Participation remarquée du Maroc au Sommet de Ouagadougou et absence remarquable de l’Algérie.
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, a abrité, les 13 et 14 septembre 2019, un Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec pour thématique centrale la lutte contre le terrorisme et avenir incertain du G5-Sahel.
Un sujet tombé à point nommé pour le pays hôte étant donné que le Burkina Faso sort d’une vague d’attaques terroristes dans le Nord de son pays au cours desquelles il a été déploré de nombreux morts, militaires, gendarmes et civils. Une machiavélique façon pour les terroristes, sans foi ni loi, de marquer ce pays au fer rouge.
Outre les 15 pays membres de la CEDEAO, le Sommet connaîtra la participation de plusieurs organisations et pays partenaires dans la lutte contre le terrorisme dans la région dont celui, si précieux, du Maroc.
La participation à ce Sommet du Maroc, suite à l’invitation adressée au Roi Mohammed VI par le Président en exercice de la CEDEAO, Mohamadou Issoufou, Président du Niger, témoigne du rôle du Maroc en tant que partenaire de premier plan pour cette organisation régionale et les autres institutions dédiées à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
Elle constitue une reconnaissance de l’appui conséquent et décisif du Maroc dans le combat contre ces menaces puisque ce Sommet extraordinaire a été l’occasion de se concerter sur l’état de la coopération anti-terroriste dans la région et les voies et moyens de la renforcer.
Ainsi, le Souverain marocain a dépêché à Ouagadougou, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale et, surtout, le Directeur Général d’Etudes et de Documentation (Service de Renseignement Extérieur), spécialiste émérite et expert avéré à l’international dans la lutte contre le terrorisme, pour le représenter à ce Sommet.
La participation du Maroc à ce Sommet a permis d’apporter des stratégies innovantes contre le terrorisme mais aussi les moyens de s’adapter à ce défi et ce, au moment même où la menace se précise pour les pays du littoral africain jusque-là épargnés par les frappes de la nébuleuse.
Lors de ce Sommet, les Chefs d’Etat ont décidé de mettre fin au G5-Sahel, cette force multinationale qui devait comprendre 5.000 hommes, en raison des limites de ladite force et ont tenté de trouver des solutions à l’avancée de ces loups solitaires au Sahel.
Il est clair, aujourd’hui, que la MINUSMA (Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation pour le Mali, 13.000 hommes) et le G5-Sahel ne suffisent pas et qu’il est urgent de trouver des moyens de coordination plus élargis et plus efficaces. Chercheurs, responsables politiques, ONG’s et même soldats s’accordent sur une chose : La solution ne peut pas être que militaire.
Ce Sommet extraordinaire d’Ouagadougou a traduit non seulement la préoccupation des dirigeants de la sous-région et se veut un signal fort de cohésion dans la lutte contre le terrorisme.
Il consacre la nécessité, au-delà des simples discours, de mutualiser les forces pour agir en synergie contre cette pieuvre qui profite de la porosité des frontières mais aussi du manque de concertation et de la faiblesse du renseignement entre ces Etats, pour étendre ses tentacules et répandre son venin.
Quant à l’absence de l’Algérie, même en qualité de simple invitée, elle s’explique tout simplement par le fait que ces dirigeants sont les principaux mentors de ces terroristes auxquels ils offrent abris, armes, pitance et hommes, notamment polisariens et algériens, pour déstabiliser ces pays afin de les mettre sous sa seule coupe.
C’est pourquoi le tocsin a sonné pour ces dirigeants algériens, cette mafia galonnée chapeautée par le plus grand des voleurs, Ahmed Gaïd Saleh, qui ont dilapidé plus de 1 000 milliards de dollars en moins de 20 ans, appauvrissant le peuple algérien.
Un peuple, il faut le reconnaître, qui se morfondait dans des avantages éphémères et se prenait pour le meilleur des peuples africains, guidé par les mensonges de leurs dirigeants et ce, depuis 1962.
Triste réalité, pour eux, algériens !
Farid Mnebhi.
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