! MAROC : DES ELECTIONS LIBRES ET INTEGRES : UNE FIN OU UN MOYEN… ?!
! MAROC : DES ELECTIONS LIBRES ET INTEGRES : UNE FIN OU
UN MOYEN… ?!
Depuis belle lurette, nous assistons régulièrement, au Maroc, à des « tbouridahs »de politique politicienne à la veille, de chaque échéance électorale. On a toujours comme l’impression, du déjà vu, du déjà consommé.
C’est, nous dit-on, l’expression fidèle d’une des fiertés culturelles, les plus profondément ancrées, dans nos traditions séculaires et séculières.
De telles manifestations, il est vrai, symbolisent sans ambages, l’attachement inconditionnel et fidèle de la société marocaine, à tout ce qui reflète hautement l’intelligibilité d’une histoire prestigieuse, illustre, et particulièrement riche en événements, ayant marqué synchroniquement et diachroniquement toutes les péripéties de l’historicité de la nation marocaine.
Toutefois, il serait également vrai de rappeler que l’histoire d’une nation, aussi limpide et authentique soit-elle, gagnerait indiscutablement en intelligibilité, passée, présente et future, si tant est que cette histoire qui se réfère le plus souvent au passé, est tenue inéluctablement, sinon d’être écrite aux trois temps, du moins d’être réécrite pour les besoins accrus, nécessités par l’actualisation et la réactualisation dites exclusivement événementielles.
Ainsi, et à titre strictement indicatif, comme on le sait, toutes les notions ou concepts relatifs aux pratiques électorales depuis l’indépendance jusqu’aux futures élections du 25/11/2011, se doivent d’être actualisés et réactualisés, pour gagner en intelligibilité, si l’on cherche véritablement à éviter du déjà vu, du déjà senti, du déjà consommé, du déjà pratiqué.
Car, si l’on prend démesurément en compte le critère de traditionnalité, comme unique indicateur de balisages techniques des pratiques électorales, on risque fatidiquement de confondre tradition avec stagnation, ce qui pourrait se traduire comme un ensemble de formes dangereuses d’habitudes électorales sclérosées, figées, récusant toutes sortes d’évolution, de progrès, de dynamique souhaités .
Il est évident que des pratiques électorales, aussi démocratiques soient-elles, pourraient ne pas avoir de lendemains plausibles, tant qu’elles se limitent à la forme, et qu’elles négligent de proposer des réponses de fond à des questions d’ordre épistémologique, pour ne pas dire philosophique.
Par voie de déduction, si l’on admet que le processus démocratique est un ensemble cohérent de pratiques de complémentaires ;
Si l’on admet, par ailleurs, que cet ensemble de pratiques complémentaires se compose de phases décloisonnées ;
Alors, il serait juste et logique, d’admettre que les élections ne représentent pas une fin en soi, mais plutôt un ensemble de moyens véhiculables au service du processus démocratique dans sa globalité.
Au terme de cet essai, il s’avère utile de tirer un certain nombre de réflexions que nous jugeons relativement pertinentes :
– Il importe impérieusement, que les élections soient libres, et intègres.
– Il importe surtout de ne pas s’y attarder outre mesure.
– Il importe absolument d’interroger des visions prospectives qui permettraient de proposer des éléments de réponses légitimes, à la panoplie de questions qui s’imposent aux trois moments, avant, pendant, après, chaque échéance électorale.
Prenons cet exemple : Des élections législatives, le 25/11/2011, pour quoi faire ? Qu’est –ce qui devra changer le lendemain ? Avec quels outils, quels moyens, jugera-t-on les lendemains de telles élections législatives ? Représentations des électrices et des électeurs ? Attentes des électrices et des électeurs ? Comment font les électrices et les électeurs pour réagir et se faire une idée suffisamment précise sur les projets de programmes des candidats aux élections législatives du 25/11/2011 ?
(…)
Pour l’heure, beaucoup de choses semblent échapper à ce survol de la question, ce qui exige indubitablement, une analyse poussée et une étude approfondie, se basant inexorablement sur des cas bien ciblés. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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