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Oriental: Le tissu industriel prend forme

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· Mais il faut rattraper le retard

· Création de 71.000 emplois en perspective

· Un chantier lancé représentant 28,7 milliards de DH

Le tissu industriel de la région de l’Oriental n’englobe que 317 unités représentant seulement 4% des établissements industriels implantés au Maroc et ne participe qu’à hauteur de 4% de la production industrielle totale. Ce qui représente 1% du PIB industriel et 3% des investissements et des exportations industrielles nationales.
 Ces contre-performances réalisées au terme de l’exercice 2004 sont très défavorables au développement durable de la région qui, pourtant encore vierge, dispose d’importantes potentialités. En effet, les statistiques effectuées entre avril et juin 2005, révèlent que, hormis l’emploi, tous les facteurs économiques sont inscrits à la baisse. C’est le cas de la production industrielle qui, établie à plus de 7 milliards de DH en 2003, a régressé à moins de 6 milliards de DH en 2004. Selon la délégation du ministère du Commerce et de l’Industrie, à Oujda, cette baisse résulte, d’une part, des digressions enregistrées au niveau de toutes les branches à l’exception des industries électriques et électroniques qui ont réalisé une augmentation de 23% mais qui ne représentent que 1%  de la production de la région. D’autre part, le chiffre d’affaires a baissé de 10% par rapport à l’exercice précédent.
Il en va de même pour l’investissement. Le montant investi a enregistré un recul considérable de l’ordre de 45% en chutant entre 2003 et 2004 de 353 à 206 millions de DH. Cette baisse est due surtout aux industries chimiques et parachimiques qui ont régressé de 26%.
Outre ces variations négatives, le tissu industriel de la région de l’Oriental, de faible taille, se distingue par une répartition en déséquilibre entre les 6 provinces. Si les provinces de Nador et d’Oujda-Angad se taillent la part du lion avec respectivement 150 et 125 unités, soit 44% et 39%, les provinces de Berkane, Taourirt et Jerada n’englobent, dans l’ordre respectif, que 21, 15 et 7 entreprises, soit 7, 5 et 2% de la totalité des unités existantes. Les mêmes déséquilibres sont observés au niveau de l’investissement, la production, la valeur ajoutée dégagée, les exportations, les effectifs de la main-d’œuvre. Toutefois et paradoxalement à cette tendance à la baisse et à ces déséquilibres, l’emploi a réalisé un sursaut remarquable en progressant de 14%, mais sans pour autant que la masse salariale ait augmenté.
Selon Saïd Ouardi, délégué régional du commerce et de l’industrie, l’état du tissu industriel de l’Oriental s’explique en grande partie par les coûts prohibitifs (eau, électricité, transport), l’absence d’avantages fiscaux au moins comparables à ceux accordés à d’autres  régions comme Tanger.
Ouardi cite aussi l’inexistence de main-d’œuvre qualifiée. D’autres professionnels attribuent cette atonie industrielle à l’absence de l’esprit entreprenarial innovateur et à la prédominance du secteur informel, principalement la contrebande érigée en économie de base. La gestion et l’aménagement des premières zones industrielles sont mis en cause. Selon le délégué , l’aménageur public s’est contenté d’aménager et de commercialiser ces  premières zones sans pour autant se soucier du suivi des réalisations des investissements. Cette décroissance est également attribuée à la destination des investissements vers des activités à gains faciles et rapides, utilisatrices d’une main-d’œuvre peu qualifiée.

Sur les rails

Un vaste chantier est lancé depuis 2004 pour la réalisation du pôle de développement industriel de la région (PDIRO). Ce projet est constitué d’une zone logistique de 25 hectares (ha), et une zone offshore d’exportation à Béni Nsar de 56 ha. Un parc industriel à Selouane sur 72 ha et un complexe industriel de 67 ha à Boughriba (province de Berkane) s’inscrivent également dans le chantier.
D’autres sites pouvant abriter des espaces industriels comme la technopole des Béni Khaled, les zones de Mazouaria à Oujda et Oulad Stout à Zaiou (Nador).
A noter que le projet représente un investissement de 28,7 milliards de DH et  prévoit la création de 71.000 emplois.

De notre correspondant,
Mohammed Zerhoudi
D’aprés L’ECONOMISTE

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