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Le Maroc terre d’accueil et de tolérance

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Le Maroc, aussi loin que l’on puisse remonter le cours de l’Histoire, a, de par sa situation géographique, constitué un carrefour propice aux échanges culturels, cultuels et commerciaux entre l’Occident et l’Orient et entre l’Europe et l’Afrique et eu des relations privilégiées avec divers peuples et civilisations.

 

C’est pourquoi, le peuple marocain est, à l’image de son pays, riche de sa diversité, de son Histoire multiséculaire et empreinte d’un humanisme rare.

 

Les mariages entre marocains et africains ou marocains et européens ou asiatiques ou américains ont consolidé ces liens entre les différents peuples, confirmant que le Royaume du Maroc a toujours été un pays d’émigration et d’immigration.

 

A ce titre, si l’on se réfère aux statistiques officielles, le Royaume du Maroc accueillerait, aujourd’hui, près de 30000 Subsahariens, pour la plupart étudiants et travailleurs, mais aussi des clandestins ou encore des réfugiés.

 

A noter que le Maroc est devenu depuis un certain temps, la destination privilégiée des étudiants de l’Afrique subsaharienne. D’abord pour son accessibilité, mais et surtout pour les bonnes relations qu’entretient le Maroc avec les pays d’Afrique noire.

 

Ainsi, à travers l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), le Royaume du Maroc accorde une bourse d’étude à près de 7000 étudiants étrangers, majoritairement des africains.

 

Face à cette politique de terre d’accueil et de tolérance, le Royaume du Maroc s’est retrouvé confronté à une arrivée massive de clandestins subsahariens sur son territoire.

 

Une arrivée facilitée par des réseaux mafieux qui opèrent dans les pays d’origine des candidats à l’immigration clandestine mais aussi dans la bande sahélo-saharienne et en Algérie.

 

D’ailleurs, c’est à partir de l’Algérie que les clandestins subsahariens traversent, avec la complicité des autorités algériennes, la frontière algéro-marocaine sensées être cadenassée par l’armée algérienne.

 

Ainsi, suite au laxisme des autorités algériennes, le Maroc se retrouve avec près de 20000 clandestins subsahariens sur les bras. Des subsahariens en quête d’une hypothétique traversée vers l’Espagne voisine.

 

Une situation qui a envenimé les relations entre population locale et ressortissants d’Afrique subsaharienne, car il faut le reconnaître, ces clandestins perturbaient gravement la sécurité publique en s’adonnant aux vols à l’étalage et aux agressions en tous genres pour survivre.

 

Une donne qui a fait que certains marocains, heureusement très minoritaires, ont commencé à développer un racisme à l’encontre des ressortissants d’Afrique noire.

 

Un racisme qui a pris, il est vrai, des tournures graves pour les africains, qu’ils soient en situation régulière ou en situation illégale. Une gravité qui a atteint son paroxysme avec l’assassinat du jeune touriste sénégalais Ismaila Faye.

 

Un meurtre qui a suscité une vive indignation au Maroc, jusqu’à provoquer des manifestations de protestation.

 

Un drame qui a été exploité outrageusement par certaines ONG’s et par de nombreux journalistes étrangers, notamment français pour tirer à boulets rouges sur le Royaume du Maroc.

 

Des journalistes qui ont surmédiatisé des actes isolés au point d’en faire des éléments d’une campagne de dénigrement anti-Maroc par des régimes voisins, chez qui les pratiques d’esclavagisme et de traites de subsahariens son encore en cours et où le racisme est une donnée génétique incontournable dans les pays européens, notamment en France.

 

A ce sujet je rappellerai à ces journalistes français, que les européens et les américains ont dans leurs histoires déporté plus de 13 millions de noirs.

 

Je rappellerai également que la traite négrière à Bordeaux (France) était à l’origine de la déportation de plus de 130000 esclaves noirs vers les possessions françaises et qu’elle contribua à développer la puissance économique de Bordeaux.

 

Aussi, ces journalistes français devraient se pencher sur l’histoire négrière de la France et sur le racisme ainsi que la xénophobie dans leur pays avant de tenter de donner des leçons à des peuples qu’ils ont méprisé durant les guerres coloniales puis sous la colonisation et les protectorats.

 

Ceci étant dit, face à cette monté du racisme au Maroc, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a soumis, le 09 septembre 2013, à l’appréciation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI un rapport thématique relatif à la situation des migrants et des réfugiés au Maroc.

 

Dans ce rapport, le CNDH appelle les pouvoirs publics, l’ensemble des acteurs sociaux et les pays partenaires du Maroc à prendre acte des nouvelles réalités ayant trait à cette question et à agir en commun pour l’élaboration et la mise en œuvre de cette politique publique.

 

Le CNDH recommande, à cet effet, que cette politique intègre quatre grandes composantes concernant la situation des réfugiés et des demandeurs d’asile, les étrangers en situation administrative irrégulière, la lutte contre la traite des personnes et les étrangers en situation régulière.

 

S’agissant de la situation des réfugiés et des demandeurs d’asile, le Conseil invite le gouvernement marocain à reconnaître effectivement, en attendant la mise en place d’un dispositif législatif et institutionnel national de l’asile, le statut de réfugié délivré par le HCR, en délivrant aux réfugiés statutaires un titre de séjour.

 

Il lui recommande aussi de mettre en place une politique d’insertion desdits réfugiés et de leurs familles, en matière de logement, de santé, de scolarisation des enfants, de formation et d’emploi et de permettre aux réfugié-e-s statutaires marié-e-s, mais parvenus seul-e-s sur le territoire national, de procéder légalement au regroupement familial.

 

Le CNDH demande également au gouvernement de garantir le respect du principe de non-refoulement en tant que pierre angulaire du droit des réfugiés, en permettant notamment aux demandeurs d’asile potentiels de formuler, à leur arrivée sur le territoire marocain, une demande d’asile et de mettre en place un dispositif juridique et institutionnel national de l’asile, qui se fonde d’une part sur les principes énoncés dans le préambule de la Constitution marocaine de 2011, et qui organise d’autre part le statut du réfugié au Maroc et les conditions de l’exercice du droit d’asile reconnu dans l’article 30 de la Constitution.

Concernant les étrangers en situation administrative irrégulière, le CNDH estime qu’il est temps que le gouvernement considère officiellement l’élaboration et la mise en place d’une opération de régularisation exceptionnelle de certaines catégories de migrant-e-s en situation administrative irrégulière, selon des critères qui tiennent en compte la durée de séjour au Maroc, le droit de vivre en famille, les condition d’insertion dans la société marocaine, les accords d’établissement conclus par le Royaume avec des pays amis.

 

Il exhorte les organisations internationales du système des Nations-Unies, les pays partenaires du Maroc, notamment européens, et l’Union Européenne à agir activement pour la réussite d’une telle opération, en mobilisant les ressources humaines et financières nécessaires pour la mise en place d’une véritable politique d’insertion des migrant-e-s régularisables.

 

Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le Royaume du Maroc, va se doter prochainement d’un arsenal légal pour freiner les actes de xénophobie et de racisme anti-noir qui prennent une certaine allure ces derniers temps.

 

Ainsi la Chambre des Représentants s’apprête à lancer le débat sur une proposition de loi visant à réprimer tout acte de racisme et de xénophobie afin de préserver l’image de ce Maroc qui se veut être une terre d’accueil pour environs 30 000 migrants subsahariens.

 

Le texte vise le racisme contre les subsahariens et les marocains de peau noire. Dans l’acception retenue par le projet de loi, la discrimination «est toute différenciation, préférence, rejet ou à priori sur les personnes ou groupes en raison de leur appartenance géographique, nationale, sociale ou de leur couleur de peau, sexe, situation familiale, entre autres». Ainsi, le projet requiert pour cette infraction une peine de 3 mois à 2 ans de prison et/ou d’une amende compris entre 10 000 et 100 000 dirhams.

 

Un texte qui vient au point nommé mais qui va soulever un véritable débat. Les défenseurs des Droits de l’Homme se réjouissent de cette volonté de punir le racisme au Maroc.

 

Aussi, réagissant au rapport du CNDH, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI a souligné, tout en évoquant des préoccupations légitimes, que la gestion de l’immigration par le Maroc devrait être «humaniste et approchée de manière globale et humaniste, conformément au droit international et dans le cadre d’une coopération multilatérale rénovée».

 

En relevant ce nouveau défi, le Royaume du Maroc, sous la conduite sage et éclairée de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, pourrait constituer pour de nombreux pays du Sud, confrontés à des problèmes identiques, un exemple à suivre, confirmant que Maroc reste et restera une terre d’accueil et tolérance.

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