Tenue d’un séminaire sur les moyens de corriger les violations juridiques menées par les productions médiatiques occidentales préjudiciables à l’Islam et aux Musulmans
Tenue d’un séminaire sur les moyens de corriger les violations juridiques menées par les productions médiatiques occidentales préjudiciables à l’Islam et aux Musulmans
(Lille, France : 14-15 juin 2014)
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1- Contexte général :
Le phénomène d’atteinte à l’Islam et aux Musulmans, répandu dans les différents médias occidentaux et visant à violer les règles du droit international des médias et du droit international relatif aux droits de l’homme, n’est pas un phénomène nouveau ; il est historiquement ancré dans la relation qui lie l’Islam et les Musulmans à l’Occident.
Cette relation oscille entre le caractère violent et sanglant des conflits et la force des tensions qui en découlent depuis des siècles jusqu’à nos jours. Relier ces conflits aux évolutions qui ont eu et ont lieu après le 11 septembre 2001, ou même lors des deux dernières décennies du XXe siècle, ne relèverait ainsi ni d’objectivité ni de sagesse. Cette question remonte généralement aux guerres des croisades, où ces atteintes ont été diffusées à travers les moyens de communication disponibles à l’époque. Il convient alors d’affirmer à haute voix et sans hésitation que les campagnes préjudiciables à l’Islam et aux Musulmans ont émergé depuis le Moyen-âge et se sont intensifiées après le déclin de la civilisation arabo-islamique et le développement de la civilisation occidentale durant la renaissance européenne. Cette dernière était intellectuellement appuyée par la philosophie des Lumières et scientifiquement par les découvertes scientifiques. Cette phase a grandement contribué au renforcement de l’atteinte visée par ces campagnes et a été marquée par les écrits littéraires qui se développaient sans précédent grâce à l’imprimerie.
L’atteinte aux religions, dans sa relation avec le droit international, est étroitement liée à l’émergence du système international, notamment à la fin des guerres de religion couronnées par la signature des traités de Westphalie en 1648, ainsi qu’à l’émergence, depuis, de l’Etat-Nation en Europe. Or si ces traités ont mis fin auxdites guerres et jeté les bases d’un nouvel ordre international fondé sur le respect des différences religieuses, certains aspects de l’intolérance religieuse sont encore en place, vu le non-respect des religions des minorités.
Ce phénomène a attiré l’attention de la communauté internationale, surtout que ses répercussions persistent encore à cause des conflits résultant de l’intolérance et du non-respect entre les écoles doctrinales. Par conséquence, l’on a assisté à un problème d’ingérence entre Etats catholiques et Etats protestants en vue de défendre leurs minorités respectives.
A l’aube du 3ème millénaire, l’atteinte aux religions prenait désormais un nouvel aspect qui viole les règles du droit international régissant les droits de l’homme et l’information. Partant, les moyens et mécanismes visant cette atteinte se sont passés des ouvrages, encyclopédies, cercles de connaissances et études orientalistes pour se manifester à travers les films, émissions télévisées et radiophoniques et internet. Ceci n’a fait qu’accentuer les violations juridiques dans les médias occidentaux et dénaturer l’image de l’Islam et des Musulmans parmi les élites européennes et même mondiales, y compris les milieux culturels et académiques. La diffusion de ces actes constitue une atteinte délibérée au droit international et à la légitimité internationale des droits de l’homme, qui, d’une part, soulignent la liberté d’information et d’expression et, d’autre part, limitent cette liberté sous peine d’atteinte à la religion, et ce en appelant à la tolérance et en interdisant la diffusion des sentiments de haine, de racisme et de discrimination religieuse.
Consciente de l’importance de la tolérance religieuse, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a attiré l’attention sur son rôle dans la préservation des principes de la paix et la sécurité internationales, tout en soulignant la nécessité de respecter la liberté de la pensée, de la conscience et de la religion, quelle qu’en soit la nature. Partant, l’ONU a souligné que l’atteinte aux religions pourrait être directement ou indirectement à l’origine de la recrudescence des guerres qui ont dramatiquement touché l’humanité par l’ingérence dans les affaires internes de l’Etat. Ainsi, l’ONU a évoqué les drames du passé lointain lié aux guerres de religion, ainsi que les souffrances du passé récent que ni la Société des Nations ni les accords signés en la matière n’ont pu éviter ; un échec qui n’a fait qu’enfreindre le droit international et les droits de l’homme.
Certains médias occidentaux ont œuvré à renforcer le phénomène d’islamophobie, dans sa relation avec l’atteinte à l’Islam, à ses symboles et à ses sanctuaires. Ils se sont appuyés pour cela sur la diffusion continue de stéréotypes sur les Musulmans et les Arabes, ainsi que sur l’Islam qu’ils osent appeler « religion de terrorisme ». C’est ainsi que les voix au sein de l’ONU, notamment l’Assemblée générale et le Conseil des droits de l’homme, se sont élevées aux fins d’élaboration d’une loi internationale contraignante à même de prévenir la diffusion de ce phénomène ; une loi qui concorde tant avec le respect des religions et les principes y afférents depuis le Siècle des Lumières que les dispositions des déclarations qui suivaient les révolutions bourgeoises, jusqu’à la création de la Société des Nations, puis de l’ONU.
A la lumière de ces données, l’ISESCO, concernée par la nécessité de corriger les informations erronées sur l’image de l’Islam et sa civilisation dans les médias internationaux et consciente des défis et exigences en la matière tant aux plans professionnel, juridique que de droits de l’homme, tiendra ce séminaire, les 14 et 15 juin 2014 au siège de l’Institut Avicenne des sciences humaines à Lille, en coopération avec l’Institut et autres partenaires.
2- Objectifs du séminaire :
· Présenter et examiner le Cadre de référence du phénomène d’atteinte aux religions et de diffusion de l’islamophobie en Occident.
· Faire connaître le référentiel international en matière de liberté d’expression et de croyance et de respect des droits de l’homme.
· Mettre en exergue le référentiel juridique international des droits des minorités culturelles et religieuses.
· Déterminer les moyens à même de mettre fin aux violations juridiques par les médias occidentaux préjudiciables à l’Islam et aux Musulmans.
3- Axes du séminaire :
– L’atteinte aux religions et la diffusion de l’islamophobie en Occident : causes et répercussions.
– Les défis relatifs à l’application des lois internationales de la liberté d’expression dans sa relation avec le respect des religions et des droits de l’homme.
– Les mesures pratiques visant à mettre fin aux violations juridiques par les médias occidentaux préjudiciables à l’Islam et aux Musulmans.
4- Participants :
Le séminaire connaîtra la participation d’experts en droit international, en droits de l’homme et en droit des médias, ainsi que de représentants d’organisations de la société civile concernées par les droits des minorités en Europe et dans le monde islamique.
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