Home»Régional»les candidats à la mutation entre dossier médical et dossier social

les candidats à la mutation entre dossier médical et dossier social

0
Shares
PinterestGoogle+

Les enseignants des deux sexes sont égaux dans l’exercice de leur fonction, ils le sont également dans les rétributions, ils le sont aussi au regard de la Fonction Publique, MAIS ils ne le sont pas devant les régimes des mutations régionales surtout.

Seuls ont droit à la candidature à la mutation ceux ou celles qui justifient d’un dossier médical ou social. En règle générale, les hommes font usage du premier et les femmes du second.

A quelle balance sont pesés les dossiers dits médicaux ? Sachant que parmi les membres de la commission qui les traitent il n’y a ni médecin ni membre à vocation polyvalente. En conséquence, le candidat à la mutation tout comme le simple observateur se posent bon nombre de questions sur les critères ayant présidé à la sélection des dossiers, à accepter tel dossier comme médical et à rejeter tel autre comme ne l’étant pas. Sont-ils triés en fonction de leur volume ? De leur poids ? De la crédibilité des documents qui les composent ? Ou de la gravité du cas du propriétaire du dossier? Ou encore d’un autre critère qui repose sur ce qu’il est communément appelé ’’de la part de UNTEL’’ ? Et c’est sans doute ce dernier critère dont il est fait usage le plus car le présence du nom UNTEL derrière le dossier est de nature à faire pencher toutes les balances.

Et si un enseignant bien portant, honnête et intègre, oublié depuis 10, 15, 20 ans ou plus, dans sa classe perchée sur une colline dans une zone que seuls les oiseaux visitent ou survolent, n’a pas de dossier médical puisqu’il ne souffre d’aucun mal, en dehors de celui que lui causent les pseudo critères établis pour être candidat à la mutation ? Celui-là n’a pas de justification, donc il n’a pas le droit à ses droits, donc il doit croupir là où il est.

De plus, il est accordé beaucoup plus de crédit et d’intérêt aux dossiers sociaux, surtout au regroupement familial, dont les bénéficiaires sont ceux et celles dont l’époux ou l’épouse sont tous deux des professeurs. Une femme professeur séparée de son mari par son travail ! Un professeur mâle séparé de sa femme par son travail ! L’une et l’autre ont le droit au regroupement familial en faisant aller ou venir l’un vers l’autre. Au choix de l’un des époux. Ceci est une action plus que louable si sa portée est humaine.

Et la femme au foyer ? A-t-on une seule fois pensé à la stabilité de son foyer en regroupant les deux conjoints ? Au choix de l’un des époux, et dans ce cas de l’épouse au foyer qui, comme ses égales dans la citoyenneté, forme le vœux par procuration, que l’on lui fasse venir son mari auprès d’elle, comme on a fait venir à la femme professeur son mari auprès d’elle. Cette femme au foyer n’est pas un cas social aux yeux de la commission qui traite les dossiers. Cette femme n’a pas le droit aux critères établis pour satisfaire les unes et ignorer dans la mépris les autres. Cette action est plus que blâmable car elle est discriminatoire. Discriminatoire à plus d’un titre.

Dans le premier cas, on a regroupé les deux conjoints, reposé le navetteur des allers et des retours des déplacements quotidiens entre le lieu de son travail et celui de sa résidence, minimisé les dépenses et par conséquent revigoré l’économie du couple.

Dans le second, le navetteur continue à être séparé de sa famille, à faire la navette, à dépenser, à user sa santé et ses économies dans les allers et les retours entre le lieu où il travaille et celui où il habite.

Le fossé économique se creuse entre les deux ménages.

Deux poids, deux balances. Deux citoyens, deux traitements différents. A croire que seule la femme qui travaille a le droit de jouir de ses droits civiques. A croire que la femme au foyer est une citoyenne de second rang et de seconde nature. A croire enfin que la loi est taillée pour les unes sans les autres.

Cette façon de faire est abjecte et répréhensible : au lieu de bannir les disparités, de les condamner, de les combattre, la commission chargée de traiter les dossiers aussi bien au niveau des délégations qu’au niveau de l’académie renforce ces disparités et à travers elles les injustices dont les navetteurs et tous ceux qui sont séparés de leur famille sont les victimes silencieuses, comme ils sont les souffre-douleur des travers du règlement suivi dans le traitement des dossiers des candidats à la mutation.

Le souci de tout professeur travaillant loin de ses enfants ou du lieu de ses racines est un spectre dont ne peut mesurer et ressentir la profondeur que ceux qui en ont fait l’expérience. Un père qui ne voit pas ses enfants à la lumière du jour, une mère qui quitte son foyer pour ne le retrouver que le soir, est un supplice physique et psychologique pour l’un et pour l’autre. Je demande à tous ceux qui ont un peu de pouvoir et la volonté de faire un bon usage de ce pouvoir, de rouvrir les dossiers des victimes réelles des mutations, de les traiter en fonction de la profondeur des préjudices subis par chacun. Je leur demande également de jouer franc jeu et de peser chaque cas dans la balance de l’éthique et de l’équité. Et que le meilleur gagne.

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

5 Comments

  1. nadori
    23/12/2007 at 13:53

    je suis d accord avec vous ,il faut aviser le nouveau ministre de ce scandal et de cette tres mauvaise gestion des ressources humaines au niveau de la region de loriental.La femme au foyer a été toujours victime des mutations organisées par le MEN et cette situation alarmante continue encore avec cette mutation « illégale » qu’envisage l’academie d’organiser dans cette periode decisive de l’année scolaire.

  2. témoin de la mascarade
    23/12/2007 at 13:53

    Tel que je te connais ( travailleur et consciencieux) les responsables continuent de te négliger pour s’occuperde « fauteurs de trouble » de peur qu’ils ne leur foutent « la merde ». Rin qu’avec ces écrits, tu es en train de donner des heures de soutin – non seulement aux élèves, mais aussi à ceux qui sont mutés par l’épaisseur du dossier médical qui, il fauf le dire à haute voix: ILS ONT REUSSI à FAIRE DE L’ENSIGNEMENT UN ENSIGNEMENT HANDICAPé. les directeurs des collèges et lycées vous le diront. Muter un malade – OU PLUTOT  » Bourrer les lycées de malades ne fait qu’aggraver la situation et messieurs les délégués assument la pleine responsabilité sinon qu’ils nous disent combien ont-ils envoyé à la réforme

  3. zaeri
    24/12/2007 at 01:04

    الاخ زيد اجدك في كل كتاباتك كثير الانتقاد و الملاحظات لكل الجهات المعنية ، فماذا تقترح ؟ وما موقعك في التصحيح و المعالجة ؟ وما هي الياتك للتغيير امام ماتراه ونتفق معك عليه لكن كيف السبيل الى الحل ؟ كيف تستطيع ان توقف هذا الاخطبوط المتسلط ، مسؤولون و اصحاب مصالح ؟ ماذا سنفعل بجانبك وماهي خطتك اذا كنت زعيما في هذا الشان ؟

  4. Zaid Tayeb
    24/12/2007 at 18:24

    A Monsieur zaeri, je ne fais pas de la critique, j’attire l’attention de nos administrateurs sur les torts et les injustices dont sont victimes les professeurs surtout en matière de mutation, j’associe les lecteurs aux travers des réglements et des critères dans le traitement des dossiers, j’en appelle aux syndicats pour les mettre devant leurs responsabilités, je crie à l’injustice, à ce que nos voisins de frontière appellent la HOGRA( le mépris), je dénonce l’inaction de nos administrations et le silence de nos syndicats, je fais de mon mieux pour réveiller les consciences…Et je ne suis ni un ZAIM (un leader), ni un trouble fête.
    Lisez mes derniers articles sur les mutations et vous comprendrez mes revendications: elles sont claieres et bien définies.
    J’estime Monsieur Zaeri que vous avez compris mon objectif et déjà en lisant mes articles sur les mutations , c’est un point positif dont je vous suis reconnaissant et redevable.
    Merci bien pour le commentaire.

  5. oujdia
    28/12/2007 at 11:46

    je suis une femme au foyer est ce que mon mari n a pas droit a etre mute.merci si zaid.vous defendez la femme et ses droits j espere que le ministre aura le temps de lire oujda city .

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *