toute cette série de tergiversations qui ne peuvent être que vaines et mesquines car, tout simplement, il s’agit bel et bien de la vie privée de deux citoyens, comme, d’ailleurs, de tous les citoyen(ne)s, d’autant plus qu’on a affaire à une union saine, légale et sacrée…oui sacrée, notre religion nous l’apprend. Bref, qu’y-a-t-il d’anormal si M. Choubani et Mme Ben Khaldoun décident de se remarier ? Ne sont-ils pas «mures et vaccinés» comme on dit ? Ne sont-ils pas des êtres humains ? Des citoyens qui ont des droits et qui sont soumis à des devoirs ? Qu’y-a-t-il d’anormal si M. Choubani voit utile d’avoir une 2ème, une 3ème femme ? Notre religion, n’est-elle pas claire à ce sujet ? Qu’y a-t-il d’anormal si la femme et la mère de M. Choubani aillent de bon gré demander la main de Mme Ben Khaldoun ? Si cela ne nous concerne en rien ni de loin ni de près, nous, autres citoyens, pourquoi alors s’immiscer dans de telles entreprises ?…Pourquoi, donc, cet acharnement ?
Oui, acharnement il y a, en fait…et il va sans dire aussi que, au lieu de cibler les choses sérieuses et d’entamer des débats fructueux autour des questions sociales, économiques et politiques qui concernent notre vie quotidienne …l’avenir de la nation et du pays, certains politiques qui, partis de rien, se sont hissés au sommet de leurs partis ont, eux aussi, rallié le charabia d’une certaine populace déroutée. Et c’est dans ce contexte que M. Chabat, un chef de parti politique de l’opposition, HELAS, accuse, de façon déplacée et déhontée, Mme la ministre d’entretenir une relation amoureuse avec M. le ministre dans le gouvernement Benkirane, ce qui serait, selon notre brillant politique, derrière son divorce avec son ex-mari !
En s’immisçant dans la vie privée d’une dame, M. Chabat, blesse profondément Mme Ben Khaldoun, et à travers elle, la Femme marocaine ! Au lieu de se lancer dans des débats en relation avec la chose publique…Au lieu de présenter et d’expliquer ses projets…les visions des choses de sa formation…il prône un langage médiocre et patauge piteusement dans la bassesse. Plus encore, la question pourrait ne pas être là. La question est ailleurs ! Il importe de s’interroger sur l’attitude de «nos féministes», de certains médias hypocrites et lâches qui ont avalé avidement leurs langues ! Ce n’est pas la première fois qu’ils font deux poids deux mesures quand il s’agit de pareilles questions qui secouent l’opinion publique marocaine.
N.B. Je me suis exprimé sous aucune emprise de qui que ce soit, je n’ai pas d’appartenance politique.
Benallah Mohamed, Oujda, 18.04.2015
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