L’HISTOIRE DE LA VILLE DE JERADA est profondément liée à la découverte de son bassin houiller
L’HISTOIRE DE LA VILLE DE JERADA est profondément liée à la découverte de son bassin houiller. Cette découverte est le fruit d’un grand nombre de recherches effectuées par des géologues de la société belge « Ougré Marihay », lors d’une prospection générale au Maroc Nord Oriental. C’est en effet, en janvier 1927 que J. Horry fût le premier géologue à signaler la présence de houilles à Jerada.
La zone minière de Jerada-Touissit-Boubker représente un espace tout à fait à part dans l’Oriental, en raison de son économie longtemps basée sur l’extraction, d’une part, et des problèmes sociaux que l’effondrement de cette activité pose à différents niveaux, d’autre part.
Le départ de la première partie du personnel de la Mine de Jerada commence le 1er juillet 1998, l’arrêt définitif de la Mine étant programmé pour le 1er juillet 2001. Dès lors le personnel qui a quitté la mine entame l’exploitation artisanale et clandestine des couches affleurant les 30 premiers mètres de protection selon le règlement minier.
Bien qu’elle soit illicite, cette forme d’exploitation fait quand même l’objet de permis de recherche attribués à des entrepreneurs, qui se sont plutôt avérés des intermédiaires entre les artisans mineurs qui eux extrayaient le charbon et les consommateurs.
Après la fermeture de la Mine cette forme d’exploitation, artisanale et clandestine s’est intensifiée provoquant des risques d’accident fréquents, posant aujourd’hui un sérieux problème social qui appelle une solution urgente.
Près de 80.000 personnes, dont 5.000 mineurs et électriciens (le reste étant composé en majorité de ruraux), sont menacées par la fermeture de l’unique ressource de la région de Jerada.
Cette évolution a placé cet espace dans une situation de crise tout à fait inédite au Maroc, requérant ainsi une approche spécifique et originale ainsi que des moyens importants pour en résoudre les multiples problèmes fort complexes, tout particulièrement au niveau social, puisque s’agit de s’occuper de l’avenir de 90 000 individus peuplant actuellement les centres urbains (74000) et les espaces ruraux (16000) .
A la suite de cette fermeture les conséquences à moyen terme du travail minier se sont conjuguées et ont directement touché 25 000 personnes : les maladies de la mine (silicose, cancer) et le départ de nombreux hommes frappés par le chômage (en direction d’autres villes voire de l’étranger), ont laissé un grand nombre de femmes seules avec leurs enfants, sans aucune ressource.
Les activités minières de Jerada, Touissit et Sidi Boubker ont laissées de nombreuses décharges et terrils et digues répartis sur tout l’espace urbain de Jerada et de Hassi Blal et leurs environs et au tour de Touissit et Sidi Boubker.
L’environnement représente un problème crucial tout particulièrement pour Jerada, dans la mesure où la ville, produite par l’économie charbonnière, souffre de multiples facteurs de pollution et de dégradation.
La situation est aussi fort préoccupante pour Jerada L’extraction minière, effectuée sur plusieurs décennies, a laissé ses amoncellements de matériaux stériles qui défigurent le tissu urbain. Ces terrils, non toxiques et inertes, qui présentent un problème de stabilité liée à l’action de ruissellement et d’éboulement, constituent un héritage fort encombrant.
Par ailleurs ces terrils sont aussi des sources de contamination ; en effet, ce qui a été un moteur de développement de la région est aujourd’hui la cause d’une dégradation de son environnement .
A SUIVRE …….
Aucun commentaire